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Tag Archives : peur

Nos conditions de vie dépendent des autres

Nos conditions de vie dépendent des autres

L’historien de la santé Patrick Zylberman constate que l’épidémie du COVID-19 révèle de fortes disparités dans la gestion de la crise, bien qu’aucun pays n’ait trouvé la solution : « Notre illusion, c’est l’idée qu’il pourrait y avoir une gouvernance parfaite de ce genre de phénomène… Oui la gestion du risque c’est un phénomène tragique » (1). Et tous les gouvernements ont commis des erreurs.

Au-delà du bien-fondé ou non des mesures proposées, face à une situation d’incertitude et de complexité qui se prolonge, le plus important est d’obtenir la confiance de la population. Des scientifiques et des universitaires français de toutes disciplines disent : « nous ne voulons plus être gouvernés par et dans la peur. La société française est actuellement en tension, beaucoup de citoyens s’affolent ou au contraire se moquent des consignes [décidant parfois de contourner les consignes préconisées] et nombre de décideurs paniquent. Il est temps de changer de cap… cette crise doit nous unir et nous responsabiliser, pas nous diviser et nous soumettre » (2).

Le port du masque serait-il un acte de soumission ?
Pourquoi faudrait-il accepter certaines contraintes que la société ou les circonstances nous imposent ? Ce type de questionnement d’ordre normatif est l’un des plus difficiles à résoudre en termes de philosophie morale, nous explique Melissa Fox-Muraton, professeur de philosophie (3). Le problème est que les arguments moraux font également appel à l’autorité et que les règles imposées peuvent impliquer la pratique de la soumission. Aujourd’hui, comment faire accepter certaines normes ou règles, si elles vont à l’encontre de l’intérêt individuel ? Si la cause ne paraît pas juste, l’acceptation sera très difficile.

Comme le rappelle Melissa Fox-Muraton, la vraie question est de savoir si la vie vaut la peine d’être sauvegardée. La lutte pour la préservation de la vie est-elle un combat que la société doit mener ou non ? Si dans les discussions d’ordre moral, on n’arrive pas à se mettre d’accord sur une cause commune, il est inutile de parler de mesure à défendre. C’est seulement en reconnaissant que l’acceptation d’une norme constitue un sacrifice individuel, que l’on peut argumenter sur la justification qu’un individu donnera à un tel sacrifice. Tenir un discours qui induit « tu n’es pas qualifié pour juger par et pour toi-même » est dangereux. Le poids symbolique d’un tel affront est puissant et les réactions individuelles et collectives ne se font pas attendre, notamment dans des pays où les cultures mettent l’accent sur la raison et l’autonomie des individus.
Dans ce que nous sommes en train de vivre, la difficulté est de comprendre qu’on ne risque pas uniquement de se mettre en danger soi-même mais que l’autre peut tomber malade et mourir, et peut également perdre des proches. Nos actions ont des conséquences sur les autres. Cette partie du débat n’est pas claire aujourd’hui.

Jusqu’à maintenant, « autrui » est absent de la réflexion morale. Bien sûr, on nous demande de nous protéger et ceci nous concerne individuellement. « Protégez vos proches » implique de s’intéresser à sa propre communauté. Mais qui est autrui ? Ce sont tous les autres qui ne sont pas nos proches, qui sont totalement absents de notre imaginaire et qu’il est temps d’intégrer. L’autre est notre miroir, celui qui nous renvoie à nous-mêmes. Prendre soin d’autrui est un devoir d’humanité qui s’accomplit avec le cœur et ne peut pas se vivre comme une contrainte.

(1) Extrait de l’article paru dans le quotidien Le Monde du 29 septembre 2020, Covid : tous les gouvernements ont commis des erreurs. Propos recueillis par Delphine Roucaut
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/09/28/pandemie-de-covid-19-tous-les-gouvernements-ont-commis-des-erreurs_6053898_3244.html
(2) Extrait de l’article paru dans le quotidien Le Parisien du 10 septembre 2020,
Covid-19 : nous ne voulons plus être gouvernés par la peur : la tribune de chercheurs et de médecins par Bernard Dugué
(3) Extrait de l’article Pourquoi faut-il se soucier d’autrui ? de Melissa Fox-Muraton paru dans The conversation, le 24 septembre 2020
Par Fernand SCHWARZ
Président de la Fédération Des Nouvelle Acropole

  • Le 1 novembre 2020
  • Editorial
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La pandémie comme défi évolutif

« Lorsque la peur s’installe comme émotion de base, la liberté de choix, une qualité essentielle de l’être humain, tend à se restreindre. »

Il y a plusieurs dimensions qui s’entrecroisent dans la pandémie de coronavirus; toutes lançant un défi mais toutes ne sont pas négatives. Personnellement et collectivement, ce petit virus nous a mis en échec. Pour la première fois dans l’histoire, toute l’humanité, sans distinction de nationalité, d’origine ou d’extraction sociale, est interpelée par un danger invisible.

Premier paradoxe: à l’ère de l’information, ce qui vient nous confronter à la possibilité de la mort, et nous oblige au confinement forcé, est un petit morceau  d’information qui a besoin de nos propres informations pour rester dans un endroit propice qui lui permette de se répliquer. Très contagieux, mais peu létal, le Coronavirus COVID-19 n’est pas une « bestiole », mais une dérive de ce que les humains ont appris à manipuler de manière excessive et presque sans contrôle : l’information. Aussi froid et puissant que cela.
La deuxième chose à noter est que, avec l’expansion du virus, les nouvelles de ses ravages et les réponses débridées qui sont données, se répandent massivement. Nous finissons par suivre le nombre de décès et d’infections comme si c’était la nouvelle du jour.
Autre aspect paradoxal : nous bénéficions d’un niveau d’information très élevé qui nous a permis de prendre des mesures en amont ; et, en même temps, nous sommes « soumis » à une contamination informative immodérée par les gouvernements, les médias et les réseaux. Tout ce qui est en excès est mauvais.

Les conséquences négatives de l’information diffusée

Il semblerait que l’« information » diffusée, et surtout la terminologie belliqueuse utilisée, génèrent des effets négatifs : l’instillation massive de la peur et une attitude « défensive » constante, comme états émotionnels prolongés. La peur joue un rôle dans la préservation de la survie lorsqu’elle est ponctuelle et définie. Cela nous permet de nous défendre et de fuir face à un danger imminent. Cependant, elle devient toxique lorsqu’elle s’installe comme une émotion basique face à une menace qui persiste trop longtemps. Son effet dans ce cas est constricteur et asthéniant : il nous déprime et nous rend très vulnérables. Lorsque la présence de la peur devient naturelle dans le cadre de notre vie, elle nous affaiblit, nous rend sujets à la soumission. Et alors que les gouvernements continuent d’exercer le pouvoir avec une forte dose d’autoritarisme et de manipulation, et que de grandes majorités adhèrent et tendent à le permettre, nous voyons qu’avec la pandémie, ces tendances se sont développées dans le monde de manière alarmante.

La naturalisation de la peur a des effets régressifs; en terme anthropologique, nous dirions presque « involutifs ». Bien que les théories diffèrent sur les mécanismes de ce que nous appelons « évolution », il est généralement admis que la transformation des formes vivantes tend à une complexification et une autonomie croissantes, dans un cadre général d’autorégulation systémique entre deux tendances de base : l’adaptabilité et la liberté. Dans le cas de l’espèce humaine, nous pourrions considérer comme des traits évolutifs l’indépendance, la responsabilité, les liens de connexion, l’empathie – à la fois envers les autres et envers l’environnement –, la confiance en soi et la recherche de sa propre singularité.

Un équilibre bouleversé

Entre le virus COVID-19 et les quarantaines prolongées soutenues par la peur, ce délicat équilibre évolutif entre liberté et adaptabilité a été bouleversé. L’émotivité jouant, nos corps, baromètres incontestables, deviennent engourdis, courbatus, les fonctions vitales essentielles se perdent, l’immunité baisse, les enfants reviennent à des étapes précédentes, les personnes âgées dépriment, les jeunes ont des crises de panique, le rythme du sommeil et le repos s’altèrent, la consommation d’anxiolytiques augmente.

Derrière la peur comme émotion de base, plus d’un fantasme s’agite. Tout d’abord, les peurs ataviques. L’humanité a souffert de situations traumatiques successives qui ont laissé, gravées dans notre mémoire collective, des blessures ancestrales qui se rouvrent et s’actualisent en chacun de nous face à une situation comme celle déclenchée par le virus. Selon l’historien Yuval Noah Harari, nous traînons trois peurs de nos origines en tant qu’hominidés: la peur des prédateurs (puisque nous descendons des arbres à la recherche de nourriture); la peur de la famine (pendant les sècheresses ou les inondations), et la peur de la « peste » (depuis les sept plaies d’Égypte, les épidémies nous ont confrontés à la possibilité de la contagion, de la maladie et de la mort).

Aujourd’hui, il faut ajouter à la liste une nouvelle peur: celle née de l’incertitude. L’acceptation de l’incertitude et de l’imprévisibilité comme conditions naturelles et créatives ébranle les bases les plus profondes de nos hypothèses ontologiques, et leurs bénéfices ne sont pas si faciles à voir. Le paradigme de la modernité nous a fait croire que nous vivions dans un monde stable, solide, ferme, matériel et prévisible. Il nous a garanti des certitudes et du contrôle; il nous a convaincus que nous pouvions atteindre ces objectifs en appliquant uniquement notre intellect et notre volonté de puissance. Une illusion qui s’est écroulée, mais à laquelle notre émotivité la plus basique continue de s’accrocher. Comment ne pouvons-nous pas continuer à faire ce que nous voulons et que nous avions prévu ? Sortir, voyager, continuer avec la vie « normale ». Notre ego blessé crie: ce n’est pas possible ! Peut-être le virus COVID-19 est-il une opportunité pour s’arrêter, pour observer et réfléchir. Une opportunité pour faire les changements que nous évitions et qui semblent désormais impossibles à reporter. Sinon, de nouveaux virus se présenteront qui nous obligeront, de manière de plus en plus implacable, à nous poser les questions fondamentales.

À la lumière de l’hypothèse évolutive, nous pouvons entrevoir que l’incertitude dissimule une peur encore plus profonde, occulte et éloignée de notre conscience, qui nous met au défi d’utiliser de manière responsable notre qualité la plus essentielle en tant qu’humains : la liberté de choisir. Toute situation de croisée des chemins soulève la nécessité inexorable de décider où aller. La peur qui l’accompagne est compréhensible. Avec la pression et le stress évolutif que cela entraîne, des tentations régressives émergent, que ce soit de rester dans un limbe d’indéfinition, ou de prendre le chemin de retour vers des étapes plus confortables.

Pour beaucoup, il est plus facile de déléguer la responsabilité de choisir, de trouver un père, un époux, un gouvernement ou un médecin pour nous dire ce que nous devons faire; pour d’autres qui ont une grande ambition de pouvoir, la tentation est énorme d’utiliser ce moyen pour dominer et s’approprier énergétiquement ceux qui donnent leurs informations et leur pouvoir. La sociologue et écrivain Shoshana Zuboff a nommé « capitalisme de surveillance » cette nouvelle étape du système où l’invasion numérique des informations personnelles peut nous transformer en de simples paquets de données commercialisables. Quelque chose que seul l’exercice conscient de notre liberté de choix peut nous éviter. Comme le réaffirme le philosophe sud-coréen Byung-Chul Han, « avec ce savoir, vous pouvez influencer, contrôler et dominer totalement les personnes ».

Il y a un modèle que le COVID-19 met en évidence dans le monde entier : là où les dirigeants autoritaires fleurissent, il y a des peuples soumis, enclins à obéir, et les quarantaines ont tendance à se prolonger sine die. Cependant, un autre indicateur est remarquable : là où la gestion de la pandémie a donné de meilleurs résultats, c’est dans les pays où les gouvernements ont appliqué un mélange de quarantaine intelligente, c’est-à-dire ciblée, avec des tests et un suivi, mais où l’on a fait appel essentiellement à la responsabilité individuelle et à l’autonomie des gens pour appliquer les mesures d’hygiène et de sécurité.

Changement de cap

Les chemins de l’évolution sont toujours la proie des tentations régressives ou des détours qui ne mènent pas à bon port. L’humanité a peut-être pris un de ces détours dans sa soif de contrôle et de manipulation, dans l’illusion que son pouvoir était sans limites, dans son mépris de l’équilibre. Il semble également que le virus COVID-19 est venu montrer que nous devons changer le cours de notre « style de vie », de notre façon de créer des liens et d’exercer le pouvoir personnel et social.
Ce virus nous dit que nous devons assumer la responsabilité de nos actes, car tout n’est pas éternel : la Nature n’est pas inépuisable, la santé n’est pas invulnérable, la croissance illimitée n’est pas forcément synonyme de « progrès ».

Sans aucun doute, ce virus est bien plus qu’une urgence sanitaire : c’est une urgence évolutive.

Depuis environ 40 000 ans, l’espèce humaine a acquis une forme plus ou moins stable – l’homo sapiens sapiens (l’homme qui sait qu’il sait) –. Ce qui est moins clair, c’est que ce processus d’« hominisation » a été constamment accompagné d’une « humanisation » croissante. Il s’agit d’une dette impayée, un chemin encore ouvert dans lequel la crise du virus COVID-19 peut être une grande opportunité. Nous sommes à la croisée des chemins et nous devons choisir. En défiant assurément notre peur la plus profonde. Erich Fromm l’avait déjà anticipé il y a des décennies: la « peur de la liberté ».

Quel chemin nous rend de plus en plus humains, plus conscients et plus responsables, moins craintifs, moins dépendants et moins vulnérables ?

par Ana maria Llamazares
Anthropologue (UBA) et chercheur au Conicet (Conseil national de la rcherche scientifique et technique. Équivalent du C.N.R.S. en France
Article paru dans le journal La Nacion, le 19 septembre 2020
Traduit par Michèle MORIZE

  • Le 27 octobre 2020
  • Actualité
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La peur du virus : où est passé le bon sens ?

Face au Coronavirus COVID-19, les êtres humains du monde entier vivent dans la peur, amplifiée par les medias qui annoncent tous les jours le nombre de malades touchés et de personnes décédées. L’État a imposé de multiples mesures de protection. Doit-on avoir peur des virus ? N’a-t-on pas oublié le bon sens ?

La peur est une émotion réactionnelle à une analyse de danger, appelant une réponse : le combat, la fuite ou l’inhibition. Son intensité est proportionnelle à l’espace que l’on met entre nous et notre interprétation de la réalité que nous ne voulons pas assumer, provoquant une distorsion de celle-ci.
Comme dit le rabbin Rav Yehia Benchetrit (1) : « La peur n’existe que dans l’espace que tu lui octroies ». Et le Pr Raoult nous dit : « Ce qui fait peur a un rapport lointain avec la réalité », au sujet de l’infection de rougeole en 2019 – 1000 cas en France –, quand elle a tué plus que le virus Ebola à l’Est du Congo et dont on n’a pas dit un mot !
Nous attirons l’objet de notre peur. La peur vient de l’ignorance, elle peut être un moteur si nous l’acceptons et si nous l’apprivoisons.

Qu’est-ce qu’un virus ?

Le mot virus est issu de la racine latine signifiant poison, venin.
Les maladies virales sont décrites depuis l’Antiquité. Le premier exposé sur les virus date de 1837 (Dr. Jean Hameau, Bordeaux). Leur observation et identification au microscope électronique date des années 1930.
Les virus sont des organismes unicellulaires composés d’un génome (ADN ou ARN ) entouré d’une coque (capside, tubulaire ou icosaédrique) faite de protéines qui peuvent pénétrer dans les cellules de l’organisme infecté, et éventuellement d’une enveloppe lipidique comme les membranes cellulaires (le pépios) qui les rend plus fragiles à l’extérieur.
Le coronavirus COVID-19 est un virus à ARN, enveloppé.
La taille des virus est environ 1000 fois inférieure à celle des bactéries.

Le virus, un être vivant

Un virus est un parasite qui détourne la cellule infectée à son profit (pour sa reproduction)  jusqu’à sa destruction, mais c’est un organisme vivant ! En effet il évolue par mutation pour s’adapter à de nouvelles conditions environnementales.
La polémique date. Rétrogradés au stade de matière inerte en 1935, fin 2003, l’équipe scientifique de J. Craig Venter (États-Unis) a réussi à synthétiser l’ADN d’un virus bactériophage, injecté artificiellement dans une bactérie. Les gènes se sont répliqués et la bactérie s’est mise à produire des virus. Rappelant que l’homme n’est pas créateur de vie, certains scientifiques et mouvements ont décrété que les virus n’étaient pas des êtres vivants !
En fait les virus sont des êtres vivants issus d’une lignée d’organismes unicellulaires qui ont pris un chemin évolutif particulier il y a 2,45 milliards d’années.

En mars 2014, l’équipe du Pr Raoult (Directeur de l’unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales à Marseille), associé à Jean Michel Claverie (Directeur du laboratoire d’information génomique et structurale à Marseille), identifient la nature virale d’un microbe découvert 10 ans plus tôt en Angleterre et considéré à tort comme une bactérie.
Depuis « mimivirus » – c’est son nom – a été rejoint par d’autres Mégavirus, Pandoravirus, Pithovirus etc. que l’on trouve dans des environnements variés : mer, eau douce, permafrost (2) ; et supportant de fortes chaleurs comme le froid. On a trouvé Pithovirus à 30 m de profondeur dans le permafrost en Sibérie. Il a survécu à plus de 30 000 ans de congélation avant d’être réveillé en laboratoire par l’équipe de J.M. Claverie.
Ces virus infectent les amibes qui les prennent, vu leur taille, pour des bactéries dont elles se nourrissent.
Jusque là, en virologie, ces virus étaient bloqués par les filtres à virus utilisés.
On compte 2500 gènes pour les Pandoravirus, 1000 pour les Mégavirus (grippe et sida n’en comptent qu’une dizaine).
2/3 des gènes ne correspondent à aucun de ceux déjà répertoriés dans les autres virus ou autres organismes cellulaires.
Par contre, ils contiennent des gènes que l’on retrouve notamment chez les plantes, les animaux, et d’autres organismes cellulaires.
Certains de ces gènes jouent un rôle clé dans la traduction de l’ADN en protéine !
Ces chercheurs pensent que ces virus étaient autrefois des cellules douées de reproduction qui auraient perdu peu à peu des morceaux d’ADN, devenant ainsi des parasites, il y a plus de 2 milliards d’années.
On observe donc une évolution réductive, c’est-à-dire par la simplicité plutôt que la complexité.

Doit-on avoir peur des virus ?

La plupart des virus ne sont pas pathogènes, pour l’homme notamment, ils ont joué un rôle capital dans l’évolution des espèces en fournissant aux patrimoines génétiques des gènes en quantité.
Grace à eux on pourra envisager un traitement pour certaines maladies génétiques (myopathie de Duchenne, mucoviscidose…).
Certains virus sont bactériophages : ils s’attaquent aux bactéries, et sont utilisés en médecine, c’est la phagothérapie. Découverte en 1917, c’est un traitement qui s’appuie sur l’activité bactéricide des virus bactériophages. Elle fut supplantée par les antibiotiques dans les années 40 (découverte de la pénicilline 1928), sauf dans les pays de l’Est, en Russie notamment.
Ceci dit, des préparations de phages étaient toujours inscrites dans le Vidal (3) jusqu’en 1974.

Stratégie d’avenir face à la recrudescence des bactéries résistant aux antibiotiques

Les avantages sont la rapidité d’action (inférieure à 30 minutes), leur adaptation : plus il y a de bactéries, plus ils se multiplient et la résistance des bactéries est rare et de courte durée puisque les bactériophages peuvent muter : le vivant régule le vivant. Enfin ils respectent le microbiote, élément naturel du vivant, il n’y a pas d’effet secondaire.
Les difficultés sont : la préparation ne doit comporter que des virus lytiques (tueurs), si des virus dits tempérés sont présents il y a un risque de modification du génome bactérien ; les laboratoires ne produisent plus ces virus, sauf en Russie, mais les lois sur le bio-terrorisme interdisent leur importation.

La voix du bon sens

Cette petite voix en nous, sapientia qui est aussi intelligence, prudence, sagesse, connaissance est là en permanence, véhiculée par les 40 000 neurones que nous avons dans le cœur. On l’appelle aussi la voix du cœur et la voie du cœur. Mais elle ne s’exprime qu’après être passée par le filtre des fonctions dites supérieures, le(s) cerveau(x), conditionné(s) par l’environnement et nos réactions à l’environnement.
Le bon sens nous oriente, il est notre boussole intérieure.
Le bon sens c’est obéir aux lois de la Nature puisqu’il nous relie à elles et par la même nous libère du conditionnement.

 La peur du virus : où est passé le bon sens ?

 Utiliser la peur pour gouverner, c’est gouverner en utilisant un outil du totalitarisme. Cela reste cohérent dans une dictature mais pas dans une démocratie. Il s’ensuit la confusion, les mensonges, les justifications et les manipulations pour ne pas perdre la face. Nous pouvons comprendre et accepter une épidémie, ses victimes, tout en étant acteurs avec l’État pour mettre en place les mesures adéquates et adaptées à la situation. Des pays ont choisi cette voie.
Le Pr JF Toussaint (Directeur de l’institut d’épidémiologie à l’IRMES) nous dit que les pays qui n’ont pas opté pour le confinement (Suède, Pays-Bas, Suisse, Corée, Singapour, Taïwan, …) ou partiellement en maintenant une économie (Allemagne, Portugal,…) s’en sortent mieux. Les meilleures mesures étant les gestes barrière.
Les Pays-Bas ont misé sur l’immunité collective en s’appuyant sur le sens de la responsabilité collective. Le gouvernement de Mark Rutte répétait le 31 mars 2020 à quel point il était fier de sa démocratie « adulte » qui observait les gestes barrière. Les décès, début mai, représentent 0,030% de la population (0,037% en France).
Nous ne pouvons pas accepter les conséquences d’un confinement par la peur, quand elles touchent les personnes les plus fragiles, avec une nette augmentation de la violence envers les femmes et les enfants, quand elle entraîne une paupérisation d’une tranche de la population avec ses conséquences morbides et mortelles, ce sont les victimes silencieuses dont on ne parlera pas ou peu.
Toutes les précautions sanitaires liées au virus ont cet effet secondaire de considérer que le « danger c’est l’autre ». Or, « il n’est qu’un luxe véritable et c’est celui des relations humaines » a écrit Antoine de Saint-Exupery.
Mesures séparatives, port du masque politique plutôt que sanitaire pour cautionner l’achat tardif et imposé par la peur de la contravention.
Les conditions du dé-confinement restent confinées au seul aspect matériel et économique, réducteur pour l’homme, ignorant ce qui fait la valeur de chaque personne.
Le bon sens est parti, la France est désorientée, son gouvernement aussi.

Agir en citoyens responsables

Les Français ne sont pas des enfants et l’État n’est pas papa et maman.
Il nous faut sortir de cette relation si nous voulons agir en tant que citoyens responsables et retrouver une direction évolutive, celle du bon sens, celle de la complexité et non de la simplicité !
Par notre « comportement viral » nous avons pillé et infecté la Terre, construit un monde fragile. Rajoutons à cela l’hyperconnexion, l’hyperconsumérisme, un monde du tout, tout de suite : un terrain propice à un virus couronné qui n’a pas conscience de son empire ! Un paradoxe pour l’homme doué de conscience mis à genou par le plus petit des organismes vivants. Mais loin d’en finir avec les hommes, ce sont eux-mêmes qui se donnent le coup de grâce avec l’arme la plus meurtrière pour l’homme et la plus inoffensive pour l’agresseur : la peur !
Pour s’en sortir – non du virus – mais de l’homme ancien, de l’homme vaincu, retrouvons le bon sens !
« Nous sommes tous « coproprié-terre », chacun est responsable de tous, nous nous découvrons interdépendants, notre monde a plus que jamais besoin d’humains dignes de ce nom. » a écrit François Garagnon (4).

(1) Créateur de l’association Meko Daat, qui promeut de puis 1995 la connaissance de la Thora auprès du public par des cours
(2) Terme géologique qui désigne un sol dont la température se maintient en dessous de 0°C pendant plus de deux ans consécutifs. Il représente 20% de la surface terrestre de la planète. Le permafrost est recouvert par une couche de terre, appelée « zone active », qui dégèle en été et permet ainsi le développement de la végétation
(3) Dictionnaire Vidal : ouvrage médical français  rassemblant des caractéristiques de médicaments et de certains compléments alimentaires aux études cliniques poussées par les laboratoires pharmaceutiques
(4) Né en 1957, écrivain et éditeur français auteur entre autres de Jade et les sacrés mystères de la vie, Éditions Monte-Cristo, 2002, 125 pages et de livres sur le sens de la vie
par Marc GILLET

  • Le 26 août 2020
  • Sciences
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