• Tableau de bord
  • Inscription
  • Connexion
  • Commandes
  • Nous contacter
  • Recevoir la revue digitale
  • Panier
  • Bienvenue !
  • Connexion

Panier

0 Numéro(s)
  • Aucun numéro ajouté.

Valider

  • Accueil
  • Éditorial N°326
  • Articles
  • Téléchargements
    • Revues
    • Hors-série
  • Ligne éditoriale
  • L’équipe
  • Interviews
  • Abonnement de soutien

Tag Archives : Bhagavad Gîta

Ne laissons pas périr l’homme ! La réponse de Gandhi

Le 2 octobre, nous célébrons le 150e anniversaire de la naissance de Gandhi, à Portbandar dans l’État actuel du Gujarat, situé au Nord-Ouest de l’Inde. À cette occasion,  Nouvelle Acropole organise 17 évènements dans 9 villes de France, sous le haut parrainage de l’ambassade de l’Inde (1).

Comme Gandhi, nous pensons que nous avons besoin d’un changement pour le monde et qu’il dépend de chacun de nous de le réaliser et de le devenir. Un tel changement doit être positif, durable et en harmonie avec la nature et avec les autres.
Chez cette figure historique, ce qui nous inspire est que sa quête ne dissociait jamais exigence intérieure et extérieure, maîtrise de soi et respect d’autrui, voie philosophique et voie sociale. C’est dans son œuvre peu connue Hind Swaraj, L’émancipation à l’Indienne (2), que Gandhi exprime les bases philosophiques et politiques de sa démarche.

Inspiré de la sagesse plurimillénaire de l’Inde, il élabore un triptyque :
Swaraj (autogouvernance), qui, avant d’être politique doit être la capacité de gouverner son propre esprit.
Ahimsa, réduite en Occident à la non-violence, est plus encore l’action ou le fait de ne causer aucune nuisance à toute forme de vie. Il disait : « La véritable ahimsa devrait signifier que l’homme se trouve totalement libéré de son mauvais vouloir, de la colère et de la haine, afin de laisser la place à l’amour débordant pour tous les êtres. »
Satyagraha signifie servir une cause juste qui naît de la vérité et de l’amour.
« En appliquant le Satyagraha, j’ai découvert, dans les dernières manifestations, que la poursuite de la vérité n’admettait pas que la violence soit imposée à son opposant, mais qu’il devait être sevré de l’erreur par la patience et la sympathie » a écrit Gandhi.

En août 1947, après l’indépendance de l’Inde, le pasteur nord-américain William Stuart Nelson demanda à Gandhi pourquoi les Indiens qui avaient « plus ou moins réussi à obtenir  l’indépendance par des moyens pacifiques » ne parvenaient pas à endiguer les violences intercommunautaires qui s’étaient produites après l’indépendance.
Gandhi répondit qu’il avait fini par comprendre que nombre de ses concitoyens n’avaient pas pratiqué le satyagraha mais effectué de la résistance passive. Beaucoup d’entre eux, alors qu’ils prétendaient résister de façon non violente, avaient de la violence dans le cœur. Il a souligné que la résistance passive n’était qu’une arme des faibles.
Gandhi déclara : «  C’est une erreur de croire qu’il n’y ait pas de rapport entre la fin et les moyens, et cette erreur a entraîné les hommes considérés comme croyants à commettre de terribles crimes. C’est comme si vous disiez qu’en plantant des mauvaises herbes, vous pouviez récolter des roses ».

Aujourd’hui, la colère est employée pour des causes qui sont certainement justes et certains croient qu’il est légitime d’utiliser des moyens comme la colère et parfois la violence pour défendre des idées justes. Au milieu du XXe siècle, Gandhi nous a rappelés à l’ordre. Il est indispensable de mieux comprendre la pratique de l’ahimsa pour ne pas l’instrumentaliser.
Il faut d’abord comprendre et ensuite agir, en adoptant une posture à la fois ferme et respectueuse vis-à-vis de l’adversaire et en tentant toujours d’établir des relations utiles entre les parties. Bien sûr, il faut concevoir des actions simples et marquantes – ce que les actuelles générations savent bien faire –  et formuler sa demande de façon claire et calme. Même s’il y a urgence, il faut rester patient et ouvert.

C’est de notre capacité à formuler sereinement nos demandes, que dépendront d’abord notre légitimité et force de conviction et ensuite celle de ne pas provoquer des dégâts collatéraux inutiles.

Gandhi était très inspiré par le texte sacré de la Bhagavad Gîtâ (3).
« La colère conduit à l’égarement ; de l’égarement vient la perte de la mémoire, par quoi l’intelligence est détruite ; par la destruction de l’intelligence, l’homme périt ».

Il est urgent de reconstruire notre intelligence.

(1) https://www.nouvelle-acropole.fr
(2) Hind Swaraj, L’émancipation à l’indienne, Gandhi, traduit par Annie Montaut, Éditions Fayard, 2014, 224 pages. Lire articles sur Gandhi dans revue Acropolis  N° 306 (avril 2019), N° 307 (mai 2019), N°310 (septembre 2019) et dans la revue page 3
(3) En sanscrit « Chant du Bienheureux » ou « Chant du Seigneur ». Partie centrale du poème épique le Mahabharata, un des textes fondamentaux de l’hindouisme.
Bhagavad Gîtâ, Traduction d’après Shri Aurobindo, textes français de Camille Rao et Jean Herbert, Éditions Librairie d’Amérique et d’Orient Adrien Maisonneuve, 1984, 184 pages
Par Fernand SCHWARZ
Président de la Fédération Des Nouvelle Acropole

  • Le 4 octobre 2019
  • Editorial
Lire la suite

Gandhi, un guerrier de la paix des temps modernes

« Croire en quelque chose et ne pas le vivre, c’est malhonnête. » Gandhi

Gandhi, guide spirituel et homme politique, œuvrera toute sa vie pour la liberté et la non-violence. Pourtant, rien ne le prédestinait à devenir ce qu’il est devenu.

Mohandas Karamchand Gandhi naît le 2 octobre 1869, au nord-ouest de l’empire britannique des Indes, dans une famille de riches commerçants du Gujarat, dont certains membres avaient obtenu des postes politiques de gouvernance dans leur province depuis des générations. Vers l’âge de 18 ans, il part à Londres pour y faire des études de droit.
À l’époque, tout le monde admirait l’empire britannique qui représentait le modèle de civilisation à suivre, et Gandhi lui-même était convaincu que c’était le meilleur pour lui et pour son pays.
Après ses études d’avocat, trop timide pour plaider en Inde, il part en Afrique du Sud où une compagnie vient de lui proposer un contrat pour un an. Il y restera presque 20 ans. Tout ce qu’il va mettre en place plus tard en Inde, à partir de 1915, date de cette période vécue en Afrique du Sud.

Affecté par des vexations racistes de la part des Blancs, comme de devoir descendre d’un compartiment de train de première classe, il s’érige en défenseur des immigrants indiens avec pour armes le jeûne, l’arrêt des travaux, et la résistance non violente. C’est ainsi qu’il va commencer son épopée, et, de retour dans son pays, remporter de spectaculaires succès face au gouvernement britannique et contribuer à conduire l’Inde à l’indépendance.
Face à l’arrogance et la force brute il affiche la dignité humaine.

Action et méditation

Il n’y a pas d’action chez Gandhi sans introspection. Périodiquement, il va ainsi se ressourcer dans l’ashram qu’il a construit, à Ahmedabad, afin de méditer. C’est autant un équilibre qu’une mystique de vie.
Plein de curiosité pour les systèmes philosophiques et les grandes religions, il va puiser au cœur de la tradition de sagesse de l’Inde, dans les Upanishads et le Veda, et dans la Bhagavad-Gîtâ, ses intuitions spirituelles et sa force.
Il est notamment marqué par la découverte d’une phrase qu’il va reprendre comme principe directeur : « Rendre le bien pour le mal ».
À partir de là, il va forger sa doctrine originale fondée sur la non-violence, la maîtrise de soi, et le respect de la vérité.

Un chemin de transformation
« Commencer par changer en vous ce que vous voulez voir autour de vous. »

Les principes qui sous-tendent son triptyque sont en fait les fondements d’une voie de combat intérieur, individuelle, dont le but est de parvenir à une forme de vie juste et de coopération.

 

Le principe de volonté : Swaraj

Le Swaraj vient de swa, soi et raj, la gouvernance ; cela peut être traduit par l’auto-gouvernance, la maîtrise de soic’est-à-dire n’être attaché à rien de particulier sauf à une finalité spirituelle profonde en parvenant à s’affranchir de tout ce qui nous enchaîne. C’est une discipline de vie guidée par l’esprit.
Gandhi croit, et il le dit clairement, que pour que les Indiens puissent être véritablement indépendants, il faut qu’il y ait dans le peuple hindou un grand nombre de personnes qui cherchent à obtenir cette maîtrise de soi, pour ne pas céder à la société de consommation et à l’assouvissement de désirs immédiats.

Le principe de l’intelligence appliquée : Satyagraha

Pour obtenir le Swaraj, il faut agir selon le Satyagraha.
Satya est la vérité, et graha signifie s’accrocher, tenir fermement; c’est donc tenir fermement la vérité ou tenir fermement à la vérité. Il s’agit d’une quête sans concession par et pour l’amour de la vérité. De la philosophie à la manière classique en somme !
Le Satyagraha libère une énergie fabuleuse, une grande puissance intérieure qui permet à chacun de comprendre qu’il est dans son droit, dans sa dignité parce que la cause qu’il défend est juste et vraie. Ce mot fut ensuite utilisé pour toutes les grèves ou les arrêts de travail non violents : on disait alors : « on fait un Satyagraha ».

Le concept de la vie et de l’amour : Ahimsa

L’Ahimsa se traduit par la non-violence, mais c’est plus que cela : c’est le fondement de la quête de la vérité.
Dans la mythologie hindoue, Ahimsa est l’épouse du dieu Dharma c’est-à-dire de la Loi, des grands principes qui gouvernent la Nature en tant que telle et veillent à son harmonie. Leur enfant, Nara, représente l’homme archétypal, l’être humain idéal, le modèle que l’on devrait approcher.
Il ne s’agit donc pas seulement d’un concept politique mais bien d’un concept philosophique et spirituel.
Ahimsa est la puissance d’amour alliée à la pureté du cœur qui essaie de ne provoquer aucun dommage au nom des liens qui unissent tous les êtres vivants. Cela sous-entend que l’homme se trouve totalement libéré de son  mauvais vouloir, de sa colère, de sa haine, et laisse la place à un amour débordant pour tous les êtres vivants au nom du lien qui l’unit non seulement à lui-même, mais aussi aux autres et à la nature. Il faut commencer évidemment par le lien à soi sinon nous ne sommes pas capables de nous lier à l’autre, et c’est pourquoi Swaraj, la maîtrise de soi, est si importante.
Dans cette voie, nous provoquons nous-mêmes notre destin, ce qui nous arrive est ce que nous avons construit, et nous en sommes responsables.

Tout ceci converge et s’unifie pour se traduire en un véritable mode de vie philosophique : le Swadeshi.

Une voie de sobriété et de coopération
« Vivre tout simplement pour que tous puissent simplement vivre. »

Swadeshi, c’est se restreindre à l’usage de ressources qui se trouvent dans notre environnement immédiat, c’est le retour aux techniques traditionnelles, l’autosuffisance.
Ainsi, en étant le plus sobre possible, Gandhi préconise le circuit court pour la consommation et la possession de ce dont on a réellement besoin. Il explique que l’on peut considérer comme un vol le fait de posséder des objets dont on n’a pas besoin parce que cela n’a pas de sens de les avoir chez nous.
Swadeshi, c’est aussi vivre dans des villages plutôt que dans des villes énormes; chaque village devenu autoportant serait comme une cité-État selon le modèle grec d’il y a quelques millénaires, l’essentiel étant de réussir une fédération avec tous les villages pour que la véritable indépendance soit réelle.
En menant une vie simple et proche de la tradition indienne, Gandhi appliquait à lui-même l’idéal de vie qui était pour lui le plus bénéfique à l’humanité, très éloigné des critères de développement occidentaux.

Vivre la pensée de Gandhi aujourd’hui

Cette philosophie peut être d’une forte utilité pour les changements que nous avons à accomplir, et si nous voulons résumer sa méthode pour l’appliquer, nous pouvons retenir quatre étapes :
Comprendre d’abord et agir ensuite : on ne peut pas agir dans la confusion mentale, il faut agir en étant maître de soi,et pas sous la domination de la colère ni même de la peur.
Adopter une posture à la fois ferme et respectueuse vis-à-vis de l’adversaire : l’adversaire fait partie de l’humanité. Quelle que soit la personne, nous ne pouvons ni l’insulter ni la dénigrer, mais nous pouvons lui opposer une résistance passive et agir sur la relation en allant vers elle et en établissant un dialogue.
Concevoir des relations simples et marquantes : le génie de Gandhi s’appliquait aussi à la communication ;  les gestes, les manifestations qu’il organisait avaient une portée symbolique et en même temps il  savait les mettre en scène pour que des photos fassent le tour du monde, sans trop besoin d’explications.
Une formulation claire et calme de la demande : ne jamais céder à la violence, rester patient en cas de conflit et formuler sereinement ce que nous souhaitons.

Ce sont les quatre composantes d’une méthode simplifiée de l’Ahimsa qui peut servir si nous avons confiance dans la cause que nous défendons, et si nous acceptons le temps comme vecteur de réalisation.

Patience et  finalité de vie
« Un pas à la fois me suffit. »

La méthode de Gandhi ne peut s’appliquer qu’à des gens qui veulent travailler sur eux-mêmes avec le temps pour allié.
Nous vivons dans une société très pressée et nous croyons que nous n’avons jamais le temps, mais il faut juste le reprendre ce temps, et non lui courir après… Cela implique d’accepter une discipline de vie : ne pas se distraire facilement, rester centré et cela exige une démarche profonde de notre part pour pouvoir progresser.
Les moyens doivent être en accord avec les finalités, et c’est pour cela qu’il faut être très clair sur ses finalités de vie, et ensuite clarifier les moyens dont nous disposons.
Cela est un des éléments remarquables de la vie de Gandhi, d’avoir su aligner des moyens de vie à sa finalité première et de s’être remis en question à chaque fois qu’il se trompait, d’avoir accepté d’apprendre de ses expériences.

En cela, il est garant d’une lignée plurimillénaire, celle du guerrier pacifique, c’est-à-dire d’individus qui ont fait confiance à la solidarité et à la coopération plutôt qu’à la lutte du plus fort. C’est un choix, et c’est à chacun de savoir ce qu’il veut faire et dans quelle société il veut vivre.

Article réalisé d’après la conférence de Fernand Schwarz sur « Gandhi, guerrier pacifique » faite à Lyon le 18 janvier 2019
Hind Swaraj
L’émancipation à l’indienne
Par Gandhi
Traduction du goujarati, de l’anglais et du hindi (Inde) par Annie Montaut
Éditions Fayard, 2014, 224 pages
Nouvelle Acropole organise un festival national en hommage à Gandhi à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance sous le haut parrainage de l’ambassade de l’Inde. 17 évènements sont consacrés à Gandhi dans 9 villes de France
Programme de nos activités : www.nouvelle-acropole.fr
Par Virginie DUJOUR

  • Le
  • Actualité
Lire la suite

Mahatma Gandhi, héros universel, guerrier de la paix

Gandhi, héros universel, guerrier de la paix

« Vous devez être le changement que vous voulez voir dans le monde » Gandhi

En octobre 2019, sera célébré le cent cinquantième anniversaire de la naissance de Gandhi (1869-1948). À cette occasion, la revue Acropolis lui consacre une série d’articles. Le premier article est consacré à sa vie.

Gandhi, héros universel, guerrier de la paix

Gandhi, héros universel, guerrier de la paix

Mahatma Gandhi fut un héros indien, défenseur de la non-violence. À son époque, l’Inde était une colonie anglaise et le monde occidental représentait un modèle de société.

À la découverte des racines de la philosophie hindouiste

Arrivé en Angleterre pour faire des études de droit, le jeune Gandhi admire la culture occidentale, tout en restant attaché à ses racines hindoues. Il rencontre à Londres les théosophes, particulièrement Héléna Blavatsky, sa fondatrice, et Annie Besant sa disciple qui lui succéda. Elles lui font découvrir les principaux textes de l’hindouisme, notamment la Bhagavad Gîtâ (1) qui l’influencera profondément. Il dira plus tard à ce sujet : « Lorsque les doutes m’assaillent, lorsque les déceptions me menacent, j’y retourne et j’y trouve un verset qui me réconforte ; et je me mets immédiatement à sourire au milieu même des chagrins qui m’éprouvent. » Il découvre également la vie de Bouddha, Jésus et Mahomet.

L’Afrique du Sud, laboratoire de sa pensée

Après trois années passées en Angleterre et son diplôme d’avocat acquis, Gandhi rentre en Inde. Sa vie professionnelle se développe peu et en 1893, il accepte la proposition d’une entreprise indienne de se rendre en Afrique du Sud pour y défendre ses intérêts lors d’un procès. Il ne le sait pas encore, mais ce sera le tournant de sa vie.
En Afrique du Sud, il défend en tant qu’avocat les populations opprimées. Il fait l’expérience et constate la ségrégation. Les vingt années qu’il y passera seront un laboratoire de mise en pratique de toute sa pensée.

« Hind Swaraj, l’émancipation à l’Indienne »

En 1909 il part d’Angleterre en direction d’Afrique du Sud et pendant les dix jours de traversée sur un bateau, il écrit un ouvrage peu connu jusqu’à maintenant, Hind Swaraj, l’émancipation à l’Indienne (2). Écrit en Goujarati dans un premier temps (sa langue maternelle), ce livre répond à une question essentielle à savoir, quel sens donner à sa vie et que faire dans le monde moderne. Il nous amène à réfléchir sur les conséquences de la modernité et du progrès. Il témoigne de la profondeur de ses réflexions inspirée des sagesses anciennes et enseigne à tout humain en quête de paix et de liberté.

En 1914, à son retour en Inde, Gandhi a acquis une solide réputation d’ascète et de héros qui lui vaudra le surnom donné par le poète Indien Tagore, Mahatma ou « Grande Âme » en hindi.
En 1918 il fonde son ashram à Ahmedabad (3). Il lancera alors son mouvement pacifiste pour l’indépendance en 1929, qui lui vaudra plusieurs séjours en prison.
En 1920 il appelle à la non-coopération avec le gouvernement anglais ; suite à une manifestation plusieurs policiers seront lynchés par la foule. Gandhi sera arrêté et condamné à 6 ans de prison ; il en sortira au bout de 2 ans.

Gandhi lance son fameux slogan Quit India (quittez l’Inde). Il enjoint les Britanniques à partir au plus vite et relance le mouvement de désobéissance civile.

Gandhi lance son fameux slogan Quit India (quittez l’Inde). Il enjoint les Britanniques à partir au plus vite et relance le mouvement de désobéissance civile.

Son combat pour l’indépendance de l’Inde

En 1939, lorsqu’éclate la seconde guerre mondiale, il refuse de s’engager aux côtés des Anglais. Il affirme que seule une Inde indépendante pourrait contribuer à la lutte contre les nazis. En 1942 il lance même son fameux slogan Quit India (quittez l’Inde). Il enjoint les Britanniques à partir au plus vite et relance le mouvement de désobéissance civile. Lui et les dirigeants du Congrès sont arrêtés après que des émeutes aient éclaté. Churchill le fera libérer en 1944.
Son dernier combat fut une grève de la faim pour réussir à réunifier l’État musulman avec l’État hindou. Il pensait que l’Inde devait être unie et que toutes les religions pouvaient cohabiter ensemble.
L’Inde devient indépendante en 1947. Des populations seront déplacées de force afin d’homogénéiser leur implantation selon leurs croyances.
En 1948, en chemin vers une réunion de prière, alors qu’il pratiquait un jeûne (forme de résistance passive), Gandhi est assassiné près de New Dehli par un hindouiste extrémiste.

Guerrier pacifique, il donnera sa vie pour défendre sa cause.  Il disait : « Une once de pratique vaut mieux que des tonnes de discours ».
Exemple d’authenticité, la quête de vérité et de justice sera son combat. Sa réflexion lucide et engagée, pour une cause qui lui était juste, nécessaire pour son pays et les minorités opprimées, font de lui un héros bien au-delà des frontières, un guerrier pacifique, car c’est pour la dignité humaine qu’il s’est battu.

De nos jours l’humanité souffre dans son corps mais aussi et surtout dans sa dignité, des populations sont déplacées pour des raisons politiques, climatiques, culturelles. Les pays les plus pauvres sont touchés par les catastrophes naturelles et les pays riches continuent à gaspiller les richesses dans une totale indifférence.
L’humain aurait-il perdu la tête ? Il est essentiel de ne pas oublier ces héros qui tels Gandhi laissent leurs traces et nous donnent un chemin à suivre.

Gandhi fut source d’inspiration pour Nelson Mandela, Martin Luther King dans leurs pratiques de non-violence. Son message toujours vivant est d’une profonde actualité.

(1) Texte majeur de l’hindouisme et de la philosophie indienne.  C’est une partie du Mahâbhârata, vaste épopée qui conte l’histoire de lignées de rois et de sages du pays de Bhârat(nom véritable de l’Inde). L’épopée contient des aspects historiques, des récits mythologiques et des enseignements philosophiques qui sont toujours d’actualité : quel est le but de la vie ? Comment s’accomplir en ce monde ? Comment trouver la paix et la plénitude dans un monde troublé ? Quel est le sens profond de l’action ? Comment notre action ordinaire peut-elle devenir voie d’évolution ?
(2) Gandhi,Hind Swaraj, L’émancipation à l’indienne, Éditions Fayard, 2014, 224 pages
(3) Ville située au Nord-Ouest de l’Inde
Par Dominique BÉCHU

Gandhi, guerrier de la paix

Conférence de Fernand Schwarz "Gandhi, le guerrier de la paix" dans les écoles de philosophie de Nouvelle Acropole

Conférence de Fernand Schwarz « Gandhi, le guerrier de la paix » dans les écoles de philosophie de Nouvelle Acropole

Fernand Schwarz, fondateur de Nouvelle Acropole a animé une conférence sur ce héros des temps modernes et sa philosophie de la non-violence, dans les écoles de philosophie de Rouen, Lyon, Strasbourg, Paris 5, Paris 15, Biarritz et Bordeaux. La non-violence est le reflet de la philosophie qui trouve sa source dans un combat plus fondamental encore, celui de la maîtrise de soi, c’est-à-dire apprendre à s’obéir par la volonté afin de ne plus être esclave de ses passions et de ses humeurs, pour devenir libre et agir avec responsabilité. Gandhi est un guerrier de la paix est celui qui choisit de se mettre au service d’une cause juste, qui dépasse les préoccupations égocentrées. La philosophie de Gandhi s’adresse aux idéalistes qui aspirent à changer le monde en se changeant eux-mêmes. Sa doctrine de la non-violence et ses applications pratiques, puisées au cœur de la tradition de sagesse de l’Inde, restent tout à fait actuelles pour relever les défis personnels et collectifs, qui s’offrent à nous aujourd’hui.

Hommage à Gandhi sur la Place de l’Étoile à Strasbourg

Hommage à Gandhi par les membres de Nouvelle Acropole, Place de l'Étoile à Strasbourg

Hommage à Gandhi par les membres de Nouvelle Acropole, Place de l’Étoile à Strasbourg

À l’occasion des 150 ans de la naissance du Mahatma Gandhi, Nouvelle Acropole Strasbourg a accueilli Laura Winckler, cofondatrice de l’association Nouvelle Acropole en France, pour une conférence sur cet illustre personnage et sa philosophie de la non-violence. La conférencière a mis en valeur les points importants de la pensée que le Mahatma a traduite par ses actes au travers de son histoire. Détermination, conscience et bienveillance envers tous les êtres vivants, ainsi que maîtrise de soi en sont les clés. Le lendemain, Laura Winckler et les membres de l’association Nouvelle Acropole de Strasbourg se sont rendus Place de l’Étoile, pour y déposer un collier de fleurs réalisés par leur soin au cou de la statue de Gandhi, en guise d’hommage.

 

  • Le 29 mars 2019
  • Actualité
Lire la suite
1 2 3 4

Archives

  • février 2021 (9)
  • janvier 2021 (12)
  • décembre 2020 (12)
  • novembre 2020 (13)
  • octobre 2020 (12)
  • septembre 2020 (8)
  • août 2020 (8)
  • juillet 2020 (2)
  • juin 2020 (7)
  • mai 2020 (12)
  • avril 2020 (10)
  • mars 2020 (11)
  • février 2020 (8)
  • janvier 2020 (8)
  • décembre 2019 (9)
  • novembre 2019 (9)
  • octobre 2019 (18)
  • septembre 2019 (3)
  • août 2019 (7)
  • juin 2019 (22)
  • avril 2019 (9)
  • mars 2019 (8)
  • février 2019 (8)
  • janvier 2019 (10)
  • décembre 2018 (11)
  • novembre 2018 (9)
  • octobre 2018 (15)
  • septembre 2018 (5)
  • août 2018 (5)
  • juin 2018 (20)
  • mai 2018 (10)
  • avril 2018 (1)
  • mars 2018 (8)
  • février 2018 (10)
  • janvier 2018 (7)
  • décembre 2017 (21)
  • novembre 2017 (9)
  • octobre 2017 (7)
  • septembre 2017 (7)
  • juin 2017 (9)
  • mai 2017 (8)
  • mars 2017 (8)
  • février 2017 (15)
  • janvier 2017 (6)
  • octobre 2016 (5)
  • mai 2016 (3)
  • avril 2016 (6)
  • mars 2016 (4)
  • février 2016 (3)
  • janvier 2016 (2)
  • septembre 2015 (26)
  • juillet 2015 (2)
  • juin 2015 (43)
  • mai 2015 (41)
  • avril 2015 (30)
  • mars 2015 (1)
  • février 2015 (2)
  • janvier 2015 (12)

Catégories

  • Actualité (35)
  • Art (54)
  • Cinéma (44)
  • Civilisation (5)
  • Conte (8)
  • Culture (5)
  • Développement durable (1)
  • Écologie (6)
  • Editorial (44)
  • Éducation (44)
  • Environnement (4)
  • Histoire (10)
  • Hommage à (16)
  • Littérature (64)
  • Non classé (24)
  • Philosophie (89)
  • Philosophie à vivre (65)
  • Philosophie au quotidien (5)
  • Philosophie pratique (4)
  • Psychologie (7)
  • Santé (5)
  • Sciences (41)
  • Société (37)
  • Symbolisme (13)
  • Témoignage (3)
  • Transition (1)
  • Vaccin philosophique de l'âme (2)
  • Volontariat (6)

Étiquettes

amour autonomie beauté Bhagavad Gîta bonheur Changement Conscience COVID-19 Crise destin Education Fraternité Gandhi générosité harmonie Humanisme Humanité héros imaginaire imagination initiation Justice liberté lumière Mort Mystère Mythe méditation Nature peur philosophie Platon renaissance responsabilité Sagesse Solidarité spiritualité transcendance union Unité violence volonté Âme éthique évolution

Mentions légales

  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité

Archives

Contact

Rédaction Revue Acropolis
6, rue Véronèse
75013 Paris

Mots clé

amour autonomie beauté Bhagavad Gîta bonheur Changement Conscience COVID-19 Crise destin Education Fraternité Gandhi générosité harmonie Humanisme Humanité héros imaginaire imagination initiation Justice liberté lumière Mort Mystère Mythe méditation Nature peur philosophie Platon renaissance responsabilité Sagesse Solidarité spiritualité transcendance union Unité violence volonté Âme éthique évolution

Articles les plus récents

  • À lire N°327
  • Etty Hillesum, votre confidente
  • Louise Weiss, muse de l’Europe
  • Catherine Zell, rebelle de Dieu
  • L’ Âme de la femme
  • De nouvelles fouilles pour la découverte du tombeau de Romulus
  • Raconte, grand-mère, le retour d’exode (1)   
  • Trouver retraite en soi
  • Quand le coaching s’inspire du stoïcisme
  • À lire N° 326
  • Le défi stoïcien
Copyright Revue Acropolis© 2015