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Categories : Philosophie pratique

Les exercices spirituels dans la philosophie antique, les conseils de Sénèque et Philo d’Alexandrie

Les écoles de philosophie antiques ont enseigné la philosophie comme un art de vivre au quotidien, en mettant en pratique les enseignements pour expérimenter et se transformer. Les philosophes Sénèque et Philon d’Alexandrie proposent des exercices spirituels à pratiquer tous les jours.

Voici les exercices spirituels que conseille Sénèque (entre 4 av. J.-C. et l’an 1 ap. J.-C. – 65 ap. J.-C.) :
– L’attention : Vivre chaque jour comme si c’était le dernier. Avoir conscience du présent.
– La méditation : Prévoir les problèmes et les difficultés pour trouver les solutions. Réfléchir sur les maximes et les préceptes.
– La remémoration : Avant de commencer la journée, penser à ce que nous voulons faire et comment. En terminant la journée, revoir ce qui a été fait, examiner les attitudes devant le tribunal de la conscience.
– L’examen de soi-même : prendre conscience de ce que nous pensons des choses, voir si nous pouvons préciser nos critères.
– Se connaître pour se dominer. Que notre meilleure partie soit celle qui nous gouverne.
– Ne pas souffrir inutilement, ne pas nous tourmenter avec des maux qui ne sont pas arrivés.
– Accepter ce que nous ne pouvons pas changer. S’habituer à chercher le pourquoi des
évènements, les causes des choses. Avoir une maxime ou un enseignement d’un philosophe chaque jour pour nous inspirer et essayer de le mettre en pratique.
– Avoir un bon ami ou quelqu’un avec qui partager nos rêves de croissance intérieure.
– Avoir ses propres critères sur les choses, ne pas se laisser emporter par l’opinion des autres.
Vivre comme si un homme sage nous observait.
De l’harmonie avec la nature naît également l’euthymie, la stabilité de l’esprit que Sénèque traduit par la tranquillité.

Philon d’Alexandrie (vers 20 av. J.-C. – 45 ap. J.-C.) préconise également la pratique d’exercices spirituels d’inspiration stoïcienne et platonicienne, que Pierre Hadot a rassemblés dans son livre Exercices spirituels et philosophie antique (1).
La reconstruction des listes réalisées par l’auteur nous renvoie à trois types d’exercices :

  1. L’attention, la méditation et la remémoration de tout ce qui nous est bénéfique.
  2. La lecture, l’écoute, l’étude et l’examen approfondi.
  3. La maîtrise de soi, l’accomplissement des devoirs et l’indifférence devant les choses indifférentes.

L’attention consiste en une vigilance et présence d’esprit, dans une conscience de soi toujours alerte, dans une constante tension spirituelle. Elle permet de donner une réponse immédiate aux évènements si les enseignements qui ont été trouvés auparavant dans la méditation ont été assimilés.

La méditation concerne les principes fondamentaux formulés en peu de mots, pour qu’ils soient facilement accessibles, donc applicables avec l’assurance et la constance d’un mouvement réflexe. On doit se représenter à l’avance les problèmes propres à l’existence : la pauvreté, la souffrance, la mort. On doit les regarder en face, en se rappelant qu’ils ne sont pas mauvais, puisqu’ils ne dépendent pas de nous. Ils devront être des formules à caractère persuasif auxquels on pourra recourir face à tout évènement, afin de contrôler les impulsions de peur, colère ou tristesse.

La pratique quotidienne de ces exercices spirituels demande de la persévérance, de la constance et révèle notre devoir en tant qu’êtres humains. C’est l’essence de l’activité spirituelle, de l’universalité. Cette persévérance quotidienne dans l’accomplissement de notre devoir nous permet d’atteindre cette caractéristique que la tradition antique appelait la grandeur de l’âme.

(1) Exercices spirituels et philosophie antique, Pierre Hadot, Éditions Albin Michel, nouvelle édition, 2002, 416 pages
Article traduit de l’espagnol par Michèle Morize et extrait de la revue Sphinge de mars 2020
par Francisco CAPACETE

  • Le 24 décembre 2020
  • Philosophie pratique
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La procrastination, un éclairage sur le sens de nos actions

« Je le ferai demain, ça peut bien attendre un jour… » Dans le monde de la procrastination, aujourd’hui est un éternel lendemain, où tout finit par s’étioler. Un appel à questionner le sens véritable de nos actions ?

Nos démarches administratives, le coup de fil à Untel, et même cette magnifique idée créative que nous avons eu sous la douche… La procrastination consiste à repousser à plus tard ce que nous nous sommes donnés d’accomplir.

Procrastinateurs, qui sommes-nous ?

Une étude statistique, publiée par l’entreprise de services jechange.fr en 2018 (1), révèle que 49% des français procrastinent en moyenne 1h par jour au travail avec des motivations diverses : « pour le faire dans de meilleures dispositions », « pour réduire le stress », « pour être plus heureux », …

Le procrastinateur retarde l’exécution de ce qu’il s’était fixé au départ. L’action concernée, si elle avait une valeur symbolique ou émotionnelle, s’est transformée en une charge à bénéfice restreint. Ainsi, le procrastinateur préfère orienter d’abord son action vers ce qu’il aime, ce qui lui semble le plus « ludique ». Il est étranger à ce qui arrivera dans le futur, la gratification instantanée étant plus forte que la juste action sur le long terme.  Les grecs parlaient d’acrasie, une faiblesse de volonté qui mène à agir à l’encontre de son meilleur jugement.

« Il faut d’abord faire ce qui nous coûte, ensuite ce qui nous plaît. C’est la vertu d’humanité. » Confucius

Malgré les excuses que le procrastinateur se donne, il ne s’agit pas d’un problème de complexité, de peine ou de « bon moment ». Le philosophe américain John Perry précise (2) : « Si le procrastinateur n’avait rien d’autre à faire que de tailler des crayons, aucune force au monde ne pourrait l’y pousser. ».
En un mot, cela n’est pas lié aux circonstances. Si la volonté est en berne, c’est que la personne subit aujourd’hui la tâche qu’un moi passé a accepté de prendre en charge. Quelle mémoire reste-t-il de l’élan premier qui l’habitait alors ? Pour répondre aux questions du sens des choses, la philosophie propose de remonter à la source.

Exécutants mais pas acteurs

Souvent, nos actions obéissent à une volonté qui nous est extérieure. Nous traitons ce dossier parce que le délai est arrivé, parce que « c’est la bonne chose à faire ». Nous jugeons que l’on devrait le faire, sans être intimement partie prenante de la tâche.
En Occident, la morale « Bien/Mal » a pour beaucoup façonné notre manière de décider de nos actes, mais ne suffit pas à créer le sentiment d’implication. Nous nous impliquons dans ce qui nous touche. Ainsi, l’homme en quête cherche à donner du sens à ce qu’il vit et à ce qu’il produit.

L’appel de la quête

La quête est l’instant de l’étincelle, où l’on perçoit le sens intime d’une chose, qui motive ensuite la mise en action. La quête s’éveille dans le cœur. Elle part souvent du constat d’un manque, propre à chacun. Parce que nous prenons conscience d’une nécessité, qui a pour soi caractère d’importance, nous décidons d’agir pour produire ce qui nous manque. Cela peut être tout petit : l’inconfort de vivre avec un bureau en désordre qui nous pousse à ranger. Ou très grand : le manque de lien humain de proximité qui nous pousse à porter un projet unificateur.
La conviction met en mouvement et donne de la constance : nous ne renâclons plus devant les tâches, car elles deviennent un moyen d’exprimer ce qui compte, d’être acteur de ses valeurs.
Dans un XXIe siècle frénétique, à chacun de questionner sa quête pour retrouver le sens de ses actes. Comme conseillait déjà Épicure au IVe siècle avant J.-C. : « Il faut donc consacrer ses soins à ce qui produit le bonheur, tant il est vrai que, lorsqu’il est présent, nous avons tout, et que, lorsqu’il est absent, nous faisons tout pour l’avoir. »

(1) https://www.jechange.fr/services/demenagement/guides/infographie-procrastination-4335
(2) John Perry, La procrastination. Pourquoi faire aujourd’hui ce que l’on pourrait remettre à demain ?, Éditions Autrement, 2018
Par Audrey EG

  • Le 4 octobre 2019
  • Philosophie pratique
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« Oh non, je n’ai pas envie d’aller bosser demain !»

Que se passe-t-il quand nous n’avons pas envie d’aller au travail ? Deux attitudes possibles : celle de victime ou celle de bâtisseur. Laquelle choisir ?

« Oh non, demain, je n’ai pas envie d’aller bosser. » Que ceux qui n’ont jamais entendu ou prononcé cette phrase lèvent la main. Ils sont rares !
Ces phrases qui semblent anodines, « ça va comme un lundi »,  « vivement la retraite » révèlent la sensation de l’ennui, du désintérêt, de l’inconfort au travail. Comme on le sait, le verbe est créateur, les mots donnent corps aux idées. Ils finissent par créer un paysage mental, une manière de percevoir ce que nous vivons à travers des filtres particuliers et prédéfinis.

Nicolas de Condorcet (1)  a dit : « Les révolutions les plus difficiles à accomplir sont celles des habitudes et des pensées ». Le risque est bien de fabriquer un automatisme de pensée, une habitude qui finit par créer un sillon mental. Plus on l’emprunte, plus le sillon se creuse et plus il est difficile d’en sortir. Ainsi, toutes les phrases dénigrant notre travail ancrent en nous l’idée « travail égal pénible »

Victime !

Si j’associe le travail à une peine, cela me semble alors justifié de m’en plaindre. Face à une complexité ou une difficulté, me plaindre signifie que je pense ne pas avoir la capacité de les assumer. Je me dédouane a priori de n’avoir été le créateur ni du problème, ni hélas de la solution. Subir, telle est la posture de la victime.
Le refus de la responsabilité et des contraintes est l’un des traits caractéristiques de la posture de victime. C’est automatique : on se sent acculé, contraint par tout ce que l’on pense déjà subir, il est alors difficile d’imaginer pouvoir donner davantage. On a du mal à être généreux, on calcule ce que chaque acte va nous coûter. Comme le ferait un consommateur exigeant qui compare les produits dans un rayon, nous regardons nos efforts à l’aune de ce qu’ils vont nous rapporter. Notre sillon mental de l’habitude s’enrichit de l’option « calcul de rentabilité ».

« La beauté est dans l’œil de celui qui regarde. »Oscar Wilde

Et pourtant notre emploi est la résultante de nos choix, plus ou moins conscients, plus ou moins éclairés. Des choix que nous avons construits petit à petit, depuis l’école, en fonction de ce que nous aimions ou pas, des efforts que nous avons faits ou pas, des opportunités que nous avons saisies, de celles que nous avons créées. C’est comme un ouvrage que l’on sculpterait depuis des années sans avoir en tête au préalable le modèle final. C’est important de se rappeler que nous sommes le sculpteur de notre vie, et c’est ce pouvoir-là que nous nous refusons quand nous nous voyons victime. Nous avons à tout moment une possibilité de création, ne serait-ce que par le regard, la manière de percevoir les événements. Comment modifier le regard que l’on porte sur tel collègue ? La beauté d’un dossier ne dépend-elle pas de notre œil ?

 Bâtisseur !

Changer le regard que l’on porte sur le concept de travail en lui-même est essentiel. Pour l’esprit français, le travail d’accord, mais avec les congés ! Entreprendre d’accord, mais avec les aides de l’État Providence ! Il reste dans un coin de notre mémoire l’association entre travail et torture ou entrave ! Entrave à notre liberté et à notre plaisir. Pour le mythe américain du self made men, le travail est une raison de vivre et l’outil de réalisation de sa propre richesse. Au Japon, le travail est souvent vécu comme un devoir suprême dont on ne saurait se soustraire. Le mot Karoshine désigne-t-il pas « mort par excès de travail ».
Chacun a un filtre qui colore et connote différemment notre idée du travail. Ni meilleur, ni pire qu’un autre.
Pour réenchanter notre vision du travail, nous pouvons en France, nous appuyer sur l’imaginaire des Bâtisseurs de cathédrales, que nos ancêtres ont fait vivre à travers tout le pays. Ces hommes qui ont l’amour du travail du Beau, et qui ont œuvré pour bâtir plus grand qu’eux. Pour eux, la pierre qu’ils travaillaient n’était pas un caillou à casser, ni une brique à tailler, mais un morceau de cathédrale à rendre vivant.

C’est sous l’inspiration de cette épopée mythique que la France se lève, aujourd’hui, pour reconstruire Notre-Dame de Paris.

Mais nous voilà revenus au bureau et les bâtisseurs peuvent nous sembler bien loin. Mais non ils ne sont pas si loin. Là, derrière notre écran, dans nos réunions, dans nos fiches de poste, derrière les petites choses transitoires, quel mythe sommes-nous en train de créer, quelle aventure en train de vivre ? Imaginons chaque semaine de travail comme un petit coup de burin ; quelle statue sommes-nous en train de sculpter ? Notre posture est en train d’écrire notre réalité et notre histoire. Alors, dès demain au travail, à chacun le choix de se voir comme victime ou comme bâtisseur.

(1) Mathématicien et homme politique français, représentant des Lumières (1743-1794), célèbre pour ses travaux pionniers sur la statistique et les probabilités et qui a proposé réformes du système éducatif et du droit pénal.
par Audrey EG

  • Le 28 juin 2019
  • Philosophie pratique
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