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« Sigmund Freud, du regard à l’écoute »

Sigmund Freud, jeune médecin, suit à Paris les cours de Jean-Martin Charcot, célèbre neurologue qui dirige la clinique des maladies du système nerveux à l’hôpital de la Salpêtrière.

Cette figure scientifique majeure n’avait fait l’objet d’aucune exposition en France, mais cet oubli vient d’être réparé. En effet, le MAHJ (Musée d’Art et d’histoire du Judaïsme) a organisé du 10 octobre 2018 au 10 février 2019 une exposition très complète sur la vie et l’œuvre de Sigmund Freud, nommée « Sigmund Freud, du regard à l’écoute » (1).

L’exposition explore le cheminement scientifique et intellectuel de Sigmund Freud (1856-1939) en neuf séquences. Bien qu’il se définisse comme « un juif tout à fait sans dieu », pour préserver la psychanalyse de l’étiquette de « science juive », sa pratique qui refuse l’image au profit de la seule écoute se situe dans une démarche interprétative largement héritière de l’herméneutique talmudique.

Sigmund Freud, neurobiologiste

Il débute comme neuroanatomiste en 1876. Il se tourne ensuite vers la neurologie clinique, auprès de Jean-Martin Charcot (1825-1893) à Paris en 1885. À son retour à Vienne en 1886, il publiera un ouvrage sur les paralysies infantiles. Il fera une dernière tentative de concilier la neurologie et la psychologie dans son Esquisse d’une psychologie pour neurologues. Freud cherche alors à se représenter le fonctionnement de l’« appareil psychique », imaginant des neurones chargés de la perception, d’autres de la mémoire, par « frayage des barrières de contact ».

Sigmund Freud, jeune médecin, suit à Paris les cours de Jean-Martin Charcot, célèbre neurologue qui dirige la clinique des maladies du système nerveux à l’hôpital de la Salpêtrière.

Sigmund Freud, jeune médecin, suit à Paris les cours de Jean-Martin Charcot, célèbre neurologue qui dirige la clinique des maladies du système nerveux à l’hôpital de la Salpêtrière.

Magnétisme, hystérie et hypnose : la Salpêtrière (1885-1886)

Sigmund Freud, jeune médecin, obtient une bourse d’étude pour suivre à Paris les cours de Jean-Martin Charcot. Le célèbre neurologue dirige la clinique des maladies du système nerveux à l’hôpital de la Salpêtrière, dont il a inauguré la chaire. Ses leçons publiques, au cours desquelles il pratique l’hypnose sur des patientes hystériques, sont des rendez-vous mondains où se rencontrent scientifiques, écrivains et artistes. Freud souhaite voir de ses propres yeux ces expériences controversées, entourées de l’aura du « merveilleux » qui s’attachait précédemment au magnétisme animal.

Freud évolutionniste : l’ère de la généalogie

Depuis sa jeunesse, il se confrontera avec les thèmes posés par la révolution darwinienne, qu’il comparera à celle introduite par Nicolas Copernic (1473-1543) dans la cosmologie. Charles Darwin (1809-1882) a réuni des preuves de l’évolution des espèces et a proposé la sélection naturelle comme mécanisme et son disciple allemand, le zoologue Ernst Haeckel (1834-1919), a promu une nouvelle vision du monde fondée sur la généalogie. La vie jaillit du monde inorganique, et est sujette aux mêmes lois ; tout ce qui vit ou a vécu forme un seul grand arbre généalogique qui réunit les animaux, les végétaux et les organismes unicellulaires. L’homme est inséré dans la généalogie animale, et Haeckel postulera l’existence d’un ancêtre simiesque de l’homme dépourvu de langage. Freud sera durablement séduit par cette idée d’unité, due à la descendance commune de tous les êtres vivants.

Dans son Introduction à la psychanalyse (2), Freud parle de trois blessures narcissiques infligées par la science à l’égoïsme naïf de l’humanité.
La première, rattachée à Copernic, fut lorsque l’astronomie a montré que la Terre ne forme qu’une parcelle insignifiante du système cosmique dont nous pouvons à peine nous représenter la grandeur.
Le second démenti fut infligé par la recherche biologique de Darwin et d’autres, lorsqu’on réduit les prétentions de l’homme à une place privilégiée dans l’ordre de la création en établissant sa descendance  du règne animal et en montrant l’indestructibilité de sa nature animale.
Le troisième démenti sera infligé par la recherche psychologique, dont Freud se considère le messager, qui propose de montrer au moins qu’il n’est pas seulement pas maître de sa propre maison, qu’il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique.

Le cabinet des antiques

Freud achète la majorité de ses pièces auprès d’antiquaires viennois et lors de ses voyages en Grèce, en Italie…

Freud achète la majorité de ses pièces auprès d’antiquaires viennois et lors de ses voyages en Grèce, en Italie…

Sigmund Freud commença sa collection dès les années 1880, profondément marqué par la passion de Jean-Martin Charcot, dont le bureau était rempli d’antiques. Freud achète la majorité de ses pièces auprès d’antiquaires viennois et lors de ses voyages en Grèce, en Italie… C’est la grande époque des chantiers archéologiques, des fouilles égyptiennes, syriennes, babyloniennes, de l’exploration des antiquités grecques. Freud, à plusieurs reprises, fera des parallèles entre le travail psychanalytique et la lecture des antiques : « En fait, l’interprétation des rêves est tout à fait analogue au déchiffrement d’une écriture pictographique ancienne telle que les hiéroglyphes d’Égypte. » (3)

 

 

Le divan et la naissance de la psychanalyse

En juillet 1897, quelque temps après la mort de son père, Freud entreprend de s’auto-analyser en déchiffrant ses rêves. Or, avec ce travail d’exploration, il découvre que l’inconscient est peuplé de fantasmes incestueux, meurtriers, datant de l’enfance. Son autoanalyse amène également Freud à découvrir que les songes et les symptômes psychiques parlent le même langage codé : ils dissimulent les désirs que nous préférons taire. La guérison ne survient que si le patient comprend lui-même l’origine de sa souffrance, s’il est actif. Durant la séance, la parole lui appartient. Il doit dire ce qui lui passe par la tête, sans choisir les mots qui lui traversent l’esprit. C’est la règle fondamentale de la psychanalyse que Freud a appelée l’« association libre ». Pour cela, il est allongé sur un divan, position, qui évoque le sommeil, favorise l’émergence de l’imaginaire et du transfert. Pour Freud, le divan fait partie d’un rituel qui symbolise la situation entre analysant et analysé. Cette dernière exclut aussi toute communication visuelle entre le patient et son thérapeute : le visage de ce dernier, assis sur un fauteuil situé derrière la tête du second, doit demeurer caché, pour qu’aucune expression faciale ne vienne influencer la libre association du discours, ni son interprétation, dans la seule écoute.

La science des rêves (1900)

Pour Freud, le rêve est une formation psychique propre au rêveur et douée de sens, mais qui ne se laisse pas facilement décrypter car l’activité onirique met en scène des désirs refoulés qui se manifestent sous un déguisement.

Pour Freud, le rêve est une formation psychique propre au rêveur et douée de sens, mais qui ne se laisse pas facilement décrypter car l’activité onirique met en scène des désirs refoulés qui se manifestent sous un déguisement.

Fruit d’un labeur assidu de quatre années, L’Interprétation des rêves de Sigmund Freud passe relativement inaperçu lors de sa publication en 1900, mais avec le temps, s’impose comme un des textes fondateurs de la psychanalyse. Pour Freud, le rêve est une formation psychique propre au rêveur et douée de sens, mais qui ne se laisse pas facilement décrypter car l’activité onirique met en scène des désirs refoulés qui se manifestent sous un déguisement. Cette méthode d’investigation de l’inconscient s’est révélée centrale dans l’étude psychologique des névroses. Elle est apparue comme un modèle de compréhension des processus psychiques, expliquant la formation des phobies, des idées obsessionnelles ou des idées délirantes. Comme l’écrit Freud : « L’interprétation du rêve est la via regia(voie royale) qui mène à la connaissance de l’inconscient dans la vie de l’âme.

La vie sexuelle

En 1905, Sigmund Freud publie Trois essais sur la théorie sexuelle, suivi un peu plus tard de Contribution à la psychologie de la vie amoureuse. Il  décrit la « libido », une énergie vitale ayant sa source dans la sexualité. Les exigences de cette pulsion sexuelle, dont le but est la recherche égoïste du plaisir sont inconciliables avec les attentes de la civilisation qui impliquent entente et cohésion sociale. Le refoulement de la libido entraîne le plus souvent des troubles psychiques, des névroses. Mais cette énergie vitale est aussi susceptible de se déplacer vers des buts non sexuels. Sa sublimation serait à l’origine des productions culturelles les plus élevées de l’humanité, notamment des œuvres d’art qui, elles, sont socialement reconnues et admirées.

Le mouvement surréaliste et ses influences dans les années 1920

L’âge d’or des rapports entre Sigmund Freud et les tenants du mouvement surréaliste se situe dans les années 1920 et 1930. Dès 1921, le poète et écrivain André Breton (1896-1966) entreprend un pèlerinage à Vienne pour obtenir son Interview du Professeur Freud . La rencontre fut décevante, mais suivi d’une correspondance, dans laquelle il lui envoya son Manifeste du surréalismeà Freud. Freud exprimera dans une lettre à Breton du 26 décembre 1932 son aveu qui est un désaveu : « Bien que je reçoive tant de témoignages de l’intérêt que vous et vos amis portez à mes recherches, moi-même je ne suis pas en état de me rendre compte ce qu’est et ce que veut le surréalisme… ».

Moïse et le judaïsme

Si Freud, qui se disait « incroyant », a longtemps tenu ses œuvres à l’écart de son ascendance juive, tout comme du milieu viennois où il a vécu, c’est d’abord pour faire de la psychanalyse une science universelle, détachée de tout particularisme religieux ou culturel. Dans son dernier ouvrage Moïse et le monothéisme, publié l’année de sa mort, Freud revient sur ses origines en questionnant les fondements de la religion juive. Déjà, quelques années avant, dans la préface à l’édition hébraïque de Totemet tabou(1930), Freud s’interrogeait sur cette filiation au judaïsme : « Qu’est-ce qui est encore juif chez toi, alors que tu as renoncé à tout ce patrimoine ? Encore beaucoup de choses, et probablement l’essentiel. »

(1) Voir catalogue : CLAIR Jean (sous la direction de), Sigmund Freud. Du regard à l’écoute, Éditions Gallimard-mahJ (Muse d’art et d’histoire du Judaïsme), 2018, 336 pages, 39 €
(2) Sigmund Freud, Introduction à la psychanalyse, chapitre 18, Éditions Payot, 1975, 443 pages
(3) L’Intérêt de la psychanalyse, 1913, Traduit par Paul-Laurent ASSOUN et édité en 1988 aux Éditions Retz, 189 pages
par Laura WINCKLER

  • Le 29 mars 2019
  • Art Non classé
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« La personne humaine dans l’œuvre de Carl Gustav Jung », Tome 2, Âme et spiritualité »

 C’est dans un authentique rapport avec le monde des dieux que l’âme garde sa jeunesse. Le premier tome de cet ouvrage avait pour objet de définir la nature de la personne humaine dans l’esprit de Jung dans des contextes multiples. Le présent essai le présente, prenant en considération les croyances de toute la planète, posant le problème de leur confrontation avec le monde moderne.

« Pas d’âme au bout du scalpel » disait un philosophe du siècle des Lumières ! Pourtant, bien qu’invisible, l’âme n’en demeure pas moins un concept fort passionnant. Certaines cultures dites traditionnelles ont considéré que chaque homme avait plusieurs âmes, une croyance qui ne fait que traduire la complexité de la nature humaine. Notre savant voyait en elle un pont entre la conscience raisonnable et le monde immense gisant au-dessous d’elle.

Au-delà de l’inconscient personnel, C.G. Jung affirmait qu’existait une partie commune à laquelle il a fini par donner le nom d’inconscient collectif. En celui-ci existait des énergies puissantes appelées archétypes, s’exprimant à travers les mythes, les contes, les légendes. Dynamisé par ces forces, l’homme est relié à l’univers. C’est le thème du héros, symbole de la construction de la personnalité et de la difficulté à la mener à bien.
Dans la deuxième moitié de la vie, il est loisible à certaines personnes de travailler à leur individuation. La toison d’or, le Graâl sont des expressions de notre Soi, Dieu au plus profond de soi-même. « Il n’y a pas la moindre raison pour que l’on doive, ou ne doive pas, nommer le Soi transcendant Christ, ou Bouddha, ou Purusha, ou Tao » (1)

Spiritualité chrétienne et monde moderne

C’est avec recul que Jung considérait le culte chrétien. Réalité difficile à saisir, Dieu a longtemps été réservé à une minorité d’initiés, une pluralité de dieux ayant un caractère plus sécurisant. « Notre véritable religion est un monothéisme de la conscience, un état de possession par la conscience accompagnée d’une négation fanatique de l’existence de systèmes fragmentaires autonomes » (2). Ce fut la gloire du peuple hébreu de proposer au monde la foi en un Dieu unique, permettant une unification de toutes les virtualités de la nature humaine. Jung, cependant, considérait qu’elle gardait un caractère inachevé ainsi que l’exprime le drame de Job.

C.G. Jung considérait que la Foi en un Dieu unique gardait un caractère inachevé ainsi que l’exprime le drame de Job.

C.G. Jung considérait que la Foi en un Dieu unique gardait un caractère inachevé ainsi que l’exprime le drame de Job.

Cette distance ne devait plus exister dans le Nouveau Testament. En venant connaître la condition humaine et être confronté à la souffrance, Dieu comble ce fossé. « C’est de la souffrance de l’âme que germe toute création spirituelle et c’est en elle que prend naissance tout progrès de l’homme en tant qu’esprit » (3).

Il fallait encore que la présence du Christ soit installée dans le cœur de la créature après sa mort. C’est le sens pris par la troisième personne de la Trinité, le Saint Esprit, Dieu intériorisé en soi. « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieux » répondit Jésus aux pharisiens. En l’individu existait dès lors une distinction entre ses devoirs envers la société et ce qu’il était libre de croire en son for intérieur. « En tant que phénomène psychologique, le christianisme est à l’origine d’un progrès considérable du développement de la conscience » (4). Mais dans leur faiblesse, les hommes ont préféré déifier le fondateur de religion et lui rendre un culte plutôt que s’assimiler sa nature en faisant vivre en eux le Saint Esprit. « Vous êtes des dieux ! » (5) disait le Christ. Cette injonction faite aux fidèles ne fut pas suivie, et, par une installation commode dans la tradition, les chrétiens cédèrent à la facilité en se mettant à l’adorer. À partir de là, ils firent de Dieu, infiniment bon, l’image du seul bien supérieur et dénièrent au mal toute existence réelle. Seul le mauvais usage que l’homme avait fait de sa liberté en était la cause. De ce choix, les nombreuses chasses aux sorcières qui sévirent aux différentes époques donnent une image dramatique.
Pour lutter contre cette infériorité psychologique, Jung tentait de faire comprendre à ses contemporains la nécessité d’intégrer le mal. A la Trinité, symbole susceptible d’amener la créature à la perfection, le psychologue ajoutait la quaternité, expression de la perfection même. Au Père, au Fils et au Saint Esprit, devait s’associer le diable, donnant au mal un caractère relatif.

Union entre les contraires

La première union recherchée est celle entre la conscience et l’inconscient, condition indispensable à la conquête de l’harmonie intérieure.

La première union recherchée est celle entre la conscience et l’inconscient, condition indispensable à la conquête de l’harmonie intérieure.

Ce nouvel équilibre devait résulter pour Jung de ce qu’il appelait l’union des contraires valorisée par la culture orientale. La première union recherchée est celle entre la conscience et l’inconscient, condition indispensable à la conquête de l’harmonie intérieure. « Derrière les opposés, et dans les opposés, se trouve la vraie réalité qui voit et embrasse le tout » (6).

Une comparaison entre Jésus et le Bouddha est riche de signification. Le Christ a invité les hommes à mener une vie simple mais ne les a pas coupés de l’action. Le résultat est que ceux-ci encourent le risque de détruire le monde avec la bombe atomique. À l’inverse, le Bouddha n’a jamais imposé l’action à l’homme et a voulu que la vie s’éteigne peu à peu.

 Moins dogmatique que Freud, Jung traite de toute la diversité de l’âme humaine. Il estime que le progrès des hommes ne résultera pas de réformes politiques, économiques ou sociales, mais par un effort personnel de l’individu sur lui-même.

Saint-Augustin le disait, « Une âme qui s’élève élève le monde ».

(1) Carl Gustav Jung, La vie symbolique, psychologie et vie religieuse, Éditions Albin Michel, 1989, page 201
(2) Carl Gustav Jung, Commentaire sur le mystère de la Fleur d’Or, Éditions Albin Michel, 1979, page 52
(3) Carl Gustav Jung, Marie-Louise Von Franz, Joseph L. Henderson, Jolande Jacobi, Aniéla Jaffé, L’homme et ses symboles, Éditions Robert Laffont, 1964, page 200
(4) Ibidem, page 47-48
(5) Évangile saint Jean, X, 34
(6) Carl Gustav Jung, Psychologie et orientalisme, Éditions Albin Michel, 1985, page 271
La personne humaine dans l’œuvre de C.G. Jung, Tome 2, âme et Spiritualité
par Didier LAFARGUE, Éditions du Désir, 2018, 214 pages, 22 €
https://www.editionsdudesir.fr/produit/la-personne-humaine-dans-loeuvre-de-jung-ame-et-spiritualite-didier-lafargue/
Par Didier LAFARGUE

  • Le
  • Littérature Non classé
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Fanchon Pradalier-Roy, La loi mystérieuse de l’Amour 

    Dans son dernier livre « L’amour au-delà de la rencontre », l’astrologue Fanchon Pradalier Roy, fait l’éloge de l’amour.

    La revue Acropolis a voulu en savoir un peu plus sur l’amour, celui qui, au-delà de la rencontre, prend de multiples visages, de la naissance à la mort et nous « tombe dessus » pour nous réveiller, nous donner l’occasion d’évoluer.

    Laura WINCKLER : Qu’est-ce que l’amour, loi d’attraction, force supérieure, comment peut-on le définir ?

    Fanchon PRADALIER ROY : Il y un certain temps, on voyait l’amour comme loi d’attraction, ce qui de mon point de vue n’est pas une bonne manière. L’amour est tellement autre chose ! C’est une loi d’union. À travers l’amour, on recherche l’union.
    L’amour n’est pas un sentiment, ni une émotion. C’est une force supérieure qui guide les mondes et qui nous guide, à travers notre expérience humaine.
    Certes l’amour agite les sentiments, les émotions, il nous agite du haut vers le bas, c’est comme un courant électrique qui nous parcourt, d’où la raison du coup de foudre.
    Il est intéressant de ne pas voir l’amour seulement comme une loi d’attraction, mais plutôt de le voir comme une force de guidance, qui nous tombe dessus chaque fois qu’il y a une opportunité de nous faire grandir, d’évoluer.

    L.W. : Qu’est-ce que le coup de foudre ?

    F.P.R. : L’amour tombe comme un éclair vertical et se traduit par une attirance envers quelqu’un, qui devient notre centre d’intérêt. Mais nous oublions que l’amour vient d’en haut et notre tendance est d’en faire un jeu horizontal et de projections. On perd alors sa véritable valeur.
    L’amour n’est pas là pour nous faire tourner autour d’un être extérieur et inversement. L’amour est là pour nous faire évoluer. Ce que j’ai remarqué et qui est mon hypothèse, l’amour nous tombe dessus, quand l’univers, ou Dieu ou ce qu’on pense des instances supérieures, nous met en relation avec tel ou tel être, parce que cette rencontre offre à chacun une opportunité d’évoluer.
    L’attraction paraît jouer sur l’horizontale, mais, en réalité, cela vient d’en haut : c’est le mécanisme d’évolution de la croix, l’impulsion vient bien d’en haut et il doit se produire des changements sur l’horizontale. L’amour est de la même nature que l’intuition.

    L’amour tombe comme un éclair vertical et se traduit par une attirance envers quelqu’un, qui devient notre centre d’intérêt

    L’amour tombe comme un éclair vertical et se traduit par une attirance envers quelqu’un, qui devient notre centre d’intérêt

    L.W. : Il y a trois étapes qui traversent l’amour, l’amour passion, l’éclosion de l’âme, l’amour créateur.

    F.P.R. : Dans une vie humaine, il y a trois étapes qui sont de la naissance à l’âge adulte ; puis l’âge adulte proprement dit et le troisième âge qui est celui de la sagesse. D’une certaine manière, l’amour traverse ces trois étapes. On parle d’amour entre parent et enfant, d’un amour inconditionnel exclusif, une nourriture nécessaire aussi bien que la nourriture terrestre. Il aide l’enfant à grandir, à évoluer, à devenir adulte. Mais on oublie qu’à l’inverse pour les parents, élever, éduquer les enfants, c’est un chantier d’expérience d’amour qui est extraordinaire. La première étape, apprendre à aimer. Parce que c’est difficile de ne pas être passionné, de savoir laisser à son enfant la liberté, de ne pas avoir des idées à sa place, de ne pas vouloir l’amener là où on pense qu’il faudrait qu’il aille, mais de l’aider à aller là où s’est bien pour lui. Le parent apprend ce qu’est l’amour et à ne plus être dans la passion, l’exclusivité, mais peu à peu à laisser son enfant aller dans la vie, devenir adulte, autonome.

    L.W. : Quelle est la première étape ?

    F.P.R. : La première étape de deux jeunes amoureux commence par une totale exclusivité, on ne pense qu’à l’autre, on ne veut voir que l’autre, tout tourne autour de lui, un peu comme une lune et un soleil, un jeu de projection complet. Mais si on aime vraiment l’autre, on commence à être désintéressé, à le laisser s’épanouir, donc à sortir de l’exclusivité ; parce que la passion est exclusive.
    Un amour exclusif, c’est un amour qui exclut tous les autres et qui n’inclut que l’objet de l’amour à proprement dit. C’est un amour peu évolué, où l’on apprend à grandir, par souci de ne pas perdre celui ou celle que l’on aime. Évoluer c’est apprendre à grandir en incluant les autres. La passion est la première étape de l’amour, au sens où tout nous appartient et où tout doit répondre à nos besoins et envies, c’est un peu comme un enfant qui a besoin de l’amour exclusif de ses parents pour survivre puis grandir.

    La deuxième étape est celle où l’on devient adulte, chacun, par amour a sincèrement envie d’évoluer. Et heureusement car chaque protagoniste se trouvé confronté à sa plus grande difficulté. Chaque fois qu’il y a une attirance d’amour entre deux êtres, on peut être sûr qu’ils vont être, chacun, mis au défi d’évoluer. Souvent des couples se quittent parce qu’ils se trouvent confrontés à un défi qu’ils ne se sentent pas capables de relever, mais en fait ils retrouveront le problème ailleurs, d’une manière ou d’une autre. Passer de la passion à l’amour, c’est passer de l’adolescence à l’âge adulte.

    C’est par l’amour qu’on évolue, et l’amour créateur se rencontre à toutes les étapes. Dès que l’on est capable de sortir de la passion, on devient un individu créateur de sa propre vie, non plus un individu objet.

    L.W. : Chacun se crée soi-même et entre les deux on crée quelque chose en commun.

    F.P.R. : Chaque fois qu’il y a une relation d’amour, on pense qu’il n’y a qu’une relation horizontale, c’est-à-dire dans le quotidien, dans la vie. Mais la relation d’amour est entre deux êtres qui avancent, mais qui ne se portent pas, elle est davantage dans un accompagnement, d’où le terme de compagnonnage. Dans la passion, comme dans le cas d’un parent qui dirige son enfant pour qu’il soit comme il le pense, on est dans le jeu des projections. Or, les projections nous amènent dans une impasse douloureuse qui finit par nous montrer ce qui ne va pas et pour nous inciter à grandir sur la verticale, à nous élever.

    L.W. : Peut-on éduquer à une nouvelle vision de l’amour ?

    L’amour doit être le plus présent, dans les corps de métier qui travaillent pour le bien commun.

    L’amour doit être le plus présent, dans les corps de métier qui travaillent pour le bien commun.

    F.P.R. : Lorsqu’on comprendra le rôle de l’amour dans notre vie, on assumera mieux notre rôle de parent et l’on sera de meilleurs éducateurs pour nos enfants et adolescents. On sera meilleur politique, parce que là où l’amour doit être le plus présent, c’est dans les corps de métier qui travaillent pour le bien commun. Il est important que nous ayons une nouvelle vision de l’amour et que nous essayions de l’élucider, parce que nous sommes encore totalement aveugles à ce qu’il est et à son rôle comme loi d’évolution.
    Il faut montrer ce qu’est l’amour, apprendre à repérer là où il est absent. En comprenant ce qu’est l’amour, on comprend mieux le monde et son fonctionnement.
    Par exemple, la guerre est un acte d’amour, taper sur l’autre aussi, parce qu’il s’exprime d’abord par le physique y compris dans le rejet et dans le conflit. Les guerres sont des conflits nationalistes, d’exclusivité, exprimant la volonté de s’emparer de l’autre, c’est un acte d’amour de degré zéro (celui de la haine et de la passion) que de vouloir s’emparer de l’autre, le posséder. C’est l’aspect primitif. En séparant le bien du mal, on revient à une vision exclusive de l’amour, alors que l’amour est, par essence, inclusif.
    L’amour agit à tous les degrés de notre échelle d’évolution et s’exprime différemment selon les niveaux, dans un continuum : un enfant qui donnerait un coup de pied à ses parents est en train de vouloir impatiemment attirer leur attention, leur amour, en quelque sorte il demande de l’aide. Et c’est aux parents d’apprendre à l’enfant à s’exprimer autrement.

    L.W. : Quel est le nouveau paradigme de lumière de l’amour (Verseau) qui remplace la lumière de la raison ?

    F.P.R. : Depuis la Renaissance et le siècle des Lumières ce qui a été mis en avant est la raison. Parce qu’elle serait une vision inclusive et positive du monde. Mais la raison vient de l’intellect qui est exclusif, égoïste, parce que tel est le fonctionnement de la personnalité. Actuellement il ne s’agit pas de se limiter à être dans la raison, mais il faut être dans un positionnement d’ouverture pour faire acte d’amour. En essayant d’être au-delà de l’intellect, on accède à une autre dimension, celle de l’amour.

    Aujourd’hui la politique est guidée par des raisonnements de nature économique et rationaliste et tant qu’on reste dans ce paradigme purement matérialiste, on fait rentrer l’humain dans des contraintes insupportables et justement « inhumaines ». Ce fonctionnement épuise les ressources matérielles de la planète et en même temps les ressorts psychologiques de l’être humain. Car l’humain a besoin d’une autre dimension, celle humaine et inclusive de l’amour, qui est celle de son âme. Et toutes les âmes sont reliées au monde unitaire de l’esprit qui incite à œuvrer au bien de l’ensemble.

    L.W. : Au niveau collectif ce paradigme se résume en somme à des valeurs de fraternité.

    Les valeurs du Verseau, liberté, égalité, fraternité, ont été exprimées par la France à la Révolution française, à travers la Déclaration des droits de l’homme.

    Les valeurs du Verseau, liberté, égalité, fraternité, ont été exprimées par la France à la Révolution française, à travers la Déclaration des droits de l’homme.

    F.P.R. : Les valeurs du Verseau, comme le dit Sri Aurobindo (1), ce sont les trois idées sœurs : liberté, égalité, fraternité, Elles ont été exprimées par la France à la Révolution française, à travers la Déclaration des droits de l’homme. La fraternité est de l’amour au niveau collectif, c’est une valeur christique, puisqu’elle a déjà été amenée par le Christ par ses paroles : « aimez-vous les uns et les autres » et : « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est pour cette raison que j’affirme que la Révolution française a sécularisé les valeurs d’amour déjà proposées par le christianisme et que, si la Révolution française est bien l’évènement source de l’ère du Verseau, celle-ci avait déjà été annoncée par le Christ en son temps.
    Alice Bailey (2) dit : « L’ère du Verseau est une ère où la raison et le mental n’opèrent plus et dont les valeurs sont la vie et l’amour ». On a un exemple avec le souci écologique qui prend en considération tout le monde du vivant. Nous devons nous réapproprier la conscience de l’âme au-delà de la personnalité temporelle.

    L.W. : Comment favorise-t-on ce passage, est ce que cela se fait d’une manière violente, par des prises de conscience ?

    F.P.R. : On ne peut pas forcer les individus à évoluer, cela se fait progressivement à l’échelle de chacun. Mais il y a probablement déjà un certain nombre d’individus qui ont intégré une conscience d’âme et l’évolution collective dépend d’un certain seuil. Chaque fois que l’on change de paradigme, il y a une idée apocalyptique qui arrive en même temps. Le sens du mot apocalypse est « révélation ». Coline Serrault (3) dit : « Quand le vieux monde s’effondrera, on verra le nouveau monde qui a déjà poussé ». Le nouveau monde est déjà là, mais il n’y a pas encore assez d’êtres en proportion qui ont accédé à une conscience d’âme pour qu’il s’impose. Pour le moment ce que l’on voit dans les médias, c’est l’ancien monde. C’était pareil à la Renaissance, il a fallu 150 ans pour prendre conscience qu’on vivait une Renaissance. Nous sommes dans un cycle analogique a la Renaissance qui a commencé en 1892. À la Révolution, on disait : « la fraternité ou la mort ». Sans fraternité on meurt, il faut être fraternel !
    C’est la révélation d’un monde écologique à la place d’un monde purement économique. Le premier est un monde qui inclut l’humain avec la nature. Nicolas Hulot expliquait qu’il n’avait pas pu combler la faille entre l’économie et l’écologie. L’une est rationnelle et l’autre est de nature humaine.
    On est dans un moment apocalyptique, au sens où on attend la révélation du nouveau paradigme, qui viendra par l’intelligence du cœur. L’intuition est de même nature, car qu’est-ce que l’amour, l’intuition ? C’est une énergie, une lumière qui nous vient des mondes supérieurs et qui nous éclaire puis rayonne à travers nous lorsque nous la laissons pénétrer. Nous devons passer du « je » exclusif et opaque au « nous » intégratif et lumineux de tous les rayonnements réunis.

    (1) Aurobindo Ghose dit Sri Aurobindo (1872-1950) philosophe, poète, écrivain, mystique indien qui a développe le yoga intégral. L’Un des leaders du mouvement pour l’indépendance de l’Inde. Lire articles de Lionel Tardif dans revue 250 (mars 2014), 253 (juin 2014), 256 (octobre 2014), 257 (novembre 2014), 259 (janvier 2015)
    (2) Écrivain britannique, auteur d’ouvrages sur l’occultisme et l’ésotérisme
    (3) Actrice, réalisatrice, scénariste, compositrice et chef de chœur française, née en 1947
    par Laura WINCKLER

    Site de Fanchon Pradalier Leroy : http://fanchonpradalieroy.fr/

    Ouvrages de Fanchon PRADALIER ROY
    – L’amour au-delà de la rencontre
    Éditions Amalthée, 2018, 216 pages, 20 €
    Vidéo de présentation du livre L’amour au-delà de la rencontre
    https://www.youtube.com/watch?v=J42WgeDBqbA&feature=youtu.be
    – La destinée de la France, Essai sur une astrologie des civilisations
    Éditions Amalthée, 2013, 678 pages, 25,90 €
    Vidéo de présentation du livre L’amour au-delà de la rencontre

    Vidéo de présentation du livre La destinée de la France
    https://www.youtube.com/watch?v=BEj0bOVUlJY
    Fanchon Pradalier Roy est une ancienne productrice d’émission de télévision en Côte d’ivoire, créatrice et responsable d’un chaîne éducative en France pour les réseaux câblés, Educable (expérimentée à Montpellier) ; spécialiste de formation à distance et multimédias par les nouvelles technologies (satellite, réseaux, Internet,…). Et astrologue après le décès de Germaine Holley qui l’a formée pendant de nombreuses années à l’astrologie. Elle a dirigé les éditions Alphée (appartenant au groupe Jean-Paul Bertrand/éditions du Rocher) jusqu’en 2010. Plus de 400 ouvrages ont été ainsi publiés sous sa direction. Depuis, elle se consacre pleinement à ses activités et recherches astrologiques qui, à travers consultations, séminaires, conférences et articles sur son blog, touchent l’astrologie planétaire et l’évolution des consciences individuelles en relation avec l’évolution de la conscience collective.

    • Le 26 février 2019
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