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Categories : Non classé

Les parapluies

Pour faire prendre une conscience claire aux adolescents de ce que sont les états psychiques ou états d’âme qui sont si souvent nos maîtres, une petite pièce de théâtre à mettre en scène avec eux. 

Récitant : Jadis existait, par-delà les monts et les mers, une contrée où le ciel était toujours bleu, le soleil toujours éclatant. On y vivait heureux, à la façon des oiseaux qui pépiaient dans les feuillages et des fleurs qui égayaient les prairies. 

Alors, apparurent, sans crier gare, des êtres venus d’ailleurs. Ils sillonnaient le pays, offrant à tous ceux qu’ils rencontraient, un parapluie. (Entrée des personnages)

Qu’est-ce que c’est ? disaient les gens. Ils s’amusèrent à l’ouvrir et à le fermer, découvrirent qu’on pouvait se promener dessous et se pavanèrent à qui mieux mieux, chacun sous son parapluie. (Sur une seule ligne, face au public)

Un jour, ils oublièrent de le fermer. (Un tour sur soi-même, de gauche à droite, lentement).
Puis, ils ne le quittèrent plus.

 

 

Les parapluies avaient un point commun : ils étaient tous noirs. (Chacun entre peu à peu dans son personnage.)
Ils avaient une autre caractéristique : sous chaque parapluie, il faisait un temps différent. Sous l’un, il pleuvait à verse, un autre diffusait un brouillard à couper au couteau, sous un autre il gelait à pierre fendre ou régnait une nuit sans fin.

 

Voici un aperçu de ce qui pouvait se vivre sous un parapluie.
L’atrabilaire : Qu’est-ce qu’elle a à me regarder, celle-là ? On n’a pas gardé les vaches ensemble, non ?
L’angoissée : Il me regarde ! Pourquoi il me regarde ? Qu’est-ce que j’ai ? Je n’ai rien fait, moi.
La passéiste : Moi, quand j’étais jeune, on les baissait, les yeux.
L’hypocondriaque : Regardez-les, on voit bien qu’ils n’ont rien d’autre à faire ! S’ils avaient, comme moi, « le poumon bien trop long, l’estomac raplapla, oh ! la la, oh ! mon dieu » … mes pilules pour le cœur ! Qu’est-ce que j’en ai fait ?
Récitant : Or, il faut savoir que, lors de la distribution des parapluies, une petite fille qui vivait avec ses parents dans une vallée reculée avait échappé à la vigilance des êtres venus d’ailleurs. Devenue vieille, (entrée de la vieille dame), elle s’égara un jour et se retrouva, bien étonnée, dans la grand-rue de Pépinville. (Elle se dirige lentement en regardant les différents personnages vers le devant de la scène, au centre.)

Son arrivée, sans parapluie, provoqua une formidable émotion parmi les Pépinvillais. (L’hypocondriaque et l’angoissée reculent pour lui laisser la place.)
L’hypocondriaque : Mais, Madame, il ne faut pas rester comme cela, vous allez tomber malade.
L’atrabilaire : Non mais, d’où elle sort celle-là ? Elle est folle !
La passéiste : De mon temps, on avait de la pudeur !
L’angoissée (l’attirant vers elle) : Oh ! madame, que va-t-on penser de vous ? Venez vous abriter sous le mien, en attendant de retrouver le vôtre.
La vieille dame (montrant les parapluies) : Qu’est-ce que vous portez là ?
Tous : Des parapluies !

La vieille dame : Mais pourquoi ?
L’hypocondriaque : À cause du vent.
L’atrabilaire : De l’orage.
L’angoissée : De la neige.
La passéiste : De la grêle.
La vieille dame : Pourtant, il fait beau. Regardez le ciel !
(Chacun examine le fond de son parapluie).

Tous : Le ciel ?
L’hypocondriaque : Il est noir.
La passéiste : Il est gris.
L’angoissée : Il est plombé.
L’atrabilaire : Il est couvert de nuages.
La vieille dame : Pas ce ciel-là, l’autre ciel, le vrai ciel.
(Chacun à nouveau, explore du regard le fond de son parapluie)

Tous : Quel ciel ?

Récitant : La vieille dame tendit la main. (à gauche, puis à droite)

La vieille dame : Regardez : je ne suis pas mouillée, je n’ai pas froid.
L’hypocondriaque  (Il touche sa main) : Elle n’a pas froid.
L’atrabilaire  (idem) : Elle n’est pas mouillée.
L’hypocondriaque : Ma main n’est pas froide.
L’atrabilaire : La mienne n’est pas mouillée.

Récitant : Chacun sortit une main hors de son parapluie. 

La vieille dame : Regardez le soleil !
Tous : Quel soleil ?

La vieille dame : Sortez la tête, juste un peu. (Ils le font.)
L’hypocondriaque : Ben ça, alors ! … Ça fait mal aux yeux.
L’atrabilaire : Oui, mais c’est beau.
L’angoissée : Il fait plus chaud dehors !
La passéiste : Ca me rappelle mon enfance…

 Récitant : L’un d’eux baissa son parapluie. Un deuxième. Et les autres… (en décalé, mais sans traîner)
L’hypocondriaque : Au point où j’en suis ! Qu’ai-je à perdre ! 

Récitant : Elle ferma son parapluie. Les autres aussi. Elle le lâcha. (La vieille dame les récupère et va les suspendre de chaque côté du soleil.) Les autres aussi. Ils se regardèrent, se sourirent, se touchèrent.
La passéiste à la vieille dame : Vous permettez que je vous embrasse ? (Ils s’embrassent puis s’en vont, en se donnant le bras, en se parlant et en souriant, à droite de la scène.)

Récitant : Un homme offrit son bras à une femme. (idem)
(Le récitant rejoint la vieille dame, lui offre son bras. Ils sortent en fermant la marche.)

Par Marie-Françoise TOURET

  • Le 27 novembre 2019
  • Non classé
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La planète nous réclame de sortir de l’adolescence

 

J’ai passé une partie de mon été à accompagner des jeunes d’une ONG qui ont réalisé des travaux de volontariat dans des villages de Normandie en collaboration avec des associations locales. Il s’agissait d’enlever des embâcles qui empêchaient les poissons de circuler et de s’oxygéner, de construire des ponts en bois pour traverser les rivières et de restaurer des éléments du patrimoine local.

Ce fut une extraordinaire expérience de partage entre générations. Mais, chez la nouvelle génération, celle qu’on appelle génération Z – dont les aînés sont âgés de vingt ans –, est apparue très clairement l’importance de sortir de la compétition et d’agir dans des actions de coopération, de solidarité et d’intelligence collective. Nous avons constaté avec bonheur que les anciens faisaient l’effort de s’adapter à cette manière  différente d’agir, en libérant avec enthousiasme leur savoir-faire et leur savoir-être.

À l’instar de la très médiatisée Greta Thunberg (1) en Europe, ces jeunes sont très sensibles aux questions écologiques et à la nécessité de retrouver un nouveau rapport de l’homme à la nature. Tous n’ont pas une vision de catastrophisme. Mais sans aucun doute, ils s’interrogent sur la lucidité des adultes et leur capacité de répondre et d’agir, et non pas simplement de réagir, face aux difficultés du monde actuel qui ne se résument pas uniquement aux difficultés inhérentes au changement climatique, ce qui serait la facilité.

Actuellement, le changement des nouvelles générations se traduit par le passage d’une génération adolescente « canapé/selfie » sans aucun engagement, à une nouvelle génération qui passe à l’action.
Pour cela, et comme l’explique très bien le psychiatre pour adolescents Marion Robin (2), les jeunes doivent passer avec succès par trois étapes. Pour les aider dans ce périple et leur faciliter la traversée, les adultes qui les accompagnent doivent s’abstenir de toute moralisation qui pourrait les conduire vers des impasses. Apprendre à supporter la prise de conscience de sa propre finitude, modifier radicalement son rapport à autrui, et agir sur soi pour agir sur le monde, telles sont, selon cette spécialiste, les conditions pour qu’un jeune sorte de l’adolescence et ne s’enferre pas dans une passivité adulte aliénante. Alors que l’entrée dans l’adolescence permet de regarder le monde d’un œil neuf et de le remettre en question, la sortie de l’adolescence rend possible la construction et la véritable action dans le monde.
« C’est l’entrée dans l’adolescence qui rend possible l’intelligence visionnaire, mais c’est la sortie qui rend possibles la réalisation de cette intelligence dans les actes, l’engagement dans la vie, lorsqu’on a pressenti la mort, l’engagement dans la survie psychique et physique de l’espèce, lorsque ces remparts sont à ce point menacés ».

Nous ne devons rester ni stupéfaits ni en adoration frisant l’idolâtrie devant les mouvements adolescents qui dans le monde, réclament aux adultes de modifier leur mode de vie. Nous devons par contre, les écouter et les accompagner, pour qu’ils ne restent pas adolescents toute leur vie et qu’ils assument leurs responsabilités, en partageant avec eux notre envie de rendre le monde meilleur.

Pour cela, comme le dit Délia Steinberg Guzman, nous devons nous débarrasser de nos pollutions intérieures, qui sont à l’origine des pollutions extérieures (3) qui sévissent dans le monde. Devenons, comme le disait Gandhi, le changement que nous voulons voir dans le monde.

Je vous souhaite une belle rentrée positive et créative.

(1) Née en 2003, Greta Thunberg est une militante suédoise qui lutte contre le réchauffement climatique. À 15 ans, elle proteste devant le parlement suédois contre l’inaction face au changement climatique. Elle reçoit plusieurs prix et distinctions pour son militantisme et certains médias décrivent son impact au niveau mondial comme l’« effet Greta Thunberg »
(2) Auteur de Ado désemparé, cherche société vivante, éditions Odile Jacob, 2017, 192 pages
(3) Lire l’article Pollution extérieure et pollution intérieure de Délia Steinberg Guzman dans la revue page 22
Par Fernand SCHWARZ
Président de la Fédération Des Nouvelle Acropole

 

  • Le 1 septembre 2019
  • Editorial Non classé
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Mots croisés de l’été

Voici les mots croisés de l’été, pour l’entretien de nos neurones et de nos connaissances.

HORIZONTALEMENT

 1.Sans gravité. 2. Lourdes. 3. Flottent au vent. 4. Ancien gouverneur. Beaux yeux. 5. Pronom. Brille à nouveau. 6. En panne. Reprit. 7. Fluctuat nec mergitur. Gober. 8. Déesse. A pris des plis. 9. Belle laine. 10. Habitué. Pronom. 11. Vieille voiture. Premier chez nous. 12. Disparu des pâtures. Prend son temps.

 VERTICALEMENT

 II. Cité grecque. Pronom. II. Ne tarissent pas. Coule en Suisse. III. Coucherenversé. Sérieux. IV. Nous fait chasser au loin. Fier. V. Peuple ancien complètement bouleversé. Paît en Afrique du Sud. VI. Pianiste en désordre. Faudra bien qu’ils le fassent.VII. N’est pas éternel. VIII. Danseuse. Noir et blanc chez le poète. IX. Longue durée. Voyelles. Béquille. X. Diminution du volume.

 

 

  • Le 29 juin 2019
  • Non classé
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