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Categories : Histoire

Clémenceau, le Tigre et l’Asie

Jusqu’au 16 juin 2014, le musée des Arts asiatiques Guimet a organisé une exposition

«Clemenceau, le Tigre et l’Asie» mettant en évidence un aspect peu connu du chef d’État.

Cette exposition révèle les trésors de la collection de Georges Clémenceau (1841-1929), rassemblés sur le thème de l’Inde, le bouddhisme et l’orientalisme. Loin d’accumuler les objets dans un seul but esthétique, Clemenceau a cherché leur signification profonde et s’imprégner du sens et de la pensée dont ils étaient issus. Promoteur du dialogue des cultures, Georges Clemenceau, surnommé le Tigre (1) contribua à diffuser la connaissance de l’art et des civilisations de l’Asie auprès du public français.

Georges Clémenceau, Le Tigre

Georges Clémenceau, Le Tigre

L’exposition évoque le périple du Tigre en Asie en 1920 et révèle des milliers d’estampes japonaises, des céramiques, des bronzes, des meubles, des boîtes à encens, des objets rituels de la cérémonie du thé. Elle a reçu le «label Centenaire» de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale et fait partie du programme officiel commémoratif de l’Etat.

 Des facettes méconnues du chef d’État

Cette exposition a fait également découvrir des facettes totalement méconnues de Georges Clémenceau, homme d’état, figure charismatique, non consensuelle de l’histoire nationale française, connu surtout comme «le Père de la Victoire» de la première guerre mondiale.

Mais qui savait que ce terrien, fin politique, aux moustaches farouches, à l’œil perçant, ce chef de guerre qui a inspiré le Général de Gaulle, était aussi un «japoniste» distingué, grand collectionneur d’une impressionnante série d’objets remarquables ? Qui savait que le Tigre était aussi un esthète doué d’une grande sensibilité, ami d’artistes de son époque, comme Monet ? Et qu’il a été un farouche défenseur des cultures asiatiques ? De plus, il a été l’un des fondateurs du musée Guimet des arts asiatiques.

Georges Clémenceau fut l’un des plus grands hommes de l’histoire de France et, certainement, un de ses plus beaux esprits tourné vers une philosophie universaliste et un attachement au bouddhisme. Si les Français sont héritiers de sa sublime collection, ne le sont-ils pas tout autant de son idéal d’universalisme ?

Fils de médecin et médecin lui-même, il avait développé une philosophie de partage avec ses concitoyens. Devant affronter beaucoup d’inimitiés politiques, ce «tombeur de ministères» considérait l’art et la nature comme de grands consolateurs. Ne disait-il pas : «Nos richesses d’art ne sont-elles pas la propriété de tous les Français ?». Il considérait que l’art était une valeur essentielle de la civilisation, et il était animé d’une volonté de partage.

Le combat de Georges Clémenceau

Ce républicain de combat, ayant découvert la démocratie américaine, a été éditorialiste depuis octobre 1897 au journal l’Aurore qui deviendra la tribune des dreyfusards. C’est lui qui proposa pour l’article de Zola le titre J’accuse. Son rôle dans l’affaire Dreyfus fut essentiel.

Clemenceau s’opposé également à Jules Ferry et dénonça catégoriquement la politique colonialiste de la France. Lors d’un discours prononcé à la Chambre des députés le 31 juillet 1885, il se dressa contre les inepties de l’inégalité des civilisations. Pour lui, chaque civilisation a une valeur intrinsèque, et nous sommes «tous égaux et tous frères» : «Races supérieures ? Races inférieures ?… j’y regarde à deux fois avant de me retourner vers un homme et vers une civilisation, et de prononcer : homme ou civilisation inférieurs. Race inférieure, les Hindous ! Avec cette grande civilisation raffinée qui se perd dans la nuit des temps ! Avec cette grande religion bouddhiste qui a quitté l’Inde pour la Chine, avec cette grande efflorescence d’art dont nous voyons encore aujourd’hui les magnifiques vestiges ! Race inférieure les Chinois !… Inférieur Confucius ?».

Clemenceau s’intéressa fortement à l’histoire des religions et à la manière dont les gens donnent sens à leur vie dans les civilisations de l’Asie. Lui-même était athée, anticlérical, ardent défenseur de la laïcité. S’il rejetait le christianisme, ce n’était pas la doctrine évangélique qu’il refusait : «Si les hommes qui font profession de christianisme s’avisaient de pratiquer leur propre doctrine, il n’y aurait pas de question sociale» écrivit-il dans son ouvrage Au soir de la pensée (tome 2) (2).

Un passeur entre les cultures occidentales et extrême-orientales

À la fin de sa vie, Georges Clemenceau rédigea Au soir de la pensée. Sa vision profonde de la vie y transparaissait. Il offre ses méditations avec le souhait de récapituler les connaissances essentielles. Il étudia des thèmes aussi variés que : l’homme, le monde, les dieux, les lois, la connaissance, les symboles, la cosmologie, l’atome, l’évolution, la civilisation… Il expliqua que les anciennes philosophies hindoues apportaient des vérités qui n’ont jamais pu être dépassées par l’orgueilleux et présomptueux monde occidental.

«Qu’est-ce donc qu’avoir vécu ? Qu’est-ce donc que vivre et mourir ?… Comment éviterais-je la question de savoir qui je suis, d’où je viens, où je vais ? Arrêtons-nous à la source profonde plutôt qu’au banal abreuvoir. Quand les anciens philosophes de l’Inde nous apportaient des vues de philosophie que nous n’avons pas dépassées…» écrivit-il dans Au soir de la pensée.

La source profonde de l’hindouisme l’inspira aussi dans ses méditations. «Vivre ? La sensation d’une imaginaire fixité dans l’insaisissable révolution de cette éternelle Roue des choses, dont l’Inde n’eut la vision que pour l’irrésistible tentation de s’en affranchir.» écrivit-il dans le même ouvrage.

Georges Clemenceau, célèbre pour son athéisme et son anticléricalisme virulent a succombé au message du Bouddha dont il jugeait la doctrine supérieure, en bien des points au christianisme. Clemenceau décrivit le bouddhisme comme : «le plus noble enseignement qui ait jamais été». Ainsi, le Bouddha, «d’un suprême élan, atteignit les sommets d’une philosophie des choses, où l’homme communie avec toutes les émotions de la terre, dans une charité universelle des existences pour le soulagement des communes douleurs». Georges Clemenceau assistait souvent à des cérémonies bouddhistes célébrées au Musée Guimet, devenu le premier temple bouddhiste en France : «Que voulez-vous,  je suis bouddhiste» disait Clemenceau.

Un modèle d’universalisme pour la France

En 1917, dans des tragiques circonstances, Georges Clemenceau a redonné vigueur et énergie à la France et a permis la victoire française. Il a présidé la signature du traité de Versailles en 1919 (3) et a été accusé du caractère exorbitant de ce traité, car la revanche hitlérienne contre la France était en germe. Mais, il n’était pas seul responsable de ce fait, et il a reconnu plus tard «qu’il avait été dominé, lors du traité de paix, par les circonstances et affaibli par l’insuffisance de certains collaborateurs», écrivit son ami Germain Martin (1872-1948), auteur de Les grands messieurs qui firent la France (4). Après la guerre, il a fut évincé de la présidence de la République et quitta la politique pour se consacrer à des voyages et à l’écriture. La France perdit alors, dans la sphère politique, un véritable modèle d’ouverture, de générosité, d’universalisme qui aurait pu insuffler un plus grand humanisme dans l’éducation du peuple.

«Rêver, c’est espérer. Qui ne s’est pas construit un rêve au-dessus de ses moyens, et n’a pas tenté de le vivre, ne se sera pas montré digne d’un passage d’humanité» Georges Clemenceau

Dans Au soir de la pensée

Par Louisette BADIE

(1) Surnom qui indique la manière souvent brutale avec laquelle Clémenceau traitait ses adversaires politiques et le caractère inflexible qu’il montré comme président du conseil durant la Première Guerre mondiale

(2) Georges CLEMENCEAU, Au soir de la pensée, Tome 1 et 2, Éditions Plon, Paris, 1927

(3) Traité de paix signé le 28 juin 1919 au château de Versailles, entre l’Allemagne et les Alliés à l’issue de la Première Guerre mondiale. Il annonça la création de la Société des Nations et détermina des sanctions prises à l’encontre de l’Allemagne et de ses alliés

(4) Louis GERMAIN-MARTIN, Les Grands messieurs qui firent la France. Paris : Librairie Joseph Gibert, 1945. 415 pages, in-8° (18,5 cm), CHEFF BH 8° 9520

 Bibliographie

. Clemenceau, le tigre et l’Asie – L’objet d’Art, hors-série exposition n°74

. Au soir de la pensée, Tome 1 et 2, Éditions Plon- Paris – 1927

. Dictionnaire Larousse : rubrique Clémenceau

. Clémenceau, Michel WINOCK, éditions librairie Perrin, Paris, 2007

. Les grands messieurs qui firent la France, Germain MARTIN, Librairie Joseph Gibert

. L’héritage de Clemenceau, c’est l’universalisme, article- blog de Jean-Pierre Chevènement

. www.assemblee-nationale.fr/histoire/Clemenceau1918.asp

Musée Guimet des arts asiatiques

6, place d’Iéna- 75116 Paris

Tel : 01 56 52 53 00

ww.guimet.fr

  • Le 16 avril 2015
  • Art Histoire
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Alcuin et l’esprit de la Renaissance carolingienne

L’histoire oublie facilement ces grands inspirateurs dont certains souverains se sont entourés pour construire ou renforcer leurs royaumes. Ce fut précisément, le génie de Charlemagne qui, apprenant sur le tard l’écriture mais imprégné dès son plus jeune âge de culture gréco-latine, sut s’entourer d’une pléiade de «têtes pensantes» dont Alcuin fut l’un des plus beaux fleurons.

En 768, à la mort de Pépin le Bref, roi mérovingien, le royaume des Francs fut partagé entre ses deux fils : Charles et Carloman. Charles hérita de l’Austrasie avec ses dépendances germaniques : Frise occidentale, Hesse, Franconie, Thuringe, la Neustrie et l’Aquitaine maritime. La capitale était Noyon. Carloman reçut l’Alémanie, l’Alsace, la Bourgogne, la Hesse, le sud de la Neustrie, la Provence, l’Est de l’Aquitaine avec pour capitale Soissons. Les deux rois résidaient à quelque distance l’un de l’autre, Charles à Noyon, Carloman à Soissons et ne s’entendaient guère. En vain leur mère Bertrade de Laon essaya de les rapprocher. Elle négocia le mariage de Charles avec une fille de Didier, roi des Lombards. Mais cette politique ne fit qu’aggraver la situation parce qu’elle isola Carloman. À la mort de Carloman en 771, Charles répudia la princesse lombarde et hérita le royaume de son frère qu’il réunit au sien. Un grand règne commença alors en Francie, dont l’aspect le plus visible fut l’expansion du royaume.

Sacre de Charlemagne

Sacre de Charlemagne

À cette époque, les sujets ne brillaient pas par leur culture. Les Francs étaient essentiellement des guerriers illettrés, entraînés à l’art du combat mais très peu soucieux d’étude et même de religion. Lorsque Charlemagne devint empereur, il voulut non seulement consolider l’empire, mais encore assurer les marches peuplées de nations peu fiables : durant son long règne, l’empereur ne fit que deux fois une trêve pendant l’été, période des combats. La situation n’était guère meilleure dans le clergé, totalement illettré. Or le souverain voulait établir son pouvoir suivant la règle des «deux glaives» : le glaive physique (la guerre) et le glaive métaphysique (la parole de Dieu). Alcuin qualifiera l’empereur de «roi prédicateur».

La «source» de la culture

Alcuin d’York (en vieil anglais Ealhwine, latinisé Albinus Flaccus (les oreilles tombantes) naquit en 730 à York, dans le Northumbrie (Nord de l’Angleterre), capitale qui avait gardé l’héritage de la culture gréco-latine et hébraïque. Elle possédait la bibliothèque la plus grande de l’Angleterre. Foyer de culture, York était également une des capitales anglaises de la propagation du christianisme sur le continent. Alcuin suivit les enseignements de l’évêque d’York, lui-même disciple de Bède le Vénérable, célèbre par ses traductions des œuvres antiques et par son œuvre sur l’histoire de l’Église en Angleterre. Alcuin devint maître de l’Église épiscopale. C’est au cours d’un voyage à Rome en 781 qu’il rencontra Charlemagne qui, ayant jugé de sa grande culture, lui demanda de venir le rejoindre à la cour d’Aix la Chapelle pour l’aider au rétablissement des études de son royaume franc. Il y restera jusqu’à son départ pour l’abbaye Saint-Rémy de Tours en 796 où il finira ses jours.

Le modèle romain

Charlemagne fit plusieurs séjours en Italie, appelé pour la première fois par le pape menacé par le roi des Lombards. C’est de là qu’il fonda les premiers éléments de sa rénovation de la culture au royaume franc. Il ramena en France le grammairien Pierre de Pise, puis Fardulf, puis en 776 Paulin et enfin Paul Diacre et… Alcuin en 781. Cette noble assemblée prit le nom d’«Académie» en référence à Platon. Le projet des Carolingiens de refonder une culture près d’un souverain éclairé prit toute sa dimension avec l’empereur des Francs. L’adoption de la langue latine n’était pas non plus anodine : elle permettait non seulement de communiquer avec les autres foyers de culture traditionnelle, mais aussi de mettre en place une administration, fonction pour laquelle la Francique (1) était peu adaptée.

La réforme scolaire

Alcuin entreprit la réforme scolaire

Alcuin entreprit la réforme scolaire

La réforme scolaire concernait aussi bien le clergé que les envoyés de Charlemagne (les missi dominici) (2). De nombreuses écoles furent crées dans les diocèses ainsi que l’école du palais qui s’adressait à l’élite palatine. Il y favorisa l’enseignement des sept arts libéraux que Bède avait transmis à York et qui étaient : le trivium (la grammaire, la dialectique et la rhétorique) et le quadrivium (l’arithmétique, la musique, l’astronomie, la géométrie) qui étaient les bases pour la connaissance du Vrai, c’est-à-dire la philosophie qui conduisait selon Alcuin à la théologie. Le maître de l’Académie Palatine (3), en sera un des principaux inspirateurs. On a conservé ses lettres aux abbés recommandant de bien instruire ceux qui leur sont confiés ainsi ceux qui veulent plaire à Dieu en vivant honnêtement, lui plairont également en parlant correctement (de litteris colendis) (4) . Alcuin recommanda dans ses lettres la création d’écoles pour les laïcs.En fait, la résistance du clergé aux réformes était très forte et les résultats à la mort de Charlemagne seront modestes. Le principal foyer de culture restera celui de la cour.

«L’Académie palatine»

Les activités culturelles de la cour sont connues par les lettres des membres de l’académie palatine. Ceux-ci sont nombreux et ils seront envoyés comme abbés pour réveiller l’esprit religieux. Alcuin chercha à travers tous les soucis du palais et les occupations de son règne, à pénétrer les mystères cachés des philosophes. Le roi ainsi que toute la cour en bénéficièrent. Pour Alcuin, il s’agissait d’apprendre ce qui avait été découvert auparavant par les hommes sages ; et les sages n’étaient pas les créateurs des arts qu’ils ont transmis ; ils les trouvèrent, créés par Dieu dans les choses mêmes…

Pour honorer les Anciens, ces maîtres choisirent comme pseudonymes des noms de philosophes, de poètes ou de héros : Charlemagne (David), Alcuin (Flaccus du nom d’Horace), Théodulf (Wisigoth, évêque d’Orléans, Pindare), Angilbert (élève d’Alcuin et gouverneur de Pépin le Bref, Homère), Anségise, Adalard de Corbie (ou Adélard), Paul Diacre (moine auteur de l’Histoire des Lombards), Paulin d’Aquilée, Pierre de Pise (grammairien italien). L’Académie se réunissait probablement dans la grande salle du palais d’Aix (5) ou suivait l’empereur dans ses nombreux déplacements. On y discutait philosophie, théologie, science et on se distrayait en écoutant de la poésie : Alcuin lui-même en composait, c’est ainsi que l’on sait tout sur la construction de la cathédrale de York…

On proposait des énigmes (on en connait 53) comme :

Un garçon a salué son père en disant :

– Salut mon père !

Le père répondit :

– Reste en bonne santé, mon fils, et puisses-tu vivre trois fois le double de ton âge. De plus, si j’ajoutais une de mes années, tu vivrais 100 ans !

Qui peut dire l’âge du fils ? (6)

Le théologien

Alcuin participa aussi à la réforme théologique. C’est lui que Charlemagne envoya au concile d’Aix pour contrer des évêques de tendance aryaniste (7). Surtout, il essaya de rétablir les règles de saint Benoist (8) notamment à l’abbaye de Saint-Martin de Tours, sans grand succès d’ailleurs.

Il a laissé de nombreux ouvrages de pédagogie et de théologie et une bible corrigée longtemps considérée comme une référence… et quelques poèmes.

Quant à son enseignement de la «grammaire», il y mit en jeu une forme de «disputatio» de dialogue, entre deux écoliers (Franco et Saxo) afin de creuser certaines notions de synthèse grammaticale tout en prenant une hauteur donnée par le point de vue philosophique du maître.

Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

Certes, le IXe siècle n’apporta pas de grand mouvement de réforme, surtout après les invasions barbares qui détruisirent une grande partie des constructions et des œuvres scolastiques. Cependant, cette renaissance fit naître la notion d’une culture européenne grâce à la préservation des œuvres anciennes et à son unification par l’emploi du latin. Elle donna aussi une structure à cette société en mutation d’une pratique guerrière vers une civilisation ordonnée.

(1) Langue parlée par les Francs

(2) «Envoyés du seigneur». Envoyés spéciaux des souverains carolingiens qui contrôlent les représentants du pouvoir royal au niveau local. Ils permettent au souverain de hiérarchiser son administration et de centraliser le pouvoir

(3) Fondée par Alcuin et Charlemagne, elle comptait neuf membres comme les neuf muses. Ses membres portaient le titre de «comte palatin». Elle est l’ancêtre de toutes les académies occidentales. La langue utilisée était le latin

(4) De litteris colendis ou epistola de litteris colendis «Sur l’étude des lettres», lettre circulaire adressée par Charlemagne à l’abbé Baugulf de Fulda. Charlemagne exprime son inquiétude causée par la pauvre expression écrite des correspondances reçues des monastères. Il précise que les fautes de mots sont dangereuses car elles suscitent les fautes de raisonnement. Il commence «à craindre l’éventualité que, dans la mesure où la précision de l’expression diminuait, les connaissances nécessaires pour comprendre les saintes Écritures ne diminuent aussi et beaucoup plus qu’elles ne le devraient raisonnablement»

(5) Le palais d’Aix la Chapelle était un ensemble de bâtiments résidentiels, politiques et religieux, centre du pouvoir carolingien. Le palais était situé dans la ville actuelle d’Aix-la-Chapelle, à l’Ouest de l’Allemagne, en Rhénanie du Nord/Wesphalie. Eudes de Metz y dessina les plans. Aujourd’hui la majeure partie du palais a été détruite mais il subsiste la chapelle palatiale, considérée comme l’un des trésors de l’architecture et renaissance carolingienne

(6) Voir encadré

(7) L’arianisme est un courant de pensée théologique des débuts du christianisme, due à Arius, théologien d’Alexandrie, du début du IVe siècle, et dont la pensée affirme que si Dieu est divin, son Fils, lui, est d’abord humain, mais disposant d’une part de divinité

(8) Benoît de Nursie (480 – 547) plus connu sous le nom de saint Benoît, fondateur de l’ordre bénédictin (à Mont-Cassin en Italie) et a largement inspiré le monachisme occidental ultérieur. Considéré comme le patriarche des moines d’Occident à cause de sa Règle qui eut un impact majeur sur le monachisme occidental et même sur la civilisation européenne médiévale. Ses reliques furent transférées à Saint-Benoît-sur-Loire. Il écrivit la règle de saint Benoît, règle de vie monastique pour guider les disciples dans la vie monastique communautaire

 

Références

Articles de Wikipedia sur Alcuin, la société carolingienne, la renaissance carolingienne, Charlemagne 

Alcuin de York à Tours : annales de Bretagne : http://abpo.revues.org/1203

Pierre RICHE, Dictionnaire des Francs. Les Carolingiens, p. 26-27, Éditions Bartillat, 1997

La société carolingienne, http://www.herodote.net/719_a_924-synthese-95.php

 

Dialogue entre Pépin d’Italie, fils de Charlemagne et Alcuin sous forme d’énigme

– Pépin : Qu’est-ce que l’écriture ?

– Alcuin : La gardienne de l’histoire.

– Pépin : Qu’est-ce que la parole ?

– Alcuin : La trahison de la pensée.

– Pépin : Qu’est-ce que l’homme ?

– Alcuin : L’esclave de la mort, l’hôte d’un lieu, un voyageur qui passe.

– Pépin : Qu’est-ce que l’amitié ?

– Alcuin : L’égalité de deux âmes.

– Pépin : Qu’est-ce que la liberté ?

– Alcuin : C’est l’innocence.

 

  • Le 9 avril 2015
  • Cinéma Histoire Philosophie
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Nelson Mandela Le pardon et la réconciliation

Le 5 décembre 2013, le père de la Nation «Arc-en-ciel», Nelson Mandela s’est éteint à Johannesburg, en Afrique du Sud, à l’âge de 95 ans. Ce fut l’un des plus grands hommes que l’humanité ait connu au XXe siècle. Malgré ses vingt-sept années de privation de liberté, il a prôné le pardon et la réconciliation.

Jamais un homme n’a suscité un tel consensus autour de lui. Nelson Mandela est devenu une légende et un mythe car son destin fut inextricablement lié à celui de l’Afrique du Sud.
«Je ne suis pas un messie, seulement un homme ordinaire dont des circonstances extraordinaires ont fait un leader» dit Nelson Mandela. Sa détermination et sa persévérance le conduisirent à aller au bout de ses convictions et à rester intègre, malgré les circonstances, afin de mener à bien sa mission : redonner à son peuple la dignité et tenter de construire une nation Unie.

2014-11-20_Johannesburg_Nelson_Mandela_Square_03_anagoriaUn fauteur de troubles

Rolihlahla Mandela, dont le nom de clan tribal est «Madiba» était le fils d’un prince déchu de la famille Thembu (peuple d’Afrique du Sud parlant la langue xhosa) et appartenant à la nation des Xhosa (ethnie d’Afrique du Sud qui avec les Zoulous, se révoltèrent contre la colonisation des Boers, colons blancs d’origine néerlandaise appelés plus tard les Afrikaners). Son prénom Rolihlahla signifiant «fauteur de troubles», présageait déjà la nature peu conforme de cet homme qui toute sa vie lutta contre l’injustice et l’inégalité.

Devenu jeune adulte, Nelson Mandela entra à l’université de droit de Fort Hare, seule université à accepter des Noirs. Il y rencontra celui qui allait devenir son ami et son compagnon d’armes, Olivier Tombo. À partir de cette époque, il défendit la cause des Noirs qui subissaient en Afrique du Sud la politique de ségrégation raciale, l’apartheid (1), entreprise par les Blancs ; IL commença par des actions-non-violentes, inspirées par Gandhi (2), pour lutter contre l’instauration des lois rigides de l’apartheid émises par Hendrik Verwoerd, sénateur puis ministre des affaires indigènes. Il passa ensuite à la lutte armée avec la ligue de jeunesse de l’A.N.C., faction radicale, entraînée militairement, qui mena des actions musclées dans tout le pays : grèves, sabotages, attentats, guérillas, terrorisme avec pour cibles les institutions administratives et policières. Il fut condamné en 1962 puis de nouveau en 1964 à faire de la prison à vie, pour actes de sabotage, terrorisme, liens présumés avec les communistes, complot d’invasion avec l’étranger et trahison. Il fit une déclaration pour sa défense, manifestant les raisons profondes de ses actes : «J’ai chéri l’idéal d’une société démocratique et libre dans laquelle toutes les personnes vivraient en harmonie, avec des chances égales. C’est un idéal que j’espère voir se réaliser. Mais s’il le faut, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir.»
Nelson Mandela fut incarcéré sur l’île de Robben Island, au large du Cap. Il avait 44 ans.

Rester debout

En prison, son numéro de matricule était le 46664. Malgré ses conditions de détention difficiles, Nelson Mandela faisait quotidiennement des exercices pour durcir ses muscles, et parcourait des milliers de kilomètres dans sa cellule minuscule. «Les fortes convictions sont le secret de la survie» écrivit-il dans ses mémoires (4). Un poème de l’époque victorienne, Invictus (5), écrit par William Ernest Henley, l’aida à rester debout, quand sa seule envie était de rester coucher.
Même en prison, il resta fidèle à lui-même, à ses idées, et aidait les prisonniers à supporter les conditions carcérales : il parlait avec eux de politique, de poésie, de littérature, les aidait sous le manteau à plaider leur appel et écrivit même au Premier ministre pour réclamer des conditions de détention meilleures. Il chercha à comprendre les Afrikaners et pour cela apprit leur histoire, leur langue et leur littérature, «parce qu’un jour, dit-il, il faudra que tous les peuples de notre pays, Afrikaners compris, se comprennent pour vivre ensemble». Il avait déjà l’ambition de rassembler son peuple autour d’une unité nationale.

Garder son intégrité

Nelson Mandela resta toute sa vie intègre, malgré les circonstances, malgré ce qu’il vivait. À partir des années 1976, le gouvernement sud-africain entama des négociations de libération avec lui, à condition que Nelson Mandela renonçât une fois libre, à la lutte armée. Ce que Mandela refusa à plusieurs reprises. Son fils Zindz lut un communiqué au stade Jabulani de Soweto : «La négociation est l’apanage des hommes libres ; les prisonniers ne sauraient s’engager. Je refuse de m’engager tant que vous, le peuple et moi, ne seront pas libre. Votre liberté et la mienne sont indissociables. Je reviendrai.»

Une mobilisation nationale et internationale

L’incarcération de Nelson Mandela entraîna une mobilisation nationale et internationale pour réclamer sa libération. L’Assemblée générale de l’ONU vota des sanctions contre l’Afrique du Sud, notamment l’embargo sur les ventes d’armes en direction de ce pays et déclara l’apartheid crime contre l’humanité. Pendant que la guerre civile déchirait l’Afrique du Sud et que le gouvernement sud-africain tentait de rallier les Zoulous pour contrebalancer l’action de l’A.N.C, les pays étrangers durcirent les sanctions vis-à-vis de l’Afrique du Sud et les entreprises américaines durent se retirer d’Afrique du Sud.
De prison, Nelson Mandela reçut le prix Ludovic-Trarieux pour son engagement en faveur des droits de l’homme (6). L’opinion publique internationale salua le courage et la détermination d’un homme qui avait déjà passé vingt-trois ans en prison et qui ne baissait pas les bras.

Une libération sans condition

À partir de 1986 les conditions de détention de Nelson Mandela s’adoucirent, certainement sous la pression de l’opinion internationale mais également parce que le gouvernement sud-africain avait compris l’importance politique qu’il représentait pour l’avenir du pays. Le gouvernement sud-africain reprit ses négociations avec lui. La pression internationale devenait plus intense. Un concert de musique pop et rock, demandant la libération de Nelson Mandela fut organisé à Wembley en 1988, pour son 70ème anniversaire. Après la chute du mur de Berlin en 1989, l’apartheid fut déclaré inacceptable par les démocraties occidentales, les Afrikaners furent boycottés et ne purent participer aux tournois internationaux de rugby. Le remplacement de W. Bohta par Frédérik de Klerk à la présidence d’Afrique du Sud bouleversa le destin de Nelson Mandela. Après d’ultimes négociations, Frédérik de Klerk libéra Nelson Mandela, 19 février 1990. Nelson Mandela avait 71 ans et avait passé 27 ans et 190 jours en prison.

La naissance de la nation «Arc-en-ciel»

Le 30 juin 1993, Mandela signa avec Frédérik de Klerk la fin définitive de l’apartheid. Les deux hommes reçurent le prix Nobel de la paix.
Le 27 avril 1994, Mandela fut élu président d’Afrique du Sud et intronisé le 10 mai 1994. Il avait 76 ans. La plupart des dirigeants politiques de la planète approuvèrent cette nomination.
Dans son discours d’investiture, il dit : «[…] Nous, le peuple d’Afrique du Sud, nous sentons profondément satisfaits que l’humanité nous ait repris en son sein, et que le privilège rare d’être l’hôte des nations du monde sur notre propre terre nous ait été accordé, à nous qui étions hors-la-loi. […] Le temps est venu de panser nos blessures. Le moment est venu de réduire les abîmes qui nous séparent. Le temps de la construction approche. […] Nous avons triomphé dans notre effort pour insuffler l’espoir dans le cœur de millions de nos concitoyens. Nous prenons l’engagement de bâtir une société dans laquelle tous les Sud-Africains, blancs ou noirs, pourront marcher la tête haute sans aucune crainte au fond de leur cœur, assurés de leur droit inaliénable à la dignité humaine – une nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et avec le monde.»
Cette idée de «nation arc-en-ciel» fut inspirée à Nelson Mandela par l’archevêque anglican Monseigneur Desmond Tutu, prix Nobel de la paix en 1984 (7) qui rêvait d’associer les différentes communautés d’Afrique du Sud en un nouvel ensemble.

Nelson Mandela présida le premier gouvernement non racial du pays, un gouvernement d’unité nationale composé des membres de l’A.N.C., du parti national et du parti zoulou. Le
Le 27 avril devint jour de liberté en Afrique du Sud. Nelson Mandela élabora avec Frédérik de Klerk une nouvelle constitution pour l’Afrique du Sud et conclut avec l’A.N.C. la fin de la lutte armée.

Le concept de «l’Ubuntu»

Mandela avait l’ambition d’une nation Une pour l’Afrique du Sud. Il voulait retisser les liens coupés, réunir dans l’unité les hommes qui avaient été divisés et aplanir toutes les différences.
Ce profond amour pour l’humanité a été inspiré à Nelson Mandela par la philosophie centrale de la culture Xhosa, qu’il avait reçue depuis son enfance : l’Ubuntu (8), pratiquée entre autres par les Zoulous et autres peuples bantous (9). Le mot bantou signifie «humanité», «gratuité», «générosité», «fraternité», «je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous». Il implique un sentiment d’appartenance à une humanité plus vaste et un sentiment de réciprocité des uns vis-à-vis des autres. L’Ubuntu s’oppose à l’égoïsme et à l’individualisme. Un proverbe Zoulou illustre parfaitement ce concept : «Un individu est un individu à cause des autres individus. Nous sommes les autres». Cette notion d’Ubuntu influença toute sa vie Mandela et on la retrouva dans la charte de l’A.N.C, dans la constitution de l’Afrique du Sud et dans l’hymne du pays.

Le pardon et la réconciliation

«Le pardon libère l’âme et il fait disparaître la peur, c’est pourquoi le pardon est une arme si puissante» dit-il. «Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi et cet ennemi devient votre associé» (10). «Personne ne hait en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau ou de son passé – ou de sa religion –. Les gens doivent apprendre à haïr s’ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer, car l’amour naît plus naturellement dans le cœur de l’homme que son contraire» (11).
Équanime et serein, Nelson Mandela refusait la vengeance et invoquait le pardon et la réconciliation. Le passé est le passé, il voulait aller de l’avant. C’est ainsi qu’il rencontra les femmes de l’ancien gouvernement partisan de l’apartheid en signe de paix. Il constitua la commission «Vérité et Conciliation», présidée par Monseigneur Desmond Tutu, pour dénoncer les crimes commis au nom de l’apartheid. Les accusés, s’ils se confessaient, pouvaient obtenir une amnistie et se réconcilier avec leur communauté, sinon ils étaient condamnés. Cette commission servit d’exemple pour d’autres pays, comme en Amérique latine ou en Afrique (Maroc, Libéria, Togo).
Enfin, pour rallier la majorité noire aux Afrikaners, Nelson Mandela encouragea les Sud-Africains noirs à soutenir l’équipe de rugby afrikaner des Springboks (gazelles) lors de la coupe du monde de rugby de 1995 (12). L’Afrique du Sud remporta la victoire et Nelson Mandela revêtit le maillot vert et or de l’équipe et salua le capitaine de l’équipe François Pienaar. Cet événement, auquel personne ne croyait, fut perçu comme un symbole de réconciliation entre Noirs et Blancs d’Afrique du Sud.

Au niveau international, Nelson Mandela rétablit les relations diplomatiques avec les pays qui avaient dénoncé l’apartheid et devint médiateur international dans les conflits internationaux. Il devint également ambassadeur de conscience pour Amnesty International.

Depuis 2009, l’O.N.U a institutionnalisé le Mandela Day, célébré le 18 juillet, anniversaire de la naissance de Nelson Mandela. Pendant cette journée, chaque citoyen est amené à consacrer soixante-sept minutes de son temps à une œuvre au service de la collectivité, en mémoire des soixante-sept années que Mandela a voué à sa lutte pour l’égalité.

Ainsi l’exemple de Nelson Mandela doit nous inspirer pour accepter les différences, considérer l’autre comme notre égal, savoir pardonner, dialoguer pour aller de l’avant.

Auteur : Marie-Agnès LAMBERT

(1) Néologisme afrikaans qui veut dire «séparation». Il désigne le régime officiel de ségrégation raciale mis en place par Daniel Malan, Premier ministre de la république d’Afrique du Sud en 1948 et qui limita sévèrement la liberté des Noirs, des indiens et des métis, au profit de la minorité blanche
(2) Mahatma Gandhi (1869-1948) dirigeant politique, guide spirituel de l’Inde et du mouvement de l’indépendance de ce pays par la politique de la non-violence. En 1893, il s’installa en Afrique du Sud, où il organisa des mouvements de résistance non-violente. Il séjourna en prison et quitta définitivement le pays en 1913
(3) A.N.C. (African National Congress), parti politique d’Afrique du Sud membre de l’Internationale socialiste, fondé pour défendre les intérêts de la majorité noire contre la minorité blanche
4) Un long chemin vers la liberté : Autobiographie, Nelson Mandela, traduit de l’anglais par Jean Guiloineau, éditions Fayard, 1995, 569 pages
(5) Invictus, voir encadré
(6) Créé par l’Institut des droits de l’homme du barreau de Bordeaux et récompensant un avocat étranger luttant contre la défense des droits de l’homme
(7) Auteur de la théologie sur l’Ubuntu. En anglais : Reconciliation : The Ubuntu Theology of Desmond Tutu, Michael Jesse Battle, Pilgrim Press, 2009, 256 pages
(8) Voir éditorial de Fernand Schwarz dans la revue Acropolis n°248, décembre 2013
(9) Mot signifiant «humain» dans la langue Kongo et désignant un ensemble de peuples parlant les langues dites bantoues, notamment en Afrique du Sud
(10) Un long chemin vers la liberté : Autobiographie, Nelson Mandela, traduit de l’anglais par Jean Guiloineau, éditions Fayard, 1995, 569 pages
(11) Un long chemin vers la liberté : Autobiographie, Nelson Mandela, traduit de l’anglais par Jean Guiloineau, éditions Fayard, 1995, 569 pages
(12) Invictus, film sur Nelson Mandela réalisé en 2009 par Clint Eatswood et dans lequel Mandela et François Pienaar, capitaine de l’équipe sud-africaine de rugby, les Springboks, firent cause commune pour mener l’équipe à la victoire de la coupe du monde de rugby et réunir le peuple sud-africain autour du sport

Sailing yacht on the raceInvictus

Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,



Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,



En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,

Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

Poème de William Ernest Henley, Traduction pour le film Invictus


  • Le 28 janvier 2015
  • Histoire
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