• Tableau de bord
  • Inscription
  • Connexion
  • Commandes
  • Nous contacter
  • Recevoir la revue digitale
  • Panier
  • Bienvenue !
  • Connexion

Panier

0 Numéro(s)
  • Aucun numéro ajouté.

Valider

  • Accueil
  • Éditorial N°325
  • Articles
  • Téléchargements
    • Téléchargements revues
    • Téléchargements hors-série
  • Ligne éditoriale
  • L’équipe
  • Interviews
  • Abonnement de soutien

Categories : Art

Cybèle ou La Sagesse de Notre-Dame de Paris, gardienne de tous les savoirs

Au centre du portail central de la cathédrale Notre Dame de Paris, juste sous la statue du Christ enseignant au pilier trumeau, se trouve à hauteur d’homme, un médaillon symbolique tout à fait étonnant, qui a lui seul pourrait résumer la cathédrale dans son ensemble et ses mystères.

Les traditions lui attribuent plusieurs appellations L’Alchimie, Cybèle ou La Sagesse, ou encore La Philosophie.

Le mot « symbole » vient du latin « symbolus », qui signifie « celui qui porte ». Le symbole est donc un messager, un élément médiateur entre deux niveaux de conscience, entre le sacré et le profane. Il est un pont qui réunit des éléments séparés et fait apparaître un sens secret.
En conséquence, tout symbole porte en lui plusieurs grilles de lecture, reflets de l’état intérieur de celui qui le contemple.

L’origine de Cybèle

Avant de commenter le médaillon lui-même, rappelons que le lieu où il se trouve depuis des siècles, dans la partie orientale de l’île de la Cité, fut, aussi loin que nous puissions remonter dans le temps, voué au culte de l’éternelle et universelle Déesse Mère que ce soit sous le nom d’Isis, de Cybèle ou de Marie.
Le culte d’Isis, divinité égyptienne, se répandit en Europe sous l’Empire romain ; c’est une des racines étymologiques de la capitale associée à Par ou Barque d’Isis ; l’autre source reconnue étant celle de la tribu gallo-romaine des Parissii.

Cybèle, divinité d’origine phrygienne, signifie en grec ancien « gardienne des savoirs » ; elle fut adoptée d’abord par les Grecs puis par les Romains, personnifiant la nature sauvage. Elle est présentée comme Magna Mater, Grande Déesse, Déesse mère ou encore Mère des dieux. Elle trône en majesté, assise sur une « cathèdre ».

L’Alchimie, l’art royal

Quant à l’Alchimie, science des transmutations, elle était considérée au Moyen-Âge comme l’Art royal avec l’architecture. Nous pouvons citer un personnage français, Gerbert d’Auriac, écolâtre puis évêque de Reims, devenu pape sous le nom de Sylvestre II en 999. Il fut un des esprits les plus éclairés de son temps, alchimiste, philosophe, savant, un « apporteur » de lumière nouvelle que ce soit en astronomie ou mathématiques, un concentré de Léonard de Vinci, un fin politicien faiseur d’empereurs germaniques (Otton II et III) et de dynasties françaises (capétienne). Il fut formé aux sciences arabes de Cordoue, notamment à l’alchimie, ce qui lui valut d’être rejeté par la postérité pour avoir « pactisé avec Satan ». Son disciple Fulbert devint évêque de Chartres réactivant les arts libéraux (trivium et quadrivium).

Voici la description que fait Fulcanelli, alchimiste célèbre et mystérieux du XXe siècle, de ce médaillon dans son livre Le mystère des cathédrales : « Faisant face au parvis et à la place d’honneur, l’Alchimie y est figurée par une femme dont le front touche les nues. Assise sur un trône, elle tient de la main gauche un sceptre, insigne de souveraineté, tandis que la droite supporte deux livres, l’un fermé (ésotérique), l’autre ouvert (exotérique) ».

Dans la langue des Maîtres d’œuvre et des Compagnons bâtisseurs et d’Eugène Viollet-le-Duc (1) qui reproduisit des modèles de la cathédrale de Laon, le livre ouvert est celui de la nature visible avec toutes ses merveilles, reproduites d’ailleurs sur ou dans la cathédrale : végétaux, animaux, étoiles. Ce livre ouvert est aussi celui du simple savoir intellectuel ou superficiel. C’est la voie de la raison.
Mais la vraie connaissance ne saurait être livresque, fût-elle issue d’un livre inspiré; elle ne peut résulter que d’un travail intime mené en soi et sur soi, qui se vit dans le temple.
Le livre fermé, lui, est lié au secret. Il contient les lois intemporelles, invisibles, qui organisent l’univers, sous-tendent son ordre, sa cohérence et sa beauté. La tête et les pieds du personnage sont en contact avec le grand cercle du ciel, inscrit dans le carré de la terre : voie du cœur et de l’intuition.
En fait, ces deux aspects complémentaires ne sont pas à opposer mais à relier dans une même unité.

Les valeurs de Cybèle

Fulcanelli ajoute : « Maintenue entre ses genoux et appuyée contre sa poitrine se dresse l’échelle aux neufs degrés, hiéroglyphe de la patience que doivent posséder les fidèles au cours des neuf opérations successives du labeur hermétique. La patience est l’échelle des philosophes et l’humilité est la porte de leur jardin car quiconque persévérera sans orgueil et sans envie, Dieu lui fera miséricorde ».
L’image correspond trait pour trait à la description symbolique de la Philosophie donnée que le patrice romain Boèce au VIe siècle de notre ère dans la consolation philosophique, au sens que lui donnait les Anciens : nulle brillance intellectuelle mais l’amour et la pratique de la Sagesse.
Ce médaillon installé au point de convergence de plusieurs axes du portail central de la façade occidentale, en représente la synthèse :


L’axe vertical, l’élévation

Au-dessus se trouve la statue du Christ indiquant la voie à suivre de son index levé et tenant un livre fermé de l’autre main, reliant les courants ascendants des vierges sages à sa droite et descendant des vierges folles à sa gauche, l’inspiration et l’expiration.
En latéral, les arts libéraux de la géométrie à l’astronomie
De part et d’autre, les représentations des arts libéraux, enseignées au Moyen-Âge en deux degrés : le trivium et le quadrivium.

Le trivium, signifiant les trois chemins ou « les trois voies ou matières d’études » en latin, concerne le « pouvoir de la langue » (expression, raisonnement, persuasion et séduction) à travers la grammaire, la dialectique et la rhétorique.

Le quadrivium, soit les quatre chemins ou quatre voies au-delà du trivium, se rapporte au «pouvoir des nombres» avec l’arithmétique, la musique, la géométrie et l’astronomie.
À gauche, la plus éloignée, la Géométrie tient un compas puis vient la Dialectique qui porte un serpent à la ceinture (car potentiellement dangereuse pour le praticien comme pour celui à qui elle est destinée) et la Médecine (discipline plus récente ajoutée semble-t-il par Viollet-le-Duc).
À droite, la Musique frappe des clochettes, la Grammaire enseigne un enfant et l’Astronomie tient un disque, le ciel traversé par un éclair. Elle manie un astrolabe, instrument qui servait à calculer les heures de lever, de coucher ou de passage d’un astre au méridien. La Rhétorique et l’Arithmétique ne sont pas représentées.

 

La profondeur
Ce médaillon est au centre des vingt-huit bas-reliefs alchimiques qui forment un couloir menant au pilier central, initiant un parcours de conscience ou de méditation, à lire de l’extérieur vers l’intérieur et parallèlement. C’est en effet dans cet ordre que ces médaillons se présentent à la vue du visiteur, qui venant de l’extérieur, s’apprête à pénétrer dans la cathédrale, comme dans un entonnoir à l’intérieur du portail central.
Dans une lecture simple, ils sont associés aux vices à dépasser et aux vertus à acquérir sur le parcours mais aussi aux différentes étapes de l’œuvre alchimique.
Citons seulement les deux bas-reliefs qui initient le parcours (Job sur son fumier et Abraham devant l’autel du sacrifice de son fils) montrant qu’avant d’entreprendre l’œuvre à accomplir en soi, il convient de se dépouiller de tous ses avoirs et savoirs et développer humilité et patience.

L’Alchimie, Cybèle, La Sagesse ou encore La Philosophie : autant d’appellations ou de regards croisés pour témoigner de l’âme du lieu, de la présence de Notre-Dame et d’une mystique à partager, une et multiple. Un an après l’incendie de la Cathédrale, elle veille toujours sur l’édifice et notre cité pour inviter chacun au dépassement par l’élévation, la profondeur et l’ouverture aux autres.

(1) Architecte français (1814-1879) les plus célèbres du XIXe siècle, connu pour ses restaurations de constructions médiévales, édifices religieux et châteaux, sur la demande de Prosper Mérimée. Il a posé les bases de l’architecture moderne et ses écrits théoriques ont été marqués par le rationalisme (Entretiens sur l’architecture). Il a inspiré de nombreux architectes dont Émile Gallé, Le Corbusier, l’École de Nancy et l’École de Barbizon
Bibliographie
Le Mystères des cathédrales et l’interprétation ésotérique des symboles hermétiques du grand œuvre, Fulcanelli, Société Nouvelle des Éditions Pauvert, 1964, 248 pages
La tradition et les voies de la connaissance hier et aujourd’hui, Fernand Schwarz, réédition, 2013, Éditions Ancrages,
364 pages
La symbolique des cathédrales, collection Homo religiosus, Éditions NA Paris, 1989
Sylvestre II, le pape qui aimait Allah, de Cordoue au Vatican mille ans de malentendus, Ahmed Youssef, Éditions Dervy, 2019, 222 pages
Les trente-trois médaillons hermétiques du portail central de Notre-Dame de Paris, Jacques Trescases, Éditions Guy Trédaniel, 2012, 64 pages
par Dominique DUQUET

  • Le 24 décembre 2020
  • Art
Lire la suite

La « Pietà » de Michel-Ange

La Pietà est un thème artistique de la  « Vierge Marie douloureuse » (Mater dolorosa), tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de la Croix, avant sa mise au tombeau, sa résurrection et son acension. Michel-Ange (1475-1564) en a fait une sculpture, qui trop connue et pourtant mal connue est peut-être la plus grande œuvre de l’art occidental.

Même enfermée derrière un mur de verre, tenue à une distance respectable du visiteur, la rencontre avec la Pietà de Michel-Ange reste une expérience de communion majeure avec la puissance de l’amour maternel dans ce qu’il a de plus universel. Les visiteurs de la basilique Saint-Pierre de Rome où l’on peut l’admirer ne s’y trompent pas et l’auteur a souvent personnellement constaté cette émotion intense dans leurs yeux, qu’ils soient de culture chrétienne, occidentale ou autre.

Une œuvre singulière

Esprit tourmenté s’il en fut, Michel-Ange a souvent traduit les tensions vives et parfois désespérées qui naissent lorsque le spirituel rencontre le temporel, mais il traduit ici exceptionnellement le moment rare et glorieux de l’apaisement de ces tensions. Cela donne une œuvre singulière qui conserve toute la puissance habituelle de ses œuvres mais y ajoute la grâce atemporelle d’un Raphaël et le mystère subtil d’un Léonard de Vinci.
C’est une œuvre de jeunesse de l’artiste alors âgé de vingt-cinq ans car elle date des années 1498-1500 comme le David ; elle est la seule qu’il signa (1).

Un des plus grands paradoxes de l’art occidental

La Pietà en tant qu’archétype d’une des formes de l’amour, transcende les clivages de civilisation en s’exprimant dans le langage universel de l’âme humaine. Même s’il est en partie vain de vouloir comprendre ce que seules les ailes du génie humain peuvent nous permettre d’atteindre, nous allons essayer d’en expliquer le symbolisme.
Ce qui apparaît le plus nettement est que sous des dehors simples, voire anodins la Pietà est un des plus grands paradoxes de l’art occidental.
Quoi de plus caractéristique, en effet, de la culture religieuse occidentale, qu’une représentation de la vierge avec son fils, mais de ce « lieu commun » religieux, le génie de l’artiste en a fait un «commun lieu» spirituel où se retrouvent toutes les sensibilités humaines.

La Pietà ou Vierge de piété, représente la Vierge Marie recueillant le corps de Jésus après la crucifixion. Ce n’est pas un type courant dans l’art italien qui lui a préféré le thème de la vierge en majesté ou maesta, qui trône avec le Christ-Roi encore enfant. Elle se rattache plutôt à la tradition iconographique médiévale française plus doloriste. Ceci s’explique par le fait que cette œuvre fut à l’origine, commandée au nom de la France et pour la chapelle Sainte Pétronille (2) des rois de France à Saint-Pierre de Rome, par son ambassadeur le cardinal Jean Bilhères de Lagraulas, pour réaliser ce qui devait être « la plus belle œuvre de marbre qu’on puisse voir à Rome, et qu’aucun maître ne ferait mieux ».

Des inventions surprenantes

Pourtant il suffit de comparer avec d’autres Pietà comme la plus caractéristique, la Pietà d’Avignon d’Enguerrand Quarton (au Louvre) pour comprendre le monde qui les sépare.
Fuyant un réalisme qui exploiterait un effet simplement poignant lié au caractère dramatique de la scène, il construit une ode à l’amour divin, d’où des inventions surprenantes.

La structure générale de l’œuvre est celle d’une pyramide. La Vierge s’y inscrit en entier, arborant au sommet, une tête d’un personnage juvénile et lumineux et vers la base, un corps à l’assise et aux hanches surdéveloppées. Elle reçoit dans son giron le corps d’un homme de trente ans comme s’il s’agissait d’un simple nourrisson. Cette tête éternellement jeune et belle qui échappe au temps et à l’histoire, transcende la douleur maternelle, c’est le visage d’un amour au-delà des mots et des émotions, inaltérable et infini.

L’accès au regard spirituel

Certains à l’époque et d’autres actuellement ont parfois considéré ces originalités comme de petites imperfections. Elles sont paradoxalement la marque du génie visionnaire de l’artiste qui comme dans les lois de l’optique pour les Grecs, déforme légèrement la réaliste sensible pour nous faciliter l’accès au regard spirituel : exercice périlleux qui n’est pas plastique mais uniquement mental. C’est un degré de liberté par rapport à la nature, la licence artistique maîtrisée qui permet de soulever un peu le voile du mystère.

Michel-Ange s’expliquera d’ailleurs de ce choix à son disciple Condivi :
« Ne sais-tu pas, que les femmes chastes se conservent beaucoup plus fraîches que celles qui ne sont pas chastes ? Combien plus par conséquent une vierge, dans laquelle jamais n’a pris place le moindre désir immodeste qui ait troublé son corps. […] Ne t’étonne donc pas, si, pour de telles raisons, j’ai représenté la Très Sainte Vierge, Mère de Dieu, beaucoup plus jeune que son âge la réclame, et si j’ai laissé son âge au fils. »

La direction terrestre d’un amour divin

Avec un sourire et un port de tête légèrement penché, elle nous indique la direction terrestre de cet amour divin, sa traduction tellurique à travers la puissance quasi chtonienne de son corps, souligné par le vêtement de la Vierge qui en fait presque un roc, une montagne ! Ceci est renforcé par le socle de la statue qui est lui-même un rocher.
La puissance terrestre de l’amour maternel et la grâce de l’amour spirituel se fondent dans une unité lumineuse et résolvent ici sans explication superflue le grand paradoxe de la vie et de la mort.

Le Christ abandonné à l’amour

Le Christ n’est pas ici un cadavre mais un corps d’un bel homme dans sa plénitude physique et spirituelle, simplement endormi, abandonné à l’amour comme le souligne sa structuration sinusoïde et son bras relâché. Il est confiant comme un enfant, beau comme un jeune homme, digne comme un homme. Il communie dans le dialogue le plus puissant, celui du silence dans le monde des rêves avec sa mère archétypale.
Les bras de Marie forment à la fois le geste de recueillir son fils avec le bras qui soutient et celui d’offrir avec sa main tendue. Offrande qui cinq cents ans plus tard nous fascine encore.

Témoins improbables de tant de beauté, nous quittons pour quelques instants d’éternité nos simples limitations humaines, puis le temps ordinaire reprends ses droits et nous nous glissons doucement dans la cohue humaine, peut-être un tout petit peu différent, voire meilleur …

(1) MICHAL.AGELUS BONAROTUS FLORENT FACIEBAT, inscription située sur le bandeau de la Vierge et monogramme « M » dans la main de la Vierge
(2) Pétronille, fille aînée de saint Pierre était considérée comme patronne de la France, fille aînée de l’Église
par Jean-Marc BACHÉ
Article paru dans la revue Acropolis N° 204 (mai-août 2008)
Lire dans le journal Le Figaro
https://www.lefigaro.fr/arts-expositions/la-pieta-de-michel-ange-comme-vous-ne-l-avez-jamais-vue-20201128

 

  • Le
  • Art
Lire la suite

« Bourdelle devant Beethoven » : une véritable fascination

Le sculpteur Antoine Bourdelle (1860-1929) a été influencé par la musique, notamment par celle de Ludwig van Beethoven (1770-1827), ainsi que par le compositeur. Dans le cadre du 250e anniversaire de la naissance de Beethoven, le musée Bourdelle a décidé de consacrer une exposition à ce « génie maudit ». En raison du confinement lié au coronavirus COVID-19, l’exposition est virtuelle.

Bourdelle a consacré à Beethoven quelque quatre-vingt sculptures (réalisées entre 1888 et 1929) ainsi que des dessins et des photographies. Il est fasciné par le musicien, au point qu’il s’identifie à « l’âme du maître », auquel l’apparentent sa coiffure tempétueuse, sa face sombre et ses hautes aspirations.

L’obsession de Bourdelle pour Beethoven

Colin Lemoine, commissaire de l’exposition commente l’exposition sur You Tube.
Dans l’exposition, citons, une sculpture de la tête de Beethoven en terre, effectuée en 1901. La terre va s’effondrer et Bourdelle conserve cet effondrement, cette ruine de la sculpture, qu’il appelle Grand masque tragique, pour en garder une œuvre monumentale, une « gueule » où l’on voit la moue, le rictus, ce regard exorbité. Cette œuvre est décisive dans l’œuvre du sculpteur. Une autre œuvre, importante, un plâtre du musicien, dont l’original est détenu dans la maison natale de Beethoven à Bonn. En 1812, Franz Klein, sculpteur autrichien demande à faire un portrait du musicien. Ce plâtre a été exécuté par Bourdelle et reproduit en des milliers d’exemplaires pour des photographes, sculpteurs, peintres, cinéastes qui vont conserver cette effigie dans leur atelier. En 1903, Bourdelle ouvre un cahier d’écolier, dans lequel il consigne des phrases, des citations, des dessins, tout ce qu’il glane au fil de ses lectures sur le musicien. Bourdelle ne cessera de l’alimenter toute sa carrière durant.

Une atmosphère à deux teintes

À travers l’exposition, le visiteur est immergé dans deux atmosphères différentes : l’une, claire et lumineuse, le confronte aux multiples visages sculptés de Beethoven, conçus par Bourdelle comme autant de variations autour d’une face maudite, d’une intériorité souveraine ; l’autre, sombre et dramatique, tente d’exposer les modalités et les sources de cette incorporation, mais aussi de faire dialoguer sculptures, photographies et dessins afin de pénétrer les secrets et les subtilités de cette identification majeure. Beethoven est un artiste total, maudit, frappé par une surdité que console et sublime une musique enfiévrée. Avec lui, depuis lui, les créateurs auscultent les passions intimes et les noirs profonds, les tourments et les visions, la joie électrique comme l’angoisse métaphysique.

Sur le site du Musée Bourdelle, l’exposition se décompose en 17 points que l’on pourra découvrir avec pour chacun, des photos des sculptures de Beethoven exposées et un texte explicatif. En cliquant sur l’image, on obtient un diaporama de photos. Et si l’on est inspiré, on peut en même temps que l’on visite virtuellement l’exposition, se programmer une écoute d’œuvres de Beethoven (1) qui donnera encore plus de relief à cette exposition.

Cette exposition se déroule jusqu’au 17 janvier 2021. Une exposition originale sur un génie qui a frappé de nombreux esprits dans tous les domaines tout en apportant une véritable révolution dans l’esprit de la musique.

(1) Lire l’article sur la Neuvième symphonie de Beethoven, page 17
photos fournies gracieusement par le musée Bourdelle/R. Chipault
par Marie-Agnès LAMBERT
Sur internet
https://www.bourdelle.paris.fr
https://www.bourdelle.paris.fr/fr/exposition/bourdelle-devant-beethoven/un-nouvel-accrochage
https://www.youtube.com/watch?v=-0UVGLyl-Ro&feature=youtu.be
Musée Antoine Bourdelle
18, rue Antoine-Bourdelle – 75015 Paris
Tél : 01 49 54 73 73

 

  • Le 30 novembre 2020
  • Art
Lire la suite
1 2 3 … 18

Archives

  • janvier 2021 (1)
  • décembre 2020 (12)
  • novembre 2020 (13)
  • octobre 2020 (12)
  • septembre 2020 (8)
  • août 2020 (8)
  • juillet 2020 (2)
  • juin 2020 (7)
  • mai 2020 (12)
  • avril 2020 (10)
  • mars 2020 (11)
  • février 2020 (8)
  • janvier 2020 (8)
  • décembre 2019 (9)
  • novembre 2019 (9)
  • octobre 2019 (18)
  • septembre 2019 (3)
  • août 2019 (7)
  • juin 2019 (22)
  • avril 2019 (9)
  • mars 2019 (8)
  • février 2019 (8)
  • janvier 2019 (10)
  • décembre 2018 (11)
  • novembre 2018 (9)
  • octobre 2018 (15)
  • septembre 2018 (5)
  • août 2018 (5)
  • juin 2018 (20)
  • mai 2018 (10)
  • avril 2018 (1)
  • mars 2018 (8)
  • février 2018 (10)
  • janvier 2018 (7)
  • décembre 2017 (21)
  • novembre 2017 (9)
  • octobre 2017 (7)
  • septembre 2017 (7)
  • juin 2017 (9)
  • mai 2017 (8)
  • mars 2017 (8)
  • février 2017 (15)
  • janvier 2017 (6)
  • octobre 2016 (5)
  • mai 2016 (3)
  • avril 2016 (6)
  • mars 2016 (4)
  • février 2016 (3)
  • janvier 2016 (2)
  • septembre 2015 (26)
  • juillet 2015 (2)
  • juin 2015 (43)
  • mai 2015 (41)
  • avril 2015 (30)
  • mars 2015 (1)
  • février 2015 (2)
  • janvier 2015 (12)

Catégories

  • Actualité (34)
  • Art (53)
  • Cinéma (44)
  • Civilisation (5)
  • Conte (8)
  • Culture (5)
  • Développement durable (1)
  • Écologie (6)
  • Editorial (43)
  • Éducation (44)
  • Environnement (4)
  • Histoire (8)
  • Hommage à (13)
  • Lieu insolite à découvrir (4)
  • Littérature (61)
  • Non classé (24)
  • Philosophie (79)
  • Philosophie à vivre (64)
  • Philosophie au quotidien (5)
  • Philosophie pratique (4)
  • Pratique Physique (3)
  • Psychologie (6)
  • Santé (5)
  • Sciences (39)
  • Société (35)
  • Spiritualité (2)
  • Symbolisme (13)
  • Témoignage (3)
  • Transition (1)
  • Volontariat (6)

Étiquettes

amour autonomie beauté Bhagavad Gîta bonheur Changement Conscience COVID-19 Crise destin Education Fraternité Gandhi générosité harmonie Humanisme Humanité héros imaginaire imagination initiation Justice liberté lumière Mort Mystère Mythe méditation Nature peur philosophie Platon renaissance responsabilité Sagesse Solidarité spiritualité transcendance Unité violence vision du monde volonté Âme éthique évolution

Mentions légales

  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité

Archives

Contact

Rédaction Revue Acropolis
6, rue Véronèse
75013 Paris

Mots clé

amour autonomie beauté Bhagavad Gîta bonheur Changement Conscience COVID-19 Crise destin Education Fraternité Gandhi générosité harmonie Humanisme Humanité héros imaginaire imagination initiation Justice liberté lumière Mort Mystère Mythe méditation Nature peur philosophie Platon renaissance responsabilité Sagesse Solidarité spiritualité transcendance Unité violence vision du monde volonté Âme éthique évolution

Articles les plus récents

  • À lire N° 325
  • Le Narcisse moderne à l’ère des technologies numériques
  • 2021, vivement le vaccin de l’âme !  
  • Un climatiseur antique revisité au XXIe siècle
  • « Au nom d’Économie »
  • Les exercices spirituels dans la philosophie antique, les conseils de Sénèque et Philo d’Alexandrie
  • Stoïcisme et vie naturelle aujourd’hui
  • Journée mondiale de la philosophie, hommage à la philosophie pratique et transformatrice des écoles de philosophie antiques
  • Cybèle ou La Sagesse de Notre-Dame de Paris, gardienne de tous les savoirs
  • La « Pietà » de Michel-Ange
  • Mythe et éducation des adolescents 
Copyright Revue Acropolis© 2015