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Archives de avril, 2020

Le monde de demain : Le confinement, et après ?

La pandemie provoquée par le coronavirus (Covid 19) a montré, qu’en l’espace de quelques semaines, l’activité de la planète entière s’est arrêtée. Un moment crucial de l’histoire où le destin de chacun est lié à celui de l’humanité toute entière. Comment sera le monde d’après ?

Dans les années 60, le fondateur de Nouvelle Acropole, Jorge Livraga, comparait notre monde à un train fantôme roulant à pleine vitesse, sans direction ni conducteur bien établis.
Ce train, qui ne sait plus où il va, a fini par confondre les moyens avec les fins : la consommation, la croissance, l’économie sont devenues nos nouvelles finalités. Mais pour quoi faire ? Comment arrêter sa course folle ?

La pandémie dont souffre actuellement la planète sera-t-elle le frein qui stoppera sa course ? Elle nous offre, il est vrai, un arrêt sur image, inattendu et inespéré ; et l’occasion improbable de prendre conscience d’une autre réalité, d’observer la face cachée des choses, celles qu’on occultait mais aussi celles qu’on ne prenait plus (ou pas) le temps de voir.
Et, qui sait ? Cette crise pourrait être l’opportunité de réfléchir sur ce qu’elle révèle de notre monde et des fragilités de nos sociétés, de questionner leurs priorités et de nous réorienter.

            Les leçons de la crise

Un colosse aux pieds d’argile

En quelques semaines, le monde s’est arrêté ! Cette expérience grandeur nature montre à quel point notre vaste monde techno-industriel est vulnérable : un colosse aux pieds d’argile.
On a vu les États riches manquer de l’essentiel ; les gouvernements être dans l’impréparation, l’improvisation, ou même le désarroi ; sans parler de la puissance de dévastation démographique, politique, économique et sociale qu’a provoqué la pandémie.
« Nos sociétés très mondialisées ne sont pas préparées à ce genre d’événements, ne sont pas très résiliente – ce que nous sommes nombreux à dire depuis longtemps. Ce virus suffit à faire plonger la bourse et nos économies, à désorganiser toute notre vie… » commente Cyril Dion (1).
Oui, nous ne sommes ni résilients, ni super-puissants devant la vie, contrairement à ce que le mythe moderne d’une science prométhéenne nous laissait croire, à savoir que nous pouvions dominer et maîtriser le vivant. Car aujourd’hui, « nous réalisons que le plus petit être vivant est capable de paralyser la civilisation humaine la mieux équipée d’un point de vue technique. Ce pouvoir transformateur d’un être invisible produit, je crois, une remise en cause du narcissisme de nos sociétés. » observe Emanuele Coccia (2).

Les héros de l’ombre

La pression extraordinaire que provoque la situation sanitaire nous a fait découvrir des héros du quotidien que sont les soignants, les caissières ou les employés qui assurent les services courants et nécessaires à notre vie, ainsi que tant d’autres personnes dévouées.
« C’est mon métier », disent certains, « c’est ma conscience » déclarent d’autres, « c’est ma part d’humanité » ajoutent d’autres encore.
L’héroïsme n’a pas changé de définition. Il fait référence au dépassement, au courage devant le danger et à l’abnégation. Nous admirons combien le sacrifice des uns contribue à sauver les autres. Comme le dit Sylvain Tesson (3), la nation se rend compte qu’elle dispose de ces corps qui acceptent de « sauver ou périr ». Et elle constate que le salut n’est pas dans les machines, mais dans les hommes qui les actionnent.
Nous applaudissons ces héros modestes à tous les balcons du monde confiné, pas seulement pour leurs actions et gestes méritants, mais, plus profondément, parce qu’ils expriment le meilleur de nous-mêmes, cette part d’humanité trop souvent ensevelie sous l’individualisme et l’utilitarisme de notre quotidien fonctionnel.
Nous les remercions d’être des exemples de courage dénués de tout calcul – dans un monde dominé par la marchandisation – des révélateurs du fait que nous valons plus qu’un homme économique, « ce robot unidimensionnel qui vise à maximiser son profit » selon l’expression de Bernanos.
Nous les remercions d’être des modèles inspirateurs qui nous aident à surmonter nos problèmes individuels en les relativisant.
Nous découvrons que nous avons besoin de héros qui nous grandissent.

Citoyens du monde

La réalité pandémique nous oblige à considérer le monde dans sa globalité. Il ne s’agit plus d’un drame qui ne concernerait que nous, mais d’une épreuve qui nous rend indissociable du reste du monde. Car nous ne vivons pas seulement un événement individuel, ou propre à un pays. Nous partageons une situation qui touche la planète entière. Plus de la moitié de l’humanité est confinée chez elle, soit près de 4 milliards d’êtres humains. Le plus grand événement planétaire de l’histoire ?
Et la pandémie nous rappelle également crûment que nous autres humains sommes tous égaux devant la maladie et la mort, riches ou pauvres, puissants ou fragiles.
Et même si, par ailleurs, nous vivons la séparation de nos proches, par le confinement ou par la distanciation sociale, nous reprenons conscience de notre communauté humaine, de la solidarité naturelle de notre destinée dans notre maison commune, la Terre, où nulle frontière artificielle ne peut empêcher la propagation de la vie ou de la maladie.
Cette nouvelle conscience collective nous met face à notre responsabilité individuelle pour assurer le salut commun, comprenant que nos destins sont liés.
Oui nous faisons monde, oui nous sommes confinés mais solidaires, car nous sommes citoyens du monde, c’est-à-dire humains, tout simplement.

            Le monde d’après ?

Cette crise peut-elle faire naître un monde nouveau, qui nous libère de « ce système insensé qui détruit tout le vivant, nature et société, qui asservit nos existences et étouffe nos âmes… » ?, comme l’écrit Abdennour Bidar (4). La vague de cette pandémie peut-elle produire dans notre humanité souffrante et égarée un choc de conscience ?
Beaucoup le souhaitent et nous en faisons partie.
Cependant, peut-on attendre, comme certains, que « des paroles puissantes nous exhortent à tout faire pour que l’ampleur et la dureté de l’adversité solidarisent notre humanité entière dans la décision de changer de paradigme. » Qui prononcera ces mots ? Ceux qui portent le système actuel ? Ou d’autres voix, mais inaudibles ?
Doit-on promouvoir, comme le souhaitent d’autres, un « nouveau logiciel politique et économique » ?  Mais ne s’agirait-il pas de continuer purement et simplement dans la même direction, ou absence de direction ?

Faut-il croire que « dès la fin de la pandémie va venir le temps d’une communauté humaine tout entière réveillée et ressoudée par l’épreuve, et qui, littéralement transfigurée, ne vivra plus dès lors que d’écologie, d’entraide et de paix. » Ne serait-ce pas céder à la naïveté de croire à des lendemains qui chantent ?

Que pouvons-nous espérer ?

Notre train va-t-il repartir ? Sans aucun doute, car le COVID-19 ne signe pas la fin de notre civilisation. Mais il signale peut-être la fin d’un cycle.
Pour autant le retour à la normale ne sera-t-il pas tout simplement le retour à l’anormal, si nous ne parvenons pas à aiguiller notre train sur de nouveaux rails afin qu’il prenne une autre voie ? Car cette crise n’en masque-t-elle pas une autre ? Le petit coronavirus ne cache-t-il pas la grande maladie qui touche la planète et le vivant ? La maladie de la cupidité, de l’avidité, de l’arrogance, de l’égoïsme ? Déjà Hannah Arendt avait posé, en son temps, un diagnostic sans appel : c’est l’ensemble de notre monde moderne qui est en crise, au sens où les hommes qui le composent ne savent plus où se situer dans l’Histoire et échouent à construire un monde commun.

« Comment changer de voie ? » s’interroge Edgar Morin (5) car « s’il semble possible d’en corriger certains maux, il est impossible de même freiner le déferlement techno-scientifico-économico-civilisationnel qui conduit la planète aux désastres. Aujourd’hui, tout est à repenser. Tout est à recommencer » conclut-il.

Tout repenser ?

Sommes-nous capables de produire une pensée à la mesure de la nouveauté que la crise révèle ? Car il serait folie de vouloir résoudre le problème avec les paramètres qui l’ont engendré.
Ce dont nous avons besoin est d’une nouvelle vision. Une nouvelle vision de l’homme, de l’histoire, de la science, de la politique, de la spiritualité, de l’art. Un nouveau sens donné à nos vies, à nos collectivités, à nos relations avec la nature. Une vision dans laquelle les valeurs, l’humain, la spiritualité, la philosophie aient toute leur place. Dans laquelle l’expérience de l’humanité est le terreau fertile des semences du futur.
« Il nous faut nous dégager d’alternatives bornées, auxquelles nous contraint le monde de connaissance et de pensée hégémoniques. » insiste Edgar Morin.
C’est d’une métamorphose culturelle dont nous avons besoin, capable de modifier en profondeur le paradigme de nos sociétés modernes. Elle exige de nouveaux imaginaires, inspirateurs et réalistes, reposant sur une connaissance transversale de l’histoire, des hommes et de la nature.

Changer pour changer le monde

Notre civilisation des écrans a fabriqué des millions de spectateurs qui pensent pouvoir échapper à la responsabilité en restant confortablement assis sur leur canapé.
Ce monde est celui que nous avons configuré à notre manière. De même, le monde de demain est ce que nous en ferons. Oui, nous sommes acteurs de l’histoire car si nous pouvons défaire, nous pouvons également refaire.
Être acteur dans la crise comme dans l’histoire, appelle à l’engagement, au courage, à l’effort, au calme, à la résilience, à l’image de nos héros de l’ombre.
Changer le monde c’est donc d’abord changer soi-même. Mais cette nécessité de changement individuel doit être accompagnée. Car ce que nous observons de positif durant ce temps suspendu du confinement ne s’évanouira-t-il pas aussitôt que les « affaires » auront repris, que chacun sera à nouveau accaparé par sa vie d’avant ?
D’où l’importance d’une formation de soi, tant morale que philosophique ou psychologique, et d’une stimulation de groupe qui aide à tenir fermement le cap de la cohérence entre nos aspirations et nos actions.

Agir ensemble

L’expérience de cette crise nous rappelle qu’unis nous sommes plus forts et réveille les forces créatrices et constructrices.
« Tant qu’il ne s’agira que d’une juxtaposition d’agissements individuels, ça ne suffira pas à changer la donne. » souligne Arthur Keller (6). Il ajoute que cette co-construction de résilience collective implique un travail spécifique sur le vivre-ensemble.
D’où l’importance de groupes d’action, pour construire de nouvelles façons d’être qui soient à la fois sources de bien-être, de dignité et de résilience. Des groupes efficaces, autonomes, porteurs de projets signifiants. Qui montrent qu’il est possible de produire, consommer, travailler, se relier avec soi-même et la nature d’une manière respectueuse et ressourçante. Qui permettent l’émergence de jeunes pousses, inspiratrices du monde à venir.

Bifurquer

Tout l’enjeu de cette mutation, est qu’il ne s’agit pas de modifier le système existant mais de répondre à l’ambition de fonder quelque chose d’inédit.
Edgar Morin rappelait que « l’Histoire humaine a souvent changé de voie. Tout commence, toujours, par une innovation, un nouveau message déviant, marginal, modeste, souvent invisible aux contemporains. »
C’est pourquoi il faudra oser être différent, incompris, divergent. Comme le furent tant de pionniers qui firent tourner la roue de l’histoire.
Notre train cherche à bifurquer vers une autre destination. Rappelons-nous que pour changer de direction, il faut ralentir, parfois stopper quand le virage est trop serré. On ne peut pas braquer en pleine vitesse. Alors tirons profit de ce temps d’arrêt qui est favorable aux changements de cap. Et avançons vers l’avenir !

(1) Écrivain et cinéaste. Interviewé par Sofia Colla dans l’article « L’après-coronavirus selon Cyril Dion : « Cette crise montre qu’il faut anticiper les risques climatiques » », paru le 27 mars 2020 dans la revue trimestrielle WE demain (une revue pour changer d’époque)
(2) Philosophe italien, auteur de Métamorphoses, Éditions Payot & Rivages, 2020 et interviewé par Octave Larmagnac-Matheron dans le site internet de Philo magazine, dossier Covid-19, Les philosophes face à l’épidémie, « Emanuele Coccia : “Le virus est une force anarchique de métamorphose” »
(3) Interview de Sylvain Tesson publié dans le Figaro du 19 mars 2020, « Que ferons-nous de cette épreuve ? » par Vincent Tremolet de Villers
(4) Auteur de « Avant le coronavirus, nous étions déjà enfermés mais nous ne le savions pas », publié par Christian Maurel, le 7 avril 2020 dans la revue Éducation populaire et transformation sociale, mille-et-une-vagues.org
(5) Extrait de l’article Éloge de la Métamorphose par Edgar Morin, paru dans le Journal Le Monde du 09 janvier 2010
(6) Interviewé par Julija Meilunaite, dans l’article Que faire face aux risques d’effondrement du monde contemporain ?, dans la revue Mr Mondialisation, le 27 mars 2020
https://mrmondialisation.org/que-faire-face-aux-risques-deffondrement-du-monde-contemporain-interview/
par Isabelle OHMANN

  • Le 29 avril 2020
  • Actualité
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Nos héros du quotidien

La crise du coronavirus est en train de nous faire découvrir que d’une part, tout peut changer et s’arrêter soudainement, et le bruit trépidant de nos cités devenir un silence accablant ou inspirateur, c’est selon. Que le simple geste d’aller au supermarché acheter des denrées quotidiennes cache en arrière-plan une chaîne incroyable d’acteurs, depuis celui qui fabrique chaque élément d’un pack de lait jusqu’aux transporteurs et même aux caissières que nous regardons d’un air indifférent.


Et soudain, nous découvrons de plus près l’effort extraordinaire et quotidien des soignants qui deviennent nos héros, fantassins et soldats de cet étrange combat. Oui, nous nous sentons plus proches les uns des autres et ceux qui ne peuvent agir en première ligne, inspirés par l’exemple de ces vaillants acteurs, ressentent le besoin de sortir aux fenêtres et d’applaudir : un moyen d’exprimer de la gratitude et des sentiments positifs pour confirmer que nous nous sentons intimement reliés dans ce moment d’épreuve. Et quand on sait que cela ne concerne pas simplement un petit village perdu mais la planète entière, ce sentiment d’humanité une devient une réalité palpable et vibrante pour nous tous.

La question que nous devons nous poser aujourd’hui est donc de savoir si nous sommes aptes à gérer un monde volatile, incertain, complexe et ambigu que les états-majors de certaines armées ont appelé VICA (VUCA en anglais) (1). Il s’agit de quatre paramètres pour évaluer une situation ou un contexte.
VICA se manifeste dans les domaines complexes et chaotiques qui, pour être résolus, nécessitent une grande qualité : le courage qui est l’art d’agir avec la peur. En effet, la peur étant naturelle et inévitable, le courage est nécessaire pour agir malgré ou au-delà de la peur, ce même courage dont font preuve nos héros du quotidien. Plutôt que de nier ou combattre la peur, accueillons-la et transformons-la en force vitale.

Face au chaos, expliquent les spécialistes de VICA, il faut faire preuve d’héroïsme. Les héros dont nous parlons ne sont pas des êtres téméraires ou irréfléchis, car ils sont conscients des dangers et suivent les règles de précaution essentielles pour faire face, notamment à un ennemi invisible, qui met à l’épreuve notre équilibre psychique. Plus qu’une posture, il s’agit d’une manière d’être que nous devons retrouver en nous-mêmes. Comme disait Etty Hillesum, « Il nous faut distinguer le repli sur soi du repli en soi, le retour vers le soi, dans sa chambre haute. » (2)

Nous pouvons transformer le monde VICA complexe et chaotique que nous vivons dans un monde VICA qui nous aide à nous épanouir et à résoudre la crise individuelle et collective. Pour cela, il nous faut développer : la vision qui permet de voir les choses telles qu’elles sont et saisir le sens de leur dynamique ; l’intelligence, par la compréhension de soi et des autres qui facilite l’empathie ; la clarté pour percevoir clairement une situation en observant notre attention aux choses ; l’agilité prête à agir lorsque la réalité change et que des défis inattendus se présentent, en développant des retours pertinents.

Comme l’explique Renaud Girard, « Le confinement est une stratégie défensive du XXe siècle, comme le fut la ligne Maginot pendant la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit maintenant de passer à une stratégie offensive au XXIe siècle, puisque les stratégies passives et attentistes ont peu de chance de succès, comme on l’a vu dans l’histoire. Cette offensive nécessitera du renseignement, des fantassins, des protections pour l’infanterie, des munitions, des opérations commando innovantes, de l’artillerie lourde (adaptés à cette guerre sanitaire) » (3).

La crise révèle que la science et la technique ne sont pas suffisantes. Il faut apprendre à assumer, à gérer et à agir dans cette situation. Et en plus des stratégies et des plans, ceci dépend fondamentalement du facteur humain. Nous avons besoin de promouvoir la conscience et la mise en marche d’une transformation individuelle et collective, comme le dit la philosophe Corinne Peluchon « à travers un savoir incarné et vécu qui transforme notre comportement » (4) et nous aide à sortir d’une civilisation de la démesure, l’hybris des Grecs. Elle nous a rendus, individuellement et collectivement irresponsables face à la planète, dans notre manière de consommer, dans la façon de prendre soin de nos aînés et de comprendre que la santé fait partie des éléments stratégiques d’une Nation.

Je suis d’accord avec Corinne Peluchon sur le fait que le travail du philosophe est d’ouvrir un horizon d’espérance, de donner des outils pour réparer le monde mais aussi de préparer l’avenir. L’espérance, dit Georges Bernanos (5), n’a rien à voir avec l’optimisme qui n’est souvent qu’un ersatz d’espérance, voire l’expression du déni. L’espérance, c’est du désespoir surmonté. Tel est notre défi héroïque au quotidien.

(1) Sommes-nous aptes à gérer un monde VICA ? publié par Military Power Revue des Schweizer Armée, N° 2/2014
(2 ) Auteur de Faire la paix avec soi-même, 365 méditations quotidiennes, Éditions Points, Collection Points Vivre 2014, 144 pages
(3) Auteur de l’article, La France ne doit pas mourir guérie !, paru dans le journal, Le Figaro, le 24 mars 2020
(4) Auteur de l’article, L’épidémie doit nous conduire à habiter autrement le monde, paru dans le journal, Le Monde, le 24 mars 2020
(5) Écrivain français (1888-1948)
Par Fernand SCHWARZ
Président de la Fédération Des Nouvelle Acropole

  • Le 27 avril 2020
  • Editorial
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À lire N°318

Vient de paraître

Œdipe et Antigone
Destin et libre-arbitre
par Brigitte BOUDON
Éditions Ancrages, 2020, 72 pages, 8 €

Œdipe, héros grec à l’incroyable destin, nous entraîne sur les voies mystérieuses de la fatalité et de la liberté humaine. Sa fille, Antigone, nous questionne sur le choix de l’obéissance ou de la révolte face aux lois. Voici deux personnages, dont les vies résonnent de décisions cruciales à prendre. À l’instar d’Œdipe, l’homme n’est pas un être qu’on peut décrire et définir ; il est une énigme dont on n’a jamais fini de déchiffrer l’infinie complexité. Par une enseignante en philosophie, fondatrice des Jeudis Philo à Marseille. Elle s’attache à rendre accessible et vivant le message des philosophes d’hier et d’aujourd’hui.

Paru

Hors Série Acropolis numéro 8Hors-série N° 9 Revue Acropolis
Neurosciences et sciences traditionnelles, une rencontre fructueuse
par Collectif
Éditions Nouvelle Acropole, 2019, 84 pages, 8 €

Les dernières découvertes dans les neurosciences démontrent –  appareils de mesure à l’appui, et grâce à l’appui de Sa Sainteté le Dalaï Lama et du Mind and Life Institute –, les bienfaits de certaines pratiques spirituelles sur le corps et l’esprit et dans notre comportement. Les pensées émanent-elles du cerveau ? Il semblerait que non, affirment certains scientifiques. Le cerveau ne serait que leur réceptacle, et lors d’expériences de morts imminentes (E.M.I.), la conscience (conscience intuitive extra-neuronale ou C.I.E.) suivrait son propre chemin, même lorsque celui-ci est « hors ligne », par l’expression d’états d’expansion de conscience particuliers. La conscience présiderait-elle à la matière ? Qui nous fait agir et conditionne nos habitudes ? Nos pensées, nos émotions, nos instincts, notre conscience ? Certaines pratiques corporelles (arts martiaux internes, yoga…) et d’autres, de concentration, de méditation, d’imagination créatrice… nous font toucher du doigt qu’il est possible de changer dans notre corps et dans notre esprit. À découvrir avec l’apport du colloque organisé par Jean Staune, Santé, Méditation et Conscience.
Numéro à se procurer dans les centres de Nouvelle acropole : www.nouvelle-acropole.fr

Nietzsche et la race
par Marc de LAUNAY
Éditions du Seuil, librairie du XXIe siècle, 2020, 168 pages, 20 €

Une étude très détaillée sur la pensée de Nietzsche, qui est mort en 1900, pour comprendre pourquoi Hitler en 1932 a tenté d’accaparer ses archives pour en faire le soutien du nazisme et alimenter sa propagande. Les faits nous apprennent que ce fut un échec. L’auteur dirige actuellement la publication des œuvres de Nietzsche dans la Bibliothèque de la Pléiade et il rappelle que Nietzsche espère la venue des esprits libres affranchis des phobies raciales.

Une brève histoire de tout
par Ken WILBER
Traduit et adapté par Marie-André DIONNE
Éditions de Mortagne, 2019, 480 pages, 25 €

Écrit sous la forme d’un dialogue, l’auteur aborde différentes questions liées au monde et à l’humain : de la matière à l’esprit, l’implication du divin dans la matière, la vie et le mental.  Où trouver les réponses aux grandes questions et comment retrouver l’esprit du divin dans le monde de la postmodernité ? Le point de  vue d’un philosophe et écrivain américain, chef de file de la  « théorie intégrale de la conscience », qui essaye de déployer et de donner une vue d’ensemble de l’être humain et du monde, en intégrant les pensées et philosophies de l’Orient, de l’Occident ainsi que des connaissances spirituelles et scientifiques.

La véritable histoire des douze Césars
Dans les pas de Suétone
par Virginie GIROD
Éditions Perrin, 2019, 412 pages, 24 €

Docteur en histoire et spécialiste de l’Antiquité, l’auteur reprend et corrige les biographies des premiers Césars  de Jules César à Domitien, faites par l’historiographe Suétone, sous le principat d’Hadrien (117-138 ap. J.-C.). Malgré de nombreuses exagérations et inexactitudes, ces biographies donnent de nombreux détails intimes sur les Maîtres de Rome. L’auteur replace les premiers empereurs dans leur contexte social, politique et familial et raconte leur véritable saga faite de trahisons, de manipulations et d’amours déçues.

L’élégance du Soi
par Jean-Yves LELOUP
Éditions Presses du Châtelet, 2020,171 pages, 17 €

Écrivain, philosophe, et théologien, l’auteur, dans cet ouvrage spirituel, guide l’homme vers son être intérieur et son élégance lorsqu’il est aligné sur son axe et relié par le souffle au ciel et à la terre. Sa conclusion mystique, est à entendre : «  Mille et une révolutions ont déjà fait et défait le monde, celle qui vient n’a plus rien à faire ou à défaire, elle n’a plus qu’à contempler et à aimer ce qui reste quand il ne reste plus rien : la divine surprise, pure présence du Soi… »

Dans le secret des Borgia
Journal du maître des cérémonies du pape Alexandre VI (1492-1503)
par Johannes BURCKARD
Éditions Tallandier, 2013, 516 pages, 24,90 €

Véritable journal intime, ce livre permet de vivre au jour le jour les évènements qui se suivent au Vatican à l’époque des Borgia. Les rencontres, les réunions et assemblées politiques et aussi les fêtes, festins et autres assez nombreux il faut le dire. Tout cela est répertorié avec dates et noms des participants. Évidemment, c’est le maître des cérémonies lui-même qui décrit ce qu’il a vu. Qui dit mieux ?

Entre ombre et lumière, itinéraire d’un reporter
par Stéphane ALLIX
Éditions Flammarion, 2019, 319 pages, 24,90 €

Un très beau livre illustré de nombreuses photos , dont l’auteur est le créateur de l’INREES, institut de recherche sur les expériences extraordinaires. Il nous conte sa vie de trente ans de voyage par le monde, avec toutes les épreuves qu’il considère comme source des enseignements qui lui a permis de trouver la lumière au-delà de l’ombre apportée par la violence des hommes ! Une belle leçon de vie spirituelle et philosophique.

Notre-Dame d’espérance
par Monseigneur Patrick CHAUVET
Recteur de Notre-Dame de Paris
Éditions Presses de le renaissance, 2019, 192 pages, 19,90 €

L’auteur est devenu recteur et archiprêtre de Notre-Dame de Paris en septembre 2016 après une vie engagée dans la foi catholique depuis sa jeunesse. D’abord professeur de lettres classiques à Sainte-Croix-de-Neuilly, il rentre à l’Institut catholique de Paris au séminaire des carmes. Il décrit dans cet ouvrage ce qu’il a vécu et ressenti à Notre-Dame trois ans avant et pendant l’incendie d’avril 2019. Il nous dit : « puisse la lecture de ce livre vous faire entrer dans ce beau mystère qu’est Notre-Dame. Ce que nous avons vécu avant le drame, nous le revivrons rapidement, j’en suis convaincu, et je me donnerai à fond pour que la cathédrale soit toujours aussi belle et vivante. »

Sagesse
Savoir vivre au pied d’un volcan

par Michel ONFRAY
Éditions Albin Michel/Flammarion, 2019, 528 pages, 22 € 90

Ce livre pourrait se résumer par « qu’est-ce que vivre en Romain ? » qui est  l’exemple  à suivre : respect du sacré, vertus,  morale, valeurs et discipline.  La philosophie romaine dans l’Antiquité est l’ascèse de la vie quotidienne,  relatée par de fort nombreux exemples. Certes Rome fut brutale et conquérante, sanglante et sans pitié, guerrière et impériale mais c’est à ce prix que l’on pouvait être romain,  autrement dit : vivre  une vie dans laquelle la transcendance se déploie dans la pure immanence. Les civilisations sont mortelles, elles naissent, grandissent et meurent : Rome meurt quand naît le christianisme officiel. «  Pour autant, si le fait religieux percute aujourd’hui notre quotidien, il n’est peut-être pas le seul fondement de notre civilisation, ni le seul ferment de sa fragilité. » On y croise des personnages hauts en couleur : Mucius Scaevola et son charbon ardent, Regulus et ses paupières cousues, Cincinnatus et sa charrue, Lucrèce et son poignard. Mais aussi Sénèque et Cicéron, Épictète et Marc Aurèle. Au pied du volcan qui gronde et menace d’exploser, savoir vivre ici et maintenant, droit, debout, vertical, voilà la tâche qui nous incombe.

  • Le 21 avril 2020
  • Littérature
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