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Archives de novembre, 2019

Prendre soin… au quotidien

En dehors des choses dont nous devons prendre soin au quotidien, il en est une qui n’est pas matérielle et qui demande de la responsabilité et de l’engagement.

On vous a déjà offert un bouquet de fleurs ? Vous l’avez oublié dans un coin… Alors on vous a offert une plante en pot, et puis vous l’avez oublié… Et oui, vous avez réussi à laisser mourir la plante qui soit disant ne meurt jamais! Vous connaissez le Petit Prince ? Lui aussi, il a une histoire avec une fleur, mais on ne sait pas s’il a laissé mourir sa rose. C’est triste de laisser mourir une rose… 

Pourquoi est-ce si dur de prendre soin des choses au quotidien ? 

Vous vous rappelez du paresseux dans Le Petit Prince d’Antoine de Saint Exupéry ? (1) Celui dont la planète a explosé car il avait laissé grandir trois baobabs. Faute à la paresse humaine qui remet à demain les choses apparemment sans importance. Mais l’addition de petites choses produit de grandes conséquences… Ça ne vous rappelle rien ? Les papiers des impôts entassés et vous êtes à présent majoré, les petits conflits qu’il fallait gérer avec untel qui finissent en cataclysme, la liste des choses à faire devenue montagne etc. 

Connaissez-vous des choses importantes qui ne réclament pas une attention quotidienne ? Il y a le monde de la banalité qui nous réclame ordre et rythme : les rendez-vous annuels chez les médecins, les courses à faire… Mais je vous parle des choses essentielles. L’amitié entre le Renard et Le Petit Prince est le fruit d’une relation construite et nourrie chaque jour par un rite, une visite. Mais nous hommes et femmes modernes, il nous faut un mec ou un ami en un clic ! 

Saint Éxupéry écrit : « Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. » De quoi as-tu peur ? Les blés te feront pleurer car ils te rappelleront les cheveux de l’ami absent, c’est vrai, mais la beauté d’une amitié véritable ne vaut-elle pas quelques souffrances ? 

Tiraillée entre la flemme quotidienne de prendre soin et la peur de souffrir, quelle dilemme ! 

Face à la flemme, la volonté ; face à la peur, l’amour. Voilà le remède ! Et je vous donne la formule magique : volonté + amour = engagement. 

« Tu es responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. » dit encore le Petit Prince. Ce que nous choisissons nous engage, nous engage à en prendre soin, à le garder vivant. Et si nous ne voulons pas prendre soin de quelque chose, il nous faudra assumer de nous séparer de ces choses que nous avons gardés par lâcheté. À l’heure de l’immédiateté et du sans engagement, le Petit Prince nous rappelle un enseignement tout autre, celui de la responsabilité. Il nous dit que le « one shot » n’existe pas, que la relation humaine est une histoire de liens, de temps et d’éternité.

Et pour finir, est-ce pensable pour toi que la chose la plus précieuse dont tu dois prendre soin ne soit pas matérielle ? Ni ton corps, ton couple, tes amis, tes papiers, ton travail… Le plus important pour ce Petit Prince c’est sa rose. Mais qui est-ce cette rose ? Et toi as-tu une rose ? Veux-tu vivre en prenant soin d’une rose ? 

(1) Paru aux éditions Gallimard, 1999, 97 pages
Par Sarah CHOISNEL

  • Le 27 novembre 2019
  • Philosophie au quotidien
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Aristote, l’art du bonheur

La petite collection « Petites conférences philosophiques » des éditions de la Maison de la philosophie, s’attache à rendre la philosophie accessible à tous, philosophes d’hier et d’aujourd’hui. La revue Acropolis se propose de vous faire découvrir tous les mois des extraits d’un livre.

Dans ce numéro, il s’agit d’Aristote, l’art du bonheur. Voici un extrait du livre.

Tout le monde connaît le fameux proverbe : « Une hirondelle ne fait pas le printemps. » Mais qui sait que c’est Aristote, le philosophe grec, qui a écrit cette phrase, dans ses réflexions sur le bonheur ? La phrase entière est d’ailleurs : « Car une hirondelle ne fait pas le printemps, non plus qu’une seule journée de soleil ; de même ce n’est ni un seul jour ni un court intervalle de temps qui font la félicité et le bonheur. » Éthique à Nicomaque, I, VII, 16.

Pourquoi vivre si ce n’est pour chercher le bonheur, le posséder, le garder ? Aristote se pose, comme nous, de multiples questions sur le bonheur. Il nous étonne cependant par ses réponses simples et directes, loin de notre société de consommation et de jouissances immédiates. Pour lui, le bonheur est lié au choix d’une vie morale en société, dans une relation d’amitié authentique à la portée de chacun. Tout dépend donc de nous, de notre capacité à tisser des liens durables avec les autres et non de courir après des plaisirs passagers.

Aristote, ce philosophe grec du IVe siècle avant J.-C., disciple de Platon, nous donne des clés essentielles, des réflexions qui n’ont pas pris une ride. C’est l’une des forces de la philosophie antique que de nous parler de choses qui défient les affres des siècles qui passent. Alors, nous allons nous plonger avec délectation dans ses deux œuvres qui traitent plus précisément du bonheur, Éthique à Nicomaque et Éthique à Eudème.

Déjà, à l’époque d’Aristote, la bataille fait rage entre ceux qui lient intimement la recherche du bonheur à la moralité, et leurs adversaires qui défendent la thèse de l’immoralité pour être heureux. Dans ce contexte, Aristote nous propose une échelle vers un bonheur durable, permettant à chacun d’accéder à une vie heureuse. Plus que cela encore, il aborde le bonheur comme un pouvoir en devenir, l’actualisation de notre essence humaine… Mais procédons par étapes !

Le nom par lequel il nomme le bonheur est le terme grec eudaimonia, qui se décompose en eu, qui signifie bon, et daimonia, puissance divine, destin. On le traduit en français par le mot eudémonisme, synonyme de bonheur, de félicité. Attention à ne pas confondre ce terme eudémonisme avec celui d’hédonisme, qui est la recherche du plaisir.

La thèse philosophique de l’eudémonisme identifie la vie heureuse à une vie bonne, moralement accomplie. Le bonheur est de la responsabilité de chaque être humain, et surgit de l’intérieur vers l’extérieur. Cette idée, selon laquelle l’homme vertueux accède à la seule source du bonheur humain, Aristote, mais aussi Socrate et Platon avant lui, l’ont défendue contre les objections fortes qui leur étaient opposées. Par exemple, les sophistes Polos et Calliclès, interlocuteurs de Socrate dans le Gorgias de Platon, défendent le fait que les tyrans et les hommes méchants sont les plus heureux des hommes. En revanche, pour ces mêmes sophistes, un homme juste, refusant de commettre la moindre action coupable, verrait sa réputation détruite, ses biens confisqués, sa famille exterminée. Les sophistes cherchent à prouver qu’il est très improbable que la vie vertueuse soit une vie heureuse.

Le problème est donc épineux : être juste et malheureux ou injuste et baignant dans le bonheur ? Ou l’inverse ?

Extrait de Aristote, l’art du bonheur, Brigitte Boudon, Éditions Maison de la Philosophie, Collection Petites conférences philosophiques, 2016, 66 pages, 8 €
Disponible notamment dans les centres de Nouvelle Acropole (www.nouvelle-acropole.fr)
Par Brigitte BOUDON

  • Le
  • Littérature
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Les parapluies

Pour faire prendre une conscience claire aux adolescents de ce que sont les états psychiques ou états d’âme qui sont si souvent nos maîtres, une petite pièce de théâtre à mettre en scène avec eux. 

Récitant : Jadis existait, par-delà les monts et les mers, une contrée où le ciel était toujours bleu, le soleil toujours éclatant. On y vivait heureux, à la façon des oiseaux qui pépiaient dans les feuillages et des fleurs qui égayaient les prairies. 

Alors, apparurent, sans crier gare, des êtres venus d’ailleurs. Ils sillonnaient le pays, offrant à tous ceux qu’ils rencontraient, un parapluie. (Entrée des personnages)

Qu’est-ce que c’est ? disaient les gens. Ils s’amusèrent à l’ouvrir et à le fermer, découvrirent qu’on pouvait se promener dessous et se pavanèrent à qui mieux mieux, chacun sous son parapluie. (Sur une seule ligne, face au public)

Un jour, ils oublièrent de le fermer. (Un tour sur soi-même, de gauche à droite, lentement).
Puis, ils ne le quittèrent plus.

 

 

Les parapluies avaient un point commun : ils étaient tous noirs. (Chacun entre peu à peu dans son personnage.)
Ils avaient une autre caractéristique : sous chaque parapluie, il faisait un temps différent. Sous l’un, il pleuvait à verse, un autre diffusait un brouillard à couper au couteau, sous un autre il gelait à pierre fendre ou régnait une nuit sans fin.

 

Voici un aperçu de ce qui pouvait se vivre sous un parapluie.
L’atrabilaire : Qu’est-ce qu’elle a à me regarder, celle-là ? On n’a pas gardé les vaches ensemble, non ?
L’angoissée : Il me regarde ! Pourquoi il me regarde ? Qu’est-ce que j’ai ? Je n’ai rien fait, moi.
La passéiste : Moi, quand j’étais jeune, on les baissait, les yeux.
L’hypocondriaque : Regardez-les, on voit bien qu’ils n’ont rien d’autre à faire ! S’ils avaient, comme moi, « le poumon bien trop long, l’estomac raplapla, oh ! la la, oh ! mon dieu » … mes pilules pour le cœur ! Qu’est-ce que j’en ai fait ?
Récitant : Or, il faut savoir que, lors de la distribution des parapluies, une petite fille qui vivait avec ses parents dans une vallée reculée avait échappé à la vigilance des êtres venus d’ailleurs. Devenue vieille, (entrée de la vieille dame), elle s’égara un jour et se retrouva, bien étonnée, dans la grand-rue de Pépinville. (Elle se dirige lentement en regardant les différents personnages vers le devant de la scène, au centre.)

Son arrivée, sans parapluie, provoqua une formidable émotion parmi les Pépinvillais. (L’hypocondriaque et l’angoissée reculent pour lui laisser la place.)
L’hypocondriaque : Mais, Madame, il ne faut pas rester comme cela, vous allez tomber malade.
L’atrabilaire : Non mais, d’où elle sort celle-là ? Elle est folle !
La passéiste : De mon temps, on avait de la pudeur !
L’angoissée (l’attirant vers elle) : Oh ! madame, que va-t-on penser de vous ? Venez vous abriter sous le mien, en attendant de retrouver le vôtre.
La vieille dame (montrant les parapluies) : Qu’est-ce que vous portez là ?
Tous : Des parapluies !

La vieille dame : Mais pourquoi ?
L’hypocondriaque : À cause du vent.
L’atrabilaire : De l’orage.
L’angoissée : De la neige.
La passéiste : De la grêle.
La vieille dame : Pourtant, il fait beau. Regardez le ciel !
(Chacun examine le fond de son parapluie).

Tous : Le ciel ?
L’hypocondriaque : Il est noir.
La passéiste : Il est gris.
L’angoissée : Il est plombé.
L’atrabilaire : Il est couvert de nuages.
La vieille dame : Pas ce ciel-là, l’autre ciel, le vrai ciel.
(Chacun à nouveau, explore du regard le fond de son parapluie)

Tous : Quel ciel ?

Récitant : La vieille dame tendit la main. (à gauche, puis à droite)

La vieille dame : Regardez : je ne suis pas mouillée, je n’ai pas froid.
L’hypocondriaque  (Il touche sa main) : Elle n’a pas froid.
L’atrabilaire  (idem) : Elle n’est pas mouillée.
L’hypocondriaque : Ma main n’est pas froide.
L’atrabilaire : La mienne n’est pas mouillée.

Récitant : Chacun sortit une main hors de son parapluie. 

La vieille dame : Regardez le soleil !
Tous : Quel soleil ?

La vieille dame : Sortez la tête, juste un peu. (Ils le font.)
L’hypocondriaque : Ben ça, alors ! … Ça fait mal aux yeux.
L’atrabilaire : Oui, mais c’est beau.
L’angoissée : Il fait plus chaud dehors !
La passéiste : Ca me rappelle mon enfance…

 Récitant : L’un d’eux baissa son parapluie. Un deuxième. Et les autres… (en décalé, mais sans traîner)
L’hypocondriaque : Au point où j’en suis ! Qu’ai-je à perdre ! 

Récitant : Elle ferma son parapluie. Les autres aussi. Elle le lâcha. (La vieille dame les récupère et va les suspendre de chaque côté du soleil.) Les autres aussi. Ils se regardèrent, se sourirent, se touchèrent.
La passéiste à la vieille dame : Vous permettez que je vous embrasse ? (Ils s’embrassent puis s’en vont, en se donnant le bras, en se parlant et en souriant, à droite de la scène.)

Récitant : Un homme offrit son bras à une femme. (idem)
(Le récitant rejoint la vieille dame, lui offre son bras. Ils sortent en fermant la marche.)

Par Marie-Françoise TOURET

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