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Archives de février, 2018

À lire 294

L’Impérial socialiste
Lettre ouverte de Napoléon III aux Français d’aujourd’hui 
Par Louis BADINGUET
Préface d’Alexandre JARDIN
Éditions Florent Massot, 2017, 122 pages, 16 €

L’auteur présente Napoléon III sous un nouveau jour. Loin d’être appelé « Napoléon le petit », il est considéré ici comme le premier républicain. Socialiste avant l’heure, (le sens de ce mot n’avait rien à voir avec celui qu’il représentait aux époques suivantes, encore moins avec le sens qu’on peut lui donner aujourd’hui en France), ce monarque est loin des légèretés du Second Empire. Il a apporté bien des réformes sociales au pays. L’auteur anonyme, qui a emprunté le nom civil de Napoléon III, réhabilite ici les valeurs républicaines. La préface d’Alexandre Jardin est très élogieuse.

 


La conscience
Par Noël BUREAU
Éditions Mélibée, 2017, 122 pages, 12,50 €

Réflexions courtes sur le thème de la conscience dans différents domaines : physique, astrophysique, neurosciences, religion, philosophie… On peut le lire dans le désordre. La plus grande fantaisie d’exprime suivant l’humeur de l’auteur, ingénieur de formation, ses rencontres et ses expériences dans différents domaines.

 

Le petit Livre du Mysticisme,
Ses enseignements essentiels
par sa Sainteté le Dalaï-Lama
Préface de Robert A.F. Thurman
Éditions Presses du Châtelet, 2018 184 pages, 15 €

À travers ses enseignements, Sa Sainteté le Dalaï-Lama encourage tout être humain à être meilleur et vivre la spiritualité. Ce ouvrage nous ouvre des portes sur une réalité profonde parfois insoupçonnée de notre intériorité, la Mystique étant liée à la transformation humaine et à la religiosité essentielle à notre évolution. Les enseignements clairs et précis du Dalaï-Lama nous encouragent vivement à les vivre au quotidien. A lire sans modération.

 

Big Bang chez les Grecs
Tome I Entre mythe et réalité
Par Géraldine CREVAT
Éditions Persée,140 pages, 2016, 14, 90 €

Ce livre explique comment la Grèce antique, a influencé la pensée de la société moderne, en partant des mythes mais également de la vision du monde. Les mythes, à travers l’histoire des dieux des révèlent l’importance du respect des cycles (ceux de la nature comme de l’homme) et nous initient aux mystères de la vie. Les préoccupations des Anciens étaient les mêmes : écologie, gaspillage, responsabilité collective… Avec les mythes, l’auteur nous transporte des sources des mésopotamienne à la vision moderne de la science sur les mythes.

 

Vie quotidienne du pouvoir
Chemin vers l’autonomie
Par Lily JATTIOT
Éditions Accarias/L’Originel, 2017, 316, pages, 21 €

L’auteur analyse les conditions dans lesquelles se met en place le pouvoir, partout autour de nous, dans les relations que nous avons avec autrui. L’autorité est au cœur de l’actualité politique, de notre rapport avec l’environnement, de notre capacité de prise de contrôle sur les évènements. Elle nous interroge sur le pouvoir que l’on exerce sur les autres, sur soi-même ?

 


Travail
Guide de survie
Par Jean-François DORTIER
Éditions Sciences humaines, 2017, 205 pages, 17 €

Aujourd’hui le monde du travail génère beaucoup de stress d’origine diverse : pression économique, surcharge, conflits interpersonnels, management oppressant… L’auteur a procédé à une enquête pour en savoir plus et comprendre pourquoi l’on en est arrivé là. Pourtant, il existe des solutions, qu’elles soient individuelles (gestion du stress et des conflits, remotivation…) ou collectives (management humanistes, entreprise libérée, changement d’organisation de l’entreprise). De réelles marges de manœuvre pour améliorer le bien-être de chacun au travail.

 

D’une soumission à l’autre
Esquisse sur les fondements du pouvoir et de la soumission en politique
Par Jean-Bernard PATURET
Éditions du Cerf, 2013, 108 pages, 18 €

Bien que l’Occident considère la liberté comme une recherche essentielle, il semblerait que l’homme soit le plus souvent passif et soumis à la volonté d’autrui et au pouvoir politique. Mais tout pouvoir implique l’acceptation. Selon La Boétie, la servitude n’existe que parce qu’elle est volontaire. Il existe aujourd’hui un autre type de soumission qui est la croyance en l’expertise et en la compétence, à travers des discours prétendument scientifiques qui enferment l’humain dans des déterminismes redoutables. Comment sortir de ce diktat ?

 

Les losers
Les figures perdues de l’autorité
Par Avital RONELL
Éditions Bayard, 2015, 408 pages, 32,90 €

Qu’est-ce que l’autorité ? L’autorité existe depuis l’Antiquité, comme un rêve qui se cache derrière toute affirmation de pouvoir. De Platon à Derrida en passant par Arendt, Avital Ronell traque l’autorité à travers l’histoire de la philosophie.  Notre problème, c’est le manque de figures bienveillantes et fortes de l’autorité, celles que Hannah Arendt ou Alexandre Kojève ont rappelé pour lutter contre la plus grande tyrannie. Aujourd’hui, nous sommes envahis par les fils perdants Losers, d’Oussama Ben Laden à Georges Bush, qui se vengent sur le monde de leur propre échec en multipliant les exactions et les guerres injustes Héritiers de figures paternelles qui ont pesé sur eux, cette vengeance en fait des hommes terrifiants. Par un philosophe, professeur de sciences humaines et de littérature comparée à l’université de New-York.

 

  • Le 28 février 2018
  • Littérature
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« Le Pérou avant les Incas », Les Moché, une culture très élaborée

Certaines femmes jouaient un rôle de premier plan au sein de la société mochica et lambayeque.

Contrairement aux idées reçues, de grandes civilisations vécurent au Pérou avant les Incas. L’exposition du Musée du Quai Branly « Le Pérou avant les Incas » (1) fait une incursion dans ces royaumes de la côte nord péruvienne parmi lesquels se détache la très riche culture Moché dont nous déchiffrerons quelques-unes de ses figures symboliques.

Dans un premier article, nous nous attacherons d’abord à découvrir la civilisation des Moché, avant de présenter son univers symbolique dans un second article.

Les Moché, 800 ans d’histoire

La culture Moché ou Mochica s’est développée le long de la côte nord du Pérou entre le premier et le huitième siècle de notre ère. Son développement s’inscrit dans une longue tradition de sociétés complexes qui débute avec la culture cupisnique vers 800 av. J.-C. et se poursuit après elle avec les cultures lambayeque, huari et inca parmi d’autres. Leur apogée se situe autour du cinquième et sixième siècle de notre ère. Les Moché auraient occupé près de 500 km de littoral côtier, de la vallée de Piura tout au nord à la vallée de Huarmey tout au sud.
Leurs origines, leur histoire et la nature de leurs institutions politiques et religieuses demeurent le sujet de vifs débats.

Des ressources économiques importantes

Fresques murales Huacas de Moché qui compte en son sein le palais de Huaca del Sol et le temple de Huaca de la Luna.

Fresques murales Huacas de Moché qui compte en son sein le palais de Huaca del Sol et le temple de Huaca de la Luna.

À partir des abondantes ressources maritimes du Pacifique et d’un système d’irrigation sophistiqué ayant permis de mettre en culture de vastes étendues du désert côtier, les Moché ont prospéré et se sont donnés les moyens de développer ce qui semble être la société la plus élaborée du Pérou ancien de cette époque. La source de leur succès social est en large partie redevable à une économie agricole basée sur la culture de plusieurs plantes majeures — dont le maïs, la courge, la pomme de terre et le haricot — couplée aux abondantes protéines extraites de la mer ou obtenues par la chasse et l’élevage. L’exploitation attentive des ressources leurs permet de développer d’autres richesses culturelles dont une organisation sociale complexe, une architecture cérémonielle et un processus d’urbanisation élaborés.

On a découvert des tombes intactes de grands personnages.

On a découvert des tombes intactes de grands personnages.

Une société très élaborée

Des villages et des hameaux de pécheurs et d’agriculteurs occupaient le littoral et l’intérieur des vallées. Les larges centres cérémoniels étaient entourés de véritables villes où s’activaient toute sorte d’ouvriers et d’artisans qui fabriquaient des objets de qualité. Une classe dirigeante accompagnée de son entourage d’assistants de tous genres, des spécialistes rituels et des guerriers occupait également ces centres urbains. Ces élites ont fait construire des vastes temples et des palais de brique ornés de fresques murales comme ceux qu’on trouve dans le site Huacas de Moché qui compte en son sein le palais de Huaca del Sol et le temple de Huaca de la Luna.

On a découvert dans les dernières décennies des tombes intactes de grands personnages, comme le Seigneur de Sipan, la Dame de Cao, le Seigneur d’Ucupe, et la Dame de Chornancap.

On a découvert dans les dernières décennies des tombes intactes de grands personnages, comme le Seigneur de Sipan, la Dame de Cao, le Seigneur d’Ucupe, et la Dame de Chornancap.

On a découvert également dans les dernières décennies des tombes intactes de grands personnages, comme le Seigneur de Sipan (découvert en 1987), la Dame de Cao (en 1996), le Seigneur d’Ucupe (en 2005) et la Dame de Chornancap (en 2012)qui ont permis d’avancer dans la compréhension de cette civilisation.

La femme, un rôle de premier plan

Certaines femmes jouaient un rôle de premier plan au sein de la société mochica et lambayeque.

Certaines femmes jouaient un rôle de premier plan au sein de la société mochica et lambayeque.

À la lumière des dernières découvertes archéologiques, les chercheurs concluent que certaines femmes jouaient un rôle de premier plan au sein de la société mochica et lambayeque, assumant les fonctions de souveraine, de chef de guerre et même de prêtresse, brandissant la coupe en or destinée à recueillir le sang des victimes sacrificielles.

La complémentarité du masculin féminin dans le ciel, avec le Soleil et la Lune se traduit sur terre par la complémentarité entre homme et femme dans la dualité symbolique qui caractérise ces sociétés. Le souverain Inca incarne le dieu Soleil sur Terre comme la Coya, son épouse, la Lune. À l’un des attributs en or, à l’autre en argent.

Après avoir découvert une organisation sociale très structurée, nous aborderons dans un prochain article l’univers symbolique de la culture des Moché, très proches de la Nature, où les divinités et les espaces ont des fonctions précises et se complètent harmonieusement.

(1) : Du 14 novembre 2017 au 1 avril 2018
http://www.quaibranly.fr/fr/expositions-evenements/au-musee/expositions/details-de-levenement/e/le-perou-avant-les-incas-37626/
Voir le catalogue Le Pérou avant les Incas, sous la direction de Santiago Uceda Castillo et Luis Jaime Castillo, Ed Flammarion, 2017
Légende des photos
1. Carte de l’aire culturelle Mochica, côte Nord du Pérou
2. Le réalisme de l’art mochica. Cruche huaco-portrait mochica, IIIe au VIe siècle
3. Garde de 16 poissons chats sur fond noir qui encadrent un poulpe sur fond blanc. Les premiers symbolisent le combat et l’eau douce ; le deuxième, la mer salée et la capture et le sacrifice du guerrier vaincu. Fresque de la Huaca de la Luna dans la vallée de Moché, VIe siècle
4. Cérémonie du culte aux ancêtres réalisée annuellement dans la cours du palais de Chan Chan. Culture chimu tardif, 1300 à 1500
5. Les prêtresses mochica associées à la déesse Lune participent aux rites sacrificiels. Reconstitution de la Dame Cao avec ses habits funéraires et attributs de pouvoir, San José de Moro, 700 à 850 e notre ère.

 

Par Laura WINCKLER

  • Le
  • Art
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Éducation et poésie, la poésie, respiration de l’Âme                                                                                     

L’enfance, toute baignée encore de la rosée du premier matin, est un âge privilégié pour se prémunir contre la menace qui grandit au fil des années qui passent : un cœur vieilli et une âme flétrie. Parmi les antidotes : la poésie.

Un, deux, trois, nous irons au bois
Quatre, cinq, six, cueillir des cerises
Sept, huit, neuf, dans mon panier neuf
Dix, onze, douze, elles seront toutes rouges

Les comptines sont comme des chansonnettes qu’on apprend par cœur, faciles à retenir.

Les comptines sont comme des chansonnettes qu’on apprend par cœur, faciles à retenir.

Pourquoi les jeunes enfants prennent-ils tant de plaisir à apprendre et à réciter des comptines, tant à l’école qu’à la maison ?
C’est que ce sont comme des chansonnettes qu’on apprend par cœur, faciles à retenir, parce qu’elles racontent de minuscules histoires souvent drôles et ludiques dans leur invraisemblance (une souris verte qui devient un escargot !). Petits poèmes amusants, elles jouent sur les sons qui se répètent, le rythme, les images. Elles sont parfois un moyen d’apprendre sans même s’en rendre compte, comme celle qui ouvre cet article.

Le fil d’Ariane que nous allons utiliser pour déterminer le rôle que peut jouer la poésie dans l’éducation est la vision platonicienne et plus généralement celle de la Grèce antique.
Selon cette grille, l’être humain est triple : corps, âme, esprit. Construire un être humain requiert donc une triple éducation, physique, psychique et mentale.

L’éducation de l’âme ou psyché se fait à travers ce qui relève des Muses, que Platon nomme de façon globale Musique et qui, concrètement, concerne tout ce qui touche aux arts.
Les anciens Grecs faisaient grand cas de la poésie puisque, parmi les neuf muses, trois lui sont consacrées : Calliope (1), qui célèbre les exploits guerriers, Erato qui chante l’amour et Polymnie, inspiratrice des hymnes et poèmes mystiques qui exaltent ce qui est sacré.

 

L’âme se nourrit de beauté

Aussi vital que pour le corps le besoin d’air, est le besoin qu’a l’âme de beauté pour survivre. Si le corps est privé d’air, il meurt. Si notre âme n’a plus accès à la beauté, elle se fane, se dessèche et meurt, elle aussi.
La poésie, comme tous les autres arts, est une respiration de l’âme.

L’expiration, c’est le moment où le corps restitue l’air, chargé de ce qu’il y a ajouté et qui va enrichir l’atmosphère que nous partageons avec tout ce qu’abrite la Terre.

L’expiration, c’est le moment où le corps restitue l’air, chargé de ce qu’il y a ajouté et qui va enrichir l’atmosphère que nous partageons avec tout ce qu’abrite la Terre.

L’inspiration, l’âme va la chercher au plus profond ou au plus haut ou encore au plus central d’elle-même, dans le royaume des Muses, filles de Mnémosyne, la mémoire. Là où pour Platon résident les idées (d’un verbe grec qui veut dire voir), réservoir sans fond où se trouvent les modèles ou encore les archétypes de tout ce qui existe et de tout ce qui n’existe pas encore et qui attend qu’on aille l’y chercher pour l’amener à l’existence. Tout est là, bien présent quoiqu’invisible et comme endormi (pour nous du moins), car sans forme qui le fasse exister et le rende manifeste.
L’expiration, c’est le moment où le corps restitue l’air, chargé de ce qu’il y a ajouté et qui va enrichir l’atmosphère que nous partageons avec tout ce qu’abrite la Terre. C’est le moment où l’âme, rassasiée de la beauté qui l’a nourrie, va redescendre et, si elle est celle d’un poète, lui donner la forme dont elle a besoin pour être exprimée et partagée.

Le matériau utilisé par le poète pour donner forme à ce que son âme a vu est la langue. Il va alors mobiliser tous ses moyens, son intelligence, sa patience, son ardeur au travail, son besoin ardent de traduire ce qu’il a vu et vécu, sa connaissance et son amour de la langue pour sculpter avec les mots ce qui va devenir poème et donner forme à sa vision.
S’il réussit à lui être fidèle, il fera partager cette vision à celui qui entendra ou lira son poème. Poème qui lui sera une clé pour accéder à la beauté que le poète a lui-même rencontrée et à laquelle il a su donner un corps.

Pour cela, la poésie emprunte à la musique et à l’oreille la mélodie des mots et de leurs consonances, elle joue sur le rythme qui scande leur déroulement. Elle emprunte à l’œil, au dessin et à la peinture, les images et les comparaisons. Elle fait s’entrechoquer les sens. Elle crée des liens inattendus qui ouvrent des perspectives inédites et inspiratrices.

Enfance et poésie

La poésie ne fait pas appel à l’intellect mais à l’intuition, capacité de voir intérieurement et qui fait dire : « Ah ! oui, je vois… »
Elle développe la sensibilité, la finesse de perception, la vie intérieure, l’intuition, l’art de deviner l’invisible derrière le visible. Elle combat la cécité qui fait qu’on s’interdit de voir, plus loin que le bout de son nez, la beauté partout présente au-delà des apparences. Le sentiment du beau comble l’âme et l’ouvre à la Nature, à l’autre, à soi-même. Elle brise les murs étroits qu’en grandissant on bâtit et derrière lesquels on s’isole et on s’emprisonne. Comme les autres arts, la poésie, qui résonne, est une contrepartie indispensable de l’intelligence concrète, analytique et d’une efficacité pratique, qui raisonne. Elle maintient vivante en nous la capacité d’émerveillement, de joie, de gratitude.

L’enfant est naturellement sensible à la beauté, donc à la poésie. Il est jeune, inexpérimenté, « mais tout le grand ciel bleu n’emplirait pas son cœur. » (2)
Il prend goût à en écouter, en réciter, en écrire, spontanément pour certains, si on les y incite pour d’autres. Il développe le goût de la langue, du mot et de l’expression juste, du travail bien fait et abouti et connaît le bonheur d’avoir donné forme à ce qu’il a découvert dans le royaume où l’attendent et l’accueillent les Muses.

 

En guise de conclusion

Mini incursion dans ce domaine enchanté, deux poèmes sur ce qui nous vient aussi du ciel :

Ma sœur la Pluie

La belle et tiède pluie d’été
Doucement vole, doucement luit,
À travers les airs mouillés.

Tout son collier de blanches perles
Dans le ciel bleu s’est délié.
Chantez les merles,

Dansez les pies !
Parmi les branches qu’elle plie,
Dansez les fleurs, chantez les nids !
Tout ce qui vient du ciel est béni.

De ma bouche elle approche
Ses lèvres humides de fraises des bois ;
Rit et me touche,
Partout à la fois,
De ses milliers de petits doigts.

Sur des tapis de fleurs sonores,
De l’aurore jusqu’au soir,
Et du soir jusqu’à l’aurore,
Elle pleut et pleut encore
Autant qu’elle peut pleuvoir.

Puis vient le soleil qui essuie,
De ses cheveux d’or,
Les pieds de la pluie. (3)

 

Dame la Pluie

C’est moi, dit la Pluie
Qui frappe au carreau
Moi qui apporte à boire
À tous ceux de la Terre
C’est le Ciel qui m’envoie

Salut, Dame la Pluie
Qui descendez du Ciel
Et frappez au carreau
Pour apporter à boire
À tous ceux qui ont soif

Quand vous retournerez
Dormir dans les nuages
De notre part au Ciel
Remettez ce message
Nous autres de la Terre
Lui disons grand merci.

Soyez la bienvenue
Chez nous, Dame la Pluie

 (1) Lire l’article Calliope, Muse de la poésie épique, l’inspiration des héros dans la revue, page 8
(2) À partir de ce que Victor Hugo dans la Légende des siècles, fait dire à l’un de ses héros, Aymeri de Narbonne, jouvenceau médiéval pas encore adoubé chevalier : « Mais tout le grand ciel bleu n’emplirait pas mon cœur. »
(3) Charles Van Leberghe, poète belge (1861-1907)
par Marie-Françoise TOURET

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