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Archives de mai, 2016

Les Maîtres de Sagesse, protecteurs de l’Humanité

«Ce que l’homme a perdu est réel et ce qu’il a gagné est illusoire». H.P. Blavatsky

 

Qui sont les maîtres de Sagesse dont parle Héléna Pétrovna Blavatsky dans la Doctrine Secrète ? Détenteurs de la sagesse archaïque, ils sont chargés de veiller sur l’humanité mais également d’éveiller la conscience de l’homme.

 

Une humanité orpheline ? La question peut se poser au regard des défis planétaires qu’elle doit assumer actuellement. Lorsqu’au XIXe siècle, la grande ésotériste Héléna Pétrovna Blavatsky (1) témoigna de l’existence de guides occultes de l’humanité, appelés adeptes, Mahatmas ou Maîtres de Sagesse, comme sources de connaissance et d’inspiration de son œuvre gigantesque, elle fut tour à tour adulée et conspuée puis accusée d’imposture. Ni les sciences positivistes ni les dogmes religieux de l’époque ne pouvaient tolérer de telles remises en question.

Les Maîtres de sagesse existent-ils ?

«Les doctrines philosophiques et enseignements éthiques donnés au monde par le canal de la Société Théosophique, émanaient de certains instructeurs orientaux, que l’on disait appartenir à une Fraternité Occulte (ou Grande Fraternité Blanche). Héléna Petrovna Blavatsky  reconnut ces Frères orientaux comme ses Instructeurs et spécifia non seulement qu’ils existaient mais qu’elle-même avait été formée et instruite par eux pendant son séjour au Tibet». (2)

Des êtres initiés

«Un adepte le devient, il n’est pas fait». Selon les enseignements de l’Orient, il existe un escalier d’or reliant l’humanité à des êtres ayant dépassé, par leur propre mérite, l’étape humaine et développé une conscience transcendante des grandes lois de la vie, que les anciens appelaient les Mystères. Mentalement et parfois concrètement, quand la connexion devient possible grâce au discipulat, ils inspirent aux hommes la direction de leur propre perfectionnement, selon les lois immuables de l’évolution. «Malgré leur sainteté et leur avance dans la science des Mystères, ils restent des hommes, membres d’une Fraternité, dont ils sont les premiers à observer les lois et les règlements.»(3)

Accomplir des missions sur terre

Certains d’entre eux, initiés de haut niveau, s’incarnent périodiquement pour accomplir des «missions» terrestres soit pour fonder des religions soit pour impulser des mouvements initiatiques : dans le premier cas, ils apportent à l’homme des codes moraux (comme dans le bouddhisme ou le christianisme) ou civilisateurs (comme dans l’islam) ; dans le second cas, ils offrent l’opportunité à ceux qui le peuvent, de gravir par leurs propres efforts l’échelle qui relie l’humanité aux sources divines de la connaissance. La tâche s’avère plus rude en cet âge noir ou Kali Yuga, qui correspond, selon les traditions hindouistes des Védas, à une période d’occultation de la réalité spirituelle au bénéfice d’une matérialité croissante, génératrice de séparativité et de nombreux conflits. Il existerait donc des périodes plus propices à l’éveil et il nous appartient de voir et de saisir les opportunités que nous offrent parfois les circonstances, de modifier la trajectoire de notre vie.

La voie discipulaire

Une voie de libération existe : c’est la voie discipulaire, fleuron de la quête philosophique. «La tâche principale du disciple est de se détacher de ce sentiment de la personnalité qui constitue le voile épais qui cache notre partie immortelle, l’homme réel». Car, «le sentier du disciple conduit au cœur de la Nature elle-même […]. Devant ces lois immuables, même l’adepte le plus élevé doit s’incliner avec humilité.» (4)

La sagesse, une denrée rare ?

Acropolis 274 - maitres de sagesseBut ultime de la démarche philosophique, elle englobe tout ce que l’on peut concevoir de beau, de bon, de vrai, de juste tant au niveau conceptuel que du vécu. Être sage, n’est-ce pas être en adéquation avec la réalité et les clés occultes de son fonctionnement que l’on appelle  lois de la nature ? Comme l’a énoncé J.A. Livraga, «la Sagesse n’a pas de Maîtres mais ses serviteurs sont les Maîtres de l’univers». Quelques paroles d’un Maître aux authentiques chercheurs de vérité : «Aperçois la vérité devant toi : une vie saine, un esprit ouvert, un cœur pur, un intellect ardent, une perception spirituelle sans voile, un sentiment de fraternité pour ton co-disciple, de la facilité à donner et recevoir conseil et instruction, un sens loyal du devoir envers le professeur, […] un œil constant sur l’idéal de la progression et perfection humaines que la science secrète Gupta-Vidya, dépeint. Telles sont les marches d’or sur lesquelles l’apprenti doit grimper pour atteindre le temple de la sagesse divine.» (5)

La responsabilité, clé de la fraternité

Les directives des Maîtres ne seront suivies librement que par ceux qui auront suffisamment éveillé leur discernement et leur intuition pour en reconnaître la filiation. «D’après les règles de la fraternité, il faut accorder aux élèves la pleine et entière liberté d’action, la liberté de créer des causes même si celles-ci, en temps opportun, deviennent leur châtiment. Nos chélas (disciples) ne sont aidés que lorsqu’ils sont innocents des causes qui leur valent des ennuis.»(2) Autrement dit, la protection des Maîtres ne peut aller à l’encontre des causes (karma) que les hommes ont eux-mêmes générées par ignorance ou négligence. Leur action dans les coulisses du monde invite chacun de nous à se redresser et à se prendre en main, à vivre dignement son destin d’humanité qui commence par la connaissance de soi et le service aux autres. Et l’une des clés de cette émouvante aventure humaine est la fraternité : «Les Maîtres ne peuvent donner que peu d’assistance à un groupe qui n’est pas complètement uni dans les mêmes buts et sentiments et qui brise sa première règle fondamentale – l’amour fraternel universel sans distinction de race, de croyance ou de couleur.»(6)

 

Par Sylvianne CARRIÉ

 

(1) Lire article de Chantal Hérion, H.P. Blavasky, aventurière de l’esprit, page 11
(2) A.T. Barker, Lettres des Mahatmas, M et KH à Sinnet, éditions Adyar, 1990, page 11
(3) H.P.Blavatsky, réflexion sur l’actualité de ses enseignements ésotériques, page 66, Éditions Nouvelle Acropole, 1991
(4) A.T. Barker, Lettres des Mahatmas, M et KH à Sinnet, éditions Adyar, 1990, page 14
(5) H.P.Blavatsky, réflexion sur l’actualité de ses enseignements ésotériques, page 89, Éditions Nouvelle Acropole, 1991
(6) op cit page 77

  • Le 8 mai 2016
  • Philosophie
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La beauté, un idéal du vivre ensemble

L’auteur s’interroge sur le sens de la beauté. Où la trouver ?

Acropols 274 - valeurs humaines

La beauté n’est qu’une des manières de parvenir au sommet de la spiritualité. Mais on ne peut pas imaginer la beauté si elle ne va pas de pair avec la vérité, si elle ne va pas de pair avec le bien, si elle ne va pas de pair avec la justice ; elle cesserait alors d’être la beauté. Et notre monde manque de beauté.

Il faut récupérer la beauté car la beauté est équilibre. Une de nos actions est de parvenir à ce que nous puissions tous nous situer de manière à éviter les excès. Ni trop ni trop peu. N’exagérer ni dans un sens ni dans l’autre. Il faut réellement savoir devenir le fléau de la balance, au point de plus grande stabilité.

Je crois que la beauté est aussi vertu. Parce que qui voit le beau voit aussi le bon et, comme disait Platon, la vertu fait du bien à l’âme et c’est pourquoi la beauté fait du bien à l’âme.

Nous nous sommes habitués ces derniers temps à rendre un culte à ce qui est laid et inharmonieux.

Je ne chercherai pas d’autres mots et il ne faut non plus rien dissimuler. Simplement, nous nous inclinons devant le laid, ce qui est définitivement inharmonieux, ce qui ne signifie rien et, en plus, comme il faut bien s’en sortir devant tout le monde, nous sommes obligés d’exprimer une admiration que nous ne ressentons pas  «Oh ! Que c’est beau ! Et c’est quoi ?». Cette simple question, «Et c’est quoi ?» indique déjà que cela n’a rien de beau.

Où trouver la beauté ?

Pourquoi ne cherchons-nous pas la beauté dans la nature ? S’il est vrai que nous sommes encore capables d’apprécier la Nature. S’il est vrai que nous trouvons encore la quantité d’harmonie qu’elle verse à pleines mains en nous tous. S’il est vrai que nous sommes capables d’aider la nature et pas de la détruire. Dans la nature, il y a de la beauté, elle est à la portée de tous.

Où pouvons-nous le plus trouver de la beauté ? Dans ce que nous avons. Il n’est pas nécessaire que l’on nous amène des choses de l’extérieur. La beauté n’est pas un article qui se vende.

Dans tout ce que nous avons, dans tout ce que nous utilisons, dans tout ce qui est à notre portée, il y a de la beauté, à condition que nous nous rappelions que la beauté ne dépend pas des objets matériels, qu’elle ne dépend pas des choses mais de l’idée qui est derrière les choses et des idées avec lesquelles nous relions les choses.

Pourquoi chercher plus que ce que nous avons déjà ? Utilisons ce que nous avons avec plus d’harmonie. Et nous aurons déjà de la beauté.

Il faut évidemment chercher la beauté dans l’art. Mais tout art ou tout ce que nous appelons art n’est pas beau. Car tout comme il y a crise dans l’économique, le politique, le social, l’humain, il y a aussi crise dans l’art.

L’art est vide de contenu ou, du moins, celui qui est le plus diffusé est superficiel et il faudrait prêter beaucoup d’attention à l’impact psychologique que l’art produit en nous. Quand l’art est beau, il produit une commotion spirituelle. Quand il n’est pas beau, il produit une commotion glandulaire.

Malheureusement, l’Art nous manque beaucoup, de celui qui nous fasse nous sentir plus légers, plus parfaits, plus sereins, merveilleusement heureux.

Où chercher la beauté ? Dans la vie, pourquoi non ? L’art de vivre est aussi beauté.

Ce qui se passe est que nous nous laissons vivre, nous nous laissons entraîner par les circonstances et nous ne comprenons pas que chaque attitude, aussi petite soit-elle, chaque action, aussi petite soit-elle, possèdent aussi de la beauté.

C’est un art très particulier dont nous devrions récupérer les anciennes racines et retrouver la satisfaction de la beauté dans le seul fait de vivre, dans le seul fait de pouvoir faire quelque chose de nos vies.

La Beauté dans le Tout et l’unité

En dernière instance, la beauté est plus qu’un sentiment, elle est plus qu’une réaction de la psyché face à quelque chose de beau. La Beauté est une intuition spirituelle. C’est pouvoir pénétrer dans la racine profonde que possèdent toutes choses. Et dans ce cas, l’harmonie qui s’en dégage est telle que nous aussi nous sentons beaux.

Pourquoi pouvons-nous trouver de la beauté dans la Vie quand apparemment la vie ne nous apporte – apparemment j’insiste – que des désagréments ? Parce que la Vie est intégratrice. La Vie ne sépare pas. Notre grande malédiction est le séparatisme. Si nous nous consacrions à observer la Vie, nous verrions comment elle intègre, unifie, synthétise les choses et comment elle les combine jusqu’à parvenir à cette unité que nous ne parvenons pas à concevoir.

Acropolis 274 - valeurs humainesNous cherchons la beauté dans les parties, pas dans l’unité. Nous disons : «Il a de beaux yeux, il a de belles mains». Et le reste ? Nous voyons une partie des choses.

Et il se passe la même chose quand nous analysons notre histoire. Il se passe la même chose quand nous analysons les personnes que nous connaissons. Il se passe la même chose quand nous analysons notre vie. Il se passe la même chose quand nous analysons notre propre cheminement. Nous ne voyons qu’une partie des choses et dans une partie nous n’allons jamais voir la beauté. Il nous faut trouver l’unité : l’unité dans les êtres humains, l’unité dans l’histoire, pour illogique qu’elle nous paraisse, l’unité dans notre action, l’unité dans notre Idéal.

La beauté, dans sa totalité, nous permettrait de briser les limites du temps et de l’espace.

Tous certainement vous avez eu une expérience de ce type : que, face à quelque chose de beau, nous ne nous rappelons ni le temps ni l’espace. Ou plutôt, le temps et l’espace ne nous importent pas car nous sommes plongés dans quelque chose de complètement différent, de bien plus subtil et de beaucoup plus sublime.

La Beauté, un idéal du vivre ensemble

Et j’ajouterai encore que la beauté aide aussi à atteindre le bonheur. Ce n’est pas ce qu’on appelle habituellement bonheur. C’est le bonheur de pouvoir pénétrer dans la profondeur des choses et de comprendre la profondeur des choses.

Vous imaginez-vous comme ce serait merveilleux si nous avions tous la possibilité de nous compénétrer les uns les autres ? La beauté deviendrait alors un idéal du vivre ensemble, un idéal d’harmonie entre les uns et les autres.

Est-ce une utopie ? Non. C’est une utopie pour ceux qui n’ont pas d’idéaux. Pour ceux qui vivent un idéal, c’est une réalité. Le vivre ensemble est possible et l’harmonie entre tous les êtres est possible aussi.

C’est quelque chose à quoi ne peut parvenir une personne seule. C’est à nous tous que nous devons y arriver.

 

Par Délia STEINBERG GUZMAN
Présidente internationale de l’association Nouvelle Acropole
Traduit de l’espagnol par M.F. Touret
N.D.L.R. Le chapeau et les intertitres ont été rajoutés par la rédaction

  • Le 5 mai 2016
  • Philosophie à vivre
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Le Printemps, la Renaissance dans tous ses états

«C’est finalement au plus fort de l’hiver qu’il existait en moi un invincible printemps.»
Albert Camus in Mythe de Sisyphe, Éditions Gallimard Folio, 1985

Le Printemps est le début d’un nouveau cycle après la période latente de l’hiver, où tout semblait endormi. C’est le moment où les énergies se réveillent et avec elles un regard neuf et un nouveau départ dans la vie.

Acropolis 274 - Symbolisme printemps

Le cycle annuel de la circulation apparente du Soleil autour de la Terre est marqué par quatre grands moments appelés équinoxes et solstices. Pendant les solstices, le Soleil se lève et se couche dans l’angle le plus extrême de l’horizon (indiquant la direction Nord-Sud) et pendant les équinoxes il le fait dans l’axe moyen de l’horizon indiquant les points cardinaux Est-Ouest de la manière la plus précise. Pendant les équinoxes, la durée du jour et de la nuit est la même (equi-nox) alors que dans les solstices nous atteignons le jour le plus long et la nuit la plus courte (en été) et l’inverse (en hiver).

Au moment des équinoxes, l’énergie du monde s’active notamment au moment des marées de l’équinoxe car c’est à ce moment que change le rythme de fonctionnement de la mer, source de toute la vie de la planète.

Nous pouvons lire la symbolique des équinoxes selon trois clés : cosmique, terrestre et humain

Les trois clés de la lecture du Printemps

D’un point de vue cosmique, l’équinoxe de Printemps, qui commence vers le 21 mars pour l’hémisphère Nord, est le moment par excellence où les forces cosmiques se manifestent avec une vitalité renouvelée, où s’alignent dans le ciel le Soleil et le signe du Bélier, degré 0° du Zodiaque. Le Soleil dans son ascension projette cette énergie sidérale sur la terre et sur l’homme. Il symbolise l’horizon vertical des origines d’où jaillit toute nouvelle vie.
Au niveau terrestre, le printemps (appelé Premier Temps ou Primus Tempus), sous l’impulsion de l’énergie vitale de la Terre, se caractérise par la naissance de la vie sensible qui se déploie avec la lumière, les chants des oiseaux et le fleurissement de la nature (fleurs). Il est également en relation avec l’horizon oriental et avec l’aube.
Au niveau de l’homme, le printemps est en rapport avec l’enfance et l’adolescence. Il est en relation avec la libération spontanée de l’énergie, avec l’innocence, la virginité, la pureté et ensuite l’initiation à l’amour. Également avec les petits mystères qui conduisent à la maîtrise de l’impulsivité. Il y a beaucoup de cérémonies de purification pour débuter les travaux qui mûriront à l’automne.

Le printemps est en relation avec une énergie sauvage, rustique, gouvernée par le Dieu Mars selon la tradition romaine qui a donné son nom au mois de Mars, mois de l’équinoxe de printemps.

Avec le réveil des énergies, le printemps est également le moment de planifier de nouveaux projets, de faire des travaux de nettoyage (nettoyage, tri et débarrassage d’objets devenus inutiles) et de travaux de rénovation dans la maison. Dans le jardin, c’est le moment de préparer la pelouse, de planter les fleurs et le potager, et d’élaguer les arbustes et les arbres.

Les équinoxes mettent l’homme en rapport avec les grandes lois cosmiques et leurs cérémonies dans certains cas sont soit inaccessibles pour le commun des mortels, ou très profanes comme celles des solstices. En revanche les équinoxes apportent à l’homme des des moments de médiation accessibles à son niveau actuel d’évolution.

La mort et la résurrection

Si d’un côté les fêtes du printemps ont été associées aux rites agricoles des semailles et de la purification des champs, ce moment particulier de l’année fut aussi choisi pour la réalisation des cérémonies de grands Mystères dans l’Antiquité grecque et égyptienne, en particulier ceux en relation avec la mort et la résurrection.

Acropolis 274 - Symbolisme printempsDans de nombreuses traditions religieuses, des dieux ou des personnages sont en rapport avec ce grand mystère de la Nature et de l’Homme à la fois, celui de la mort et de la résurrection, symbole d’espérance, car indiquant que la mort n’est pas une fin mais une étape qui permet à l’âme humaine d’atteindre l’immortalité. Il faut que l’homme meure à sa nature matérielle, pour ressusciter, c’est-à-dire renaître à sa nature divine et immortelle. Dans la tradition des Mystères on pense à Osiris chez les Égyptiens, Dionysos chez les Grecs, dans la tradition chrétienne c’est le Christ qui symbolise la résurrection.

Le symbolisme de la graine

L’évolution spirituelle pour l’homme est symbolisée par la décomposition de la graine dans la terre et sa réapparition sous la forme d’un être vivant qui s’élève vers la lumière. Ce thème donnera lieu dans l’Évangile à une très belle parabole «si le grain ne meurt». La graine, disparue dans la terre est une image de l’âme morte, sa croissance est l’image de l’âme ressuscitée.

Acropolis 274 - Symbolisme printempsDans la Grèce antique, dans les mystères d’Éleusis, la déesse associée à la semence, à la graine s’appelle Perséphone. Elle est la fille de Déméter, déesse de la terre. (Déméter se dit Cérès en latin. C’est la racine de notre mot céréale.) Perséphone est enlevée par Hadès (Pluton), le roi des enfers. Déméter s’en plaint à Zeus et menace de détruire les récoltes s’il n’intervient pas. Il intervient et Perséphone est ramenée à sa mère par Hermès (autre Dieu éternellement jeune). Mais Perséphone a goûté à la grenade, fruit des enfers et est donc à jamais liée aux enfers. Elle doit partager son temps entre la terre et ses entrailles. Pendant les six mois d’automne et d’hiver, elle reste aux Enfers, pendant les six mois du Printemps et de l’Été, elle revient sur terre pour fêter la vie.

Les mêmes Grecs racontaient que le jour de l’équinoxe de printemps était aussi la résurrection du soleil car après les longs mois d’hiver où le soleil restait enfoui dans la terre comme une graine en état de germination, Apollon revenait du pays des Hyperboréens, pays où les êtres divins étaient éternellement jeunes. Le mythe du retour d’Apollon raconte que dans les premiers jours du printemps, les rayons du soleil sont habités de l’énergie de ces hyperboréens et ont le pouvoir de réveiller toute la nature.

Les symboles du Printemps

  • Le lapin ou lièvre de Pâques

Le lapin ou lièvre que l’on retrouve dans l’est de la France et dans beaucoup de pays d’Europe est le symbole de la vie, de la fertilité et de la victoire de la lumière de l’amour sur les ténèbres des enfers. C’est en Allemagne que le lièvre (puis le lapin) fut associé à la symbolique chrétienne de Pâques.

  • Les œufs de Pâques

Acropolis 274 - Symbolisme printempsL’œuf est communément considéré comme l’un des symboles du renouveau de la nature qui coïncide avec l’arrivée du printemps. Il illustre le mythe de la création périodique, de la renaissance, de la résurrection. C’est la venue au monde de la lumière, de la Vie, tel un œuf qui éclos. L’œuf est aussi le symbole de l’équilibre entre le Dieu et la Déesse, le Soleil et la Lune, avec son jaune et son blanc, qui vont donner la vie.

Mis en relation avec les fêtes pascales, l’œuf peint sous ses différentes couleurs reflète, en réalité, un symbole profond et ancien commun à l’ensemble des traditions du monde : l’Œuf du Monde
L’Œuf du Monde symbolise l’état embryonnaire du Cosmos, avant son plein développement. Il représente aussi le Centre du Cosmos. En tant que germe occupant une position centrale, il contient, à l’état potentiel, toutes les possibilités de manifestation.

L’évocation de cette unité et du Centre caché en son sein est probablement à la source de la quête des œufs à l’époque de Pâques et de la coutume de les dissimuler dans le jardin pour la plus grande joie des enfants. Durant la nuit précédant le dimanche de Pâques, les œufs sont déposés par les cloches dans la plus grande partie de la France ; le lièvre ou le lapin en Alsace, dans plusieurs régions d’Allemagne et aux États-Unis ; la cigogne en Thuringe ; la poule au Tyrol ; le coucou en Suisse ; le renard en Westphalie…

Symbole de la Renaissance, le Printemps réveille la vie et les énergies avant de nous permettre de nous épanouir au moment de l’été et d’arriver au maximum de notre énergie, à donner le meilleur de nous-mêmes.

 

Par Marie-Agnès LAMBERT

  • Le 2 mai 2016
  • Symbolisme
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