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Archives de septembre, 2015

Le château de l’araignée

Macbeth de Shakespeare

Une adaptation de Macbeth de Shakespeare dans le Japon médiéval du XVIe siècle.

 

Macbeth de Shakespeare

Macbeth de Shakespeare

En adaptant le Macbeth de Shakespeare dans le japon médiéval du XVIe siècle aux temps des guerres civiles et sur les pentes du Mont Fuji Kurosawa, le cinéaste japonais Akira Kurosawa, dit l’empereur utilisa le théâtre Nô, voie de l’épuration : décors dépouillés, gestuelle des comédiens, travail sur les masques Heita. Une partie de l’oeuvre se passe dans une forêt inquiétante baignant dans le brouillard et où des ombres hallucinées s’affrontent. Le guerrier irréprochable Washizu/Macbeth (Toshiro Mifune) et son compagnon Miki rencontrent l’esprit de la forêt qui leur prédit un funeste destin. La brume cache aux humains leurs passions ; la forêt (forêt de l’Araignée) et le brouillard égarent les hommes dans la confusion du temps et de l’espace, et comme dans le samsara (1) des bouddhistes, on y tourne en rond sans trouver son chemin. Une voix dans la forêt dit «Voyez donc, voyez ce qui reste des rêves de ces hommes, les obsessions dont ils étaient prisonniers résonnent encore en ce lieu ; hantés par les passions les plus folles, ces hommes sont tombés dans la voie du sang» […] «Hommes d’hier, hommes d’aujourd’hui, rien n’a changé». La voix de la forêt conclut : «Dès leur naissance ils sont prisonniers de leur passions, ils brûlent leur vie immodérément dans les flammes des cinq désirs. Quand ils meurent leur corps pourrit et sur cette pourriture vont pousser des fleurs». Toute la gamme des émotions traverse le personnage Washizu. On y sent aussi son glissement vers la folie lorsque la forêt se met en marche vers lui. Asaji/Lady Macbeth (Isuzu Yamada), au visage blanc sans expression, à la démarche spectrale empruntée au théâtre du Nô, est l’incarnation du mal ; elle y entraîne par ses faiblesses Washizu. Une dimension intérieure du film est aussi très présente. Réalisé en 1957, ce film ne se démode absolument pas.

(1) Roue des réincarnations dans le Bouddhisme

par Alain TARDIF
Mardi 27 mars 2012 à 19 h 30<
Espace Daniel-Sorano – 16, rue Charles Pathé
94300 Vincennes

  • Le 27 septembre 2015
  • Cinéma
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Les fourmis et les abeilles La guerre ou la paix ?

Fourmis et abeilles, guerre ou paix ?

Que faire quand la nouveauté arrive ? Cette fable animale et poétique nous enseigne l’attitude la plus sage à adopter.

Fourmis et abeilles, guerre ou paix ?

Fourmis et abeilles, guerre ou paix ?

Deux fourmilières dans un bocage
Vivaient en bon voisinage.
Sur leur terrain, moulte rocaille
Et pas beaucoup de mangeaille.
Au beau milieu de ce pays
Une ruche se construisit.

Mince ! Venir sans rien dire, faut pas !
Méfiance on les connaît pas !
C’est ce que dirent les premières,
Pas du genre à s’laisser faire.
Et les secondes se demandèrent :
Qui sont donc ces étrangères ?
On va faire une expédition
En guise de présentation.

Tiens ! Voilà que ça bouge, là d’dans.
Quel vacarme assourdissant !
Deux cents abeilles se déployèrent
Pour arpenter la clairière.
Pour la première des fourmilières,
C’est l’invasion c’est la guerre.
On va lever une grande armée
Pour bouter ces étrangers.

Vite ! Tout droit sur le nid, chargeons !
Combattons ces grands dragons !
Plein d’entre nous seront tuées
Mais il faut se sacrifier !
Or dans nos élans,
Il y a des surprises
Qui contre le vent
Vont nous sauver la mise.

Juste avant le nid,
La grande armée trouvait
Les autres fourmis
Qui de la ruche sortait.

Stop ! Pas un pas de plus, partez !
Nous avons su faire la paix.
On s’est rencontré poliment
On a parlé calmement.
Elles disent qu’elles ne veulent que la paix,
Qu’elles sont prêtes à nous aider.
Baissez vos armes et comprenez,
Vous vous trompez de sentier.

Hey ! Qu’est-ce que vous vouliez ! Du sang ?
Des pupilles derrière les rangs ?
La pauvreté de nos contrées
Nous leur avons racontée.
Elles nous ont dit que c’qu’elles savaient
C’est polliniser les prés.
On va sortir tout notre grain,
Et semer tout le terrain.

Oui ! En échange de ça, bonheur
Elles pollinis’ront nos fleurs.
Pour elles pour nous, plus de ressources,
On va enrichir la brousse.
En attendant pour la confiance,
On a miel en abondance.
Alors mes chères laissez tomber
Vos idées d’hostilité.
Ne croyez pas, ami lecteur,
Que le message soit la candeur.
Quand méfiance cherche un ennemi
C’est là que viennent beaucoup d’ennuis.

Alors de grâce, quand vous voyez
Un truc nouveau vous arriver,
La vigilance est conseillée,
Mais essayez de dialoguer.

Par Frédéric FAURE

  • Le
  • Conte
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Émilie Du Chatelet, la divine Marquise

La marquise Emilie du Châtelet fut la première femme scientifique d’Europe qui s’intéressa à la fois à la philosophie, aux mathématiques et à la physique. On la surnomma «l’exception la plus brillante de son siècle». Elle incarna, le cœur, l’œil et l’esprit du siècle des Lumières.

 

Émilie Du Châtelet, divine Marquise

Émilie Du Châtelet, divine Marquise

Gabrielle Emilie Le Tonnelier de Breteuil naquit en 1706. Enfant elle montra des talents précoces et contre les usages de son époque, son père lui donna l’éducation réservée à un fils. C’est ainsi qu’elle étudia le latin, le grec, l’allemand et l’italien et qu’elle parla couramment ces quatre langues à l’âge de 12 ans. Dès l’âge de 10 ans elle rencontra les plus grands esprits de son temps, comme Fontenelle, le secrétaire de l’Académie des Sciences. Elle reçut également une éducation physique et artistique poussée : danse, théâtre, chant d’opéra, poésie, littérature.

 La divine marquise

À 19 ans, elle fut mariée avec le marquis du Châtelet, admiratif et très complaisant. Elle aura de nombreux amants, parmi lesquels Voltaire, le plus célèbre qui fut sa grande histoire d’amour. Il l’appelait «La divine», fut un partenaire intellectuel qui l’admirait et la stimulait. Il encouragea ses recherches en physique et en mathématiques, lui apportant un soutien moral, affectif et matériel. Néanmoins, Émilie du Châtelet se heurta à un monde très masculin qui refusait aux femmes l’accès aux études supérieures. Voltaire, en parlant d’elle au roi de Prusse Frédéric II disait : c’était «un grand homme dont l’unique faute était d’être une femme». Qu’à cela ne tienne, elle se déguisa en homme pour assister aux débats des scientifiques et loua les services des plus grands professeurs pour lui enseigner l’algèbre, la géométrie et la physique à domicile.

 Une personnalité hors du commun

Émilie du Châtelet était douée de capacités intellectuelles énormes. Voltaire racontait qu’elle était capable de diviser de tête neuf chiffres par neuf autres chiffres. Elle était dévorée par le désir d’apprendre et avait une puissance de travail colossale. En plus de ses obligations mondaines et ses loisirs artistiques, elle travaillait plus de dix heures par jour à son bureau pour étudier et écrire. Elle ne dormait que trois à quatre heures par nuit. Voltaire disait qu’elle chantait l’opéra la nuit et retrouvait Newton le jour.

 Être utile aux Français

D’un caractère très fort, elle était animée d’une énergie et d’une volonté de se surpasser peu commune. «Il faut être décidé à ce que l’on veut être» disait-elle. Elle affirme avoir passé sa vie dans l’indépendance, libre de toute influence contre sa raison. On lui prêtait un caractère impérieux et conquérant, enclin à la prise de risques. Elle était animée par une grande ambition : «l’ambition est une passion insatiable» écrivit-elle, non seulement celle d’être la première femme scientifique de son temps, mais celle «d’être utile aux Français».

 Madame Pompon

C’est le surnom que lui donnait Voltaire pour rire de son amour pour le luxe et les fastes de la Cour, bien qu’il reconnût qu’elle avait un goût impeccable. Elle collectionnait les tenues, les chaussures, affectionnait les bijoux et surtout les diamants. C’était une épicurienne impénitente. «Tel est mon bon plaisir» était sa doctrine. Même si elle reconnut que son bonheur : «c’est l’étude qui, disait-elle, ne fait dépendre notre bonheur que de nous-même.»

 Une femme philosophe

La marquise du Châtelet initia la France aux prémices de la philosophie allemande en publiant à l’adresse de son fils de treize ans Les institutions de physique, synthèse des idées scientifiques les plus complexes de son temps et exégèse brillante des idées de Leibniz. Elle y défendit sa théorie des forces vives malgré l’opposition de son entourage, y compris Voltaire. Mais pour elle «la liberté de philosopher est aussi nécessaire que la liberté de conscience». Cet ouvrage la fit connaître du monde scientifique de son époque. Un grand mathématicien de l’époque, Maupertuis, le qualifia «d’ouvrage qui ferait honneur à notre siècle». Elle écrivit d’autres ouvrages, parmi lesquels  Un discours sur le bonheur, ainsi qu’une analyse de la Bible (la Genèse) car elle se définissait comme déiste, à l’image de Voltaire.

 Une érudite

Voltaire dira d’elle «jamais femme ne fut si savante et jamais personne ne mérita moins que l’on dît d’elle que c’était une femme savante». Avec Voltaire elle formait un couple étrange, retiré de la Cour dans son château de Cirey en Haute Marne. Ils constituèrent une bibliothèque de plus de vingt mille livres, regroupant des ouvrages sur la philosophie, la science, la théologie, l’histoire. Ils étudiaient ensemble, faisaient des expériences de laboratoire, jouaient du théâtre, écrivaient des articles scientifiques. Puis lorsque Voltaire abandonna la physique pour la littérature, madame du Châtelet poursuivit ses expériences. Ses travaux sur la physique et le calcul de la vitesse de la lumière serviront à Einstein pour sa célèbre équation e=mc², car elle était la seule à comprendre en quoi Newton avait tort et Leibniz raison. Elle n’avait pas peur de la polémique qui s’élevait contre elle : «je ne suis pas secrétaire [de l’Académie des Sciences] mais j’ai raison et cela vaut tous les titres» déclara-t-elle.

Isaac Newton

Isaac Newton

 Une femme amoureuse

«L’amour est peut-être la seule passion qui puisse nous faire désirer de vivre» écrivit Emilie du Châtelet. C’était une passionnée qui adoptait parfois des comportements extravagants et ridicules vis-à-vis de ses amants, faisant d’elle la risée de la Cour. Délaissée par Voltaire vers la fin de sa vie, elle se réfugia dans sa passion du jeu, qui était pour elle une drogue et ans laquelle elle oubliait toute prudence. Il lui arriva un jour de perdre l’équivalent d’un million de dollars en une soirée, somme qu’elle ne possédait pas. Alors, pour payer sa dette, elle imagina un système financier, aujourd’hui appelé «dérivatif» pour rembourser ses débiteurs sur ses gains futurs.

 Madame Newton

La mort lui donna un destin. Tombée enceinte d’un nouvel amant qu’elle avait choisi pour remplacer Voltaire, elle eut l’intuition qu’elle en mourrait. Elle se lancera donc à corps perdu, sans épargner ses forces, dans la traduction en français de l’œuvre majeure de Newton : Les principes mathématiques, assortie d’un commentaire explicatif. Le matin même de son accouchement elle envoya le manuscrit à la bibliothèque du Roi. À ce jour il n’existe aucune autre traduction de ce texte en français. Six jours après son accouchement elle mourut d’une embolie pulmonaire à 43 ans, entourée par son mari, son nouvel amant et Voltaire.

Maupertuis dira d’elle : «Elle n’a eu de maître que son génie et son application à s’instruire» et Voltaire lui donnera le plus beau de tous ses titres en l’appelant «Minerve de la France».

 Isabelle OHMANN
A lire
Mme du Châtelet, Mme d’Épinay ou l’ambition féminine au XVIIIe siècle, Elisabeth BADINTER, livre de poche, 2006
Emilie du Châtelet, Florence MAURO, Plon, 2006

  • Le
  • Hommage à
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